Il y a deux façons de composer avec la réalité : soit la changer, soit changer notre regard sur elle. Ni l’un ni l’autre ne se font en un jour, évidemment, mais tels sont les choix.
C’est l’apprentissage du moment pendant ma thérapie.
Changer la réalité, c’est en théorie facile : si on n’aime pas ses chaussures, on en achète d’autres, par exemple. Bon, c’est plus facile avec des chaussures qu’avec un boulot ou une vie familiale, c’est sûr.
Changer notre regard sur notre réalité est, en revanche, difficile. Ça ne se décide pas comme ça, et c’est forcément plus facile à dire qu’à faire. Ça passe par une attitude positive, en général comme en particulier.
Pour les victimes dans l’enfance, c’est encore plus compliqué, apparemment. Parce que les mécanismes positifs n’ont pas été appris et/ou ont été désappris après un évènement traumatique donné ; ce qui est inné pour beaucoup, qui a été appris par mimétisme ou grâce à un environnement bienveillant, n’est pas un outil que savent utiliser la plupart des victimes dans l’enfance. Pire encore, par là-dessus, on crée des mécanismes de réponse à des choses très négatives, et cette réponse est généralement négative aussi ; ça signifie qu’il faut se reprogrammer, bien souvent, pour apprendre à voir les choses du bon côté. A terme, le regard positif qu’on apprend à porter sur les choses permet de voir d’un oeil nouveau même ce qui semblait être une réalité difficile à accepter. La technique a évidemment ses limites (il ne s’agit pas d’entrer dans le déni en cas de problème grave), mais elle fonctionne. Elle a fait ses preuves.
Ma mission est donc de trouver des choses positives à dire à propos de ce sur quoi ma thérapeute et moi travaillons en ce moment. J’ai un mois pour trouver une liste de 10 de ces choses positives, quand bien même elles seraient minimes, sur ce sujet bien précis.
La question n’est même pas tant la qualité de ces choses, que leur quantité. Car plus on pense à des choses positives, plus on devient positif soi-même ; quelque chose qui n’a qu’un seul immense avantage n’est pas aussi intéressant que quelque chose qui en a trente plus petits. Que les chaussures soient en or, c’est bien ; mais qu’on aime les talons, les lacets, la couleur, la texture de la semelle et les cirer tous les soirs, c’est beaucoup plus formateur. C’est le fait de chercher, et surtout trouver et énumérer, les choses positives, qui discipline le cerveau, apparemment, à devenir positif, et changer de regard sur la réalité.
Alors, pendant que je travaille à ma liste, j’ai eu une autre idée.
Comme ma prochaine séance de thérapie n’est pas avant le mois prochain (vacances, tout ça), j’ai décidé de pratiquer mon introduction à la positive attitude™ pour ma vie courante, histoire d’entretenir mon capital positif pendant ce mois à venir.
Pour cela, j’ai décidé que je ferai chaque jour, jusqu’au 12 mars, une liste de choses positives ; il m’a semblé que le plus simple serait de les faire sur Twitter, et j’ai donc décidé d’utiliser un hashtag pour les regrouper : #POSITIVELadY5, parce que je vais essayer d’en trouver au moins 5 par jour Peut-être que ce sera de petites choses, en apparence sans importance. Peut-être que certains jours, il me sera plus facile d’en trouver, et peut-être même que je vais parfois spammer (j’espère que ça arrivera, ce serait positif !). Il y aura les jours avec et les jours sans ; je ne sais pas combien de temps ma « bonne résolution » tiendra. Mais j’ai envie d’essayer… qu’est-ce que je risque, hein ?
Si tu savais comme je suis heureuse pour toi de lire ce post… 🙂