Pour certains ils sont en or ; en France, ils sont faits de cristal.
Bon, vous connaissez sûrement mieux les Golden Globes que les Globes de Cristal, dont c’est pourtant la 9e édition cette année. Mais c’est sans doute aussi parce que la récompense française célèbre tous les arts : de la musique au roman, en passant par le cinéma et les expositions d’art… et qu’en gros, le grand public se fiche complètement qu’un Globe d’honneur soit remis à un sculpteur et peintre chinois. C’est tragique, mais c’est comme ça.
Du coup, pourquoi je vous parle des Globes de Cristal ? Parce qu’ils ont une catégorie télévision, bien-sûr ! C’est plutôt sympa qu’une cérémonie célébrant les arts en France s’intéresse à la télévision vu que non bah je vais pas être déplaisante avec la fiction française aujourd’hui, du coup.
Personnellement je n’avais jusque là jamais repéré cette cérémonie de récompenses ; sa concision dans ses nombreux domaines (le cinéma prend cependant le temps de récompenser les acteurs et actrices en plus des films) fait qu’on ne va pas forcément en faire notre rendez-vous téléphagique de l’année pour le moment en France, mais l’intention est là. Les votes résultent qui plus est de la presse, et non du public, ce qui est plutôt pas mal dans un panorama où les Lauriers TV Awards existent…
Pour combler mes lacunes, j’ai jeté un oeil aux résultats des années précédentes ; sans surprise, ce sont Les Revenants qui ont gagné le trophée en 2013. En 2012 c’était Flics, Carlos en 2011, et Pigalle, la nuit en 2010.
Reste à savoir comment les nommés sont sélectionnés : sur candidature ou sur sélection. Comme vous le savez pour avoir l’occasion de comparer les cérémonies de toute la planète dans ces colonnes, ça fait parfois une solide différence. Tout ce que le dossier de presse ou le site expliquent, c’est la fin de la phase : les nommés dans chaque catégorie sont sélectionnés par un jury, et qu’ensuite, 7500 journalistes votent pour le vainqueur. Il me manque le début du processus, que je n’ai pas pu éclairer ; et ça fait forcément une différence si des productions plus modestes ne se proposent pas.
Surtout si, comme pour beaucoup de cérémonies de par le monde, la candidature est payante ; rappelons que chaque candidature pour les Emmy Awards coûte par exemple 200 dollars ; ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais imaginez ce qu’une série comme le Visiteur du Futur peut débourser, et comparez au budget d’une production de Canal+ qui fait des ventes internationales genre Les Revenants, maintenant…
Le mystère reste entier mais si vous avez des infos, je suis très curieuse, alors abusez des commentaires.
Enfin bon, voici donc les résultats de l’unique prix à destination du petit écran.
Meilleur téléfilm ou série télévisée – Fais pas ci, fais pas ça, saison 6, créée par Anne Giafferi et Thierry Bizot (France 2) – Falco, saison 1, créée par Clothilde Jamin (TF1) – Tout est bon dans le cochon, scénario et dialogues de Saïda Jawad (France 3) – Le Tunnel, saison 1, de Dominik Moll et Ben Richards* – Un Village français, saison 5, de Frédéric Krivine, Philippe Triboit et Emmanuel Daucé (France 3) |
Personnellement je n’ai pas suivi la cérémonie, mais si vous regardez D17, peut-être pouvez-vous nous raconter ce que vous avez-vu de la remise des prix, qui s’est déroulée en direct du Lido ?