C’est officiellement la rentrée ! Oui, je sais, à peu près quinze fois par jours en ce mois de septembre, quelqu’un, quelque part, avec des intentions douteuses, utilise le mot « rentrée », et ça commence à vous faire suer. Mais là c’est vraiment dans le bon sens ! Et c’est parce que c’est vraiment la rentrée, pas parce qu’on sent que l’été est fini ! Je vous explique.
Avec la découverte des premiers pilotes, on peut dire que les choses sérieuses ont vraiment commencé. C’est pas comme cet été, où téléphagiquement, on n’a rien fait de nos vies (à part, vous savez, découvrir Orange is the new black en moins de 24h), non là, on y est, on va commencer à se gorger de pilotes notamment américains, ça va être l’orgie.
Osez me dire qu’une orgie de pilote n’est pas LE rêve de tout téléphage, hein ? Ouais, pas à moi s’il vous plaît.
Donc nous y voilà. Bon alors certes, dans le temps, les premiers pilotes de la saison apparaissaient à la télévision, par sur le net. Autres temps, autres moeurs. Mais c’était aussi une époque à laquelle c’était The CW qui nous fournissait les premiers pilotes de la rentrée, c’est comme ça que vous voulez commencer la saison, hein, dites, c’est comme ça ?!
Joie en la demeure, donc, la première série de la saison américaine sera une comédie d’ABC. Mille hourras !
Et donc ça c’était la bonne nouvelle. Parce que le pilote de Back in the Game n’était pas forcément une option palpitante pour s’atteler à la rentrée non plus. Je vous arrête tout de suite, j’ai regardé le pilote de Trophy Wife également, et ce n’était pas tellement mieux, donc ce n’est pas un problème de choix de ma part.
Le problème serait plutôt que les séries que j’ai le plus envie de découvrir quand arrive une nouvelle saison sont les dramas, pas les comédies. Je n’étais juste pas du tout d’humeur pour des comédies. Et à plus forte raison des comédies aussi peu affolantes que celles-ci. Oui, j’ai bien conscience que le problème vient de moi.
Ce soir, on va simplement parler de Back in the Game, mais beaucoup de mes reproches à ce pilotes s’adresseront également à Trophy Wife, comme nous le verrons dans un post antérieur (que, j’en suis sûre, vous avez à présent une ardente envie de découvrir).
Le pilote de Back in the Game se base sur une idée manquant totalement de… tout. En fait, c’est à se demander s’il y a une idée. Comment peut-on pitcher comme celle-là pour réussir à faire en sorte que votre interlocuteur se dise qu’elle a du potentiel pour être drôle, c’est un véritable mystère à mes yeux. L’histoire de départ est donc qu’une jeune femme, Terry, récemment divorcée et son fils sous le bras, est revenue vivre avec son père, surnommé The Gannon.
Ce père désastreux (enfin, surtout mal dégrossi, en-dehors de ça il est assez inoffensif) n’a qu’une obsession, le baseball ; il a déjà poussé sa fille à en faire, maintenant il va pousser son petit-fils. Soit.
Sauf que la façon dont Back in the Game entame son pilote ne laisse pas beaucoup entrevoir le comique de cette situation, s’il existe. Au contraire, après avoir fait croire que le père comme la fille ont une personnalité dysfonctionnelle ébouriffante, on passe à une longue séquence passablement bavarde, dénuée de toute drôlerie mais aussi d’émotion, des fois qu’on aurait cru pouvoir, je sais pas moi, s’émouvoir devant une série. J’ai eu des détartrages qui étaient plus excitants que ce pilote. C’est long, c’est pas drôle, et ça semble durer des plombes.
Le seul passage où j’ai un peu souri, c’est lorsque Terry rencontre Lulu, car Lulu, ELLE, est drôle. Un peu. Manque de chance, elle n’apparaîtra que pour remplir ses obligations d’exposition (ainsi que son fils, dans une moindre mesure), pour ensuite devenir totalement invisible, et seulement prononcer une phrase et demie au moment où le scénario aura besoin d’argent, vu que Lulu est riche.
C’est à dire quand les scénaristes de Back in the Game (je présume qu’ils sont plusieurs, mais là comme ça, ça n’est pas une évidence en regardant l’épisode) ont besoin de trouver une galipette par laquelle Terry va entraîner l’équipe de baseball de son fils, et qu’elle va devoir le faire avec le Cannon, et que ce sera fait avec de grosses tatanes. Personne n’aura l’idée d’intégrer Lulu à l’équipe, ce qui fait que tout espoir pour moi de sourire a totalement disparu. En théorie ce ne serait pas gravissime si on riait, ne serait-ce que d’un rire intérieur, mais on ne rit pas. Ni rien d’autre, comme je le disais.
La longue scène du premier entraînement de l’équipe de baseball ne relève pas tant du divertissement que de la corvée ; d’autant que les gamins constituant l’équipe ne sont pas spécialement porteurs de répliques foudroyantes ou de gags épatants.
Personnages sans intérêt, pas de drôlerie, et des séquences longues comme un jour sans pain ? Pas vraiment de quoi donner envie de suivre la série lorsqu’elle démarrera réellement, un peu plus tard ce mois-ci.
Ce n’est même pas nul : si c’était nul, je pourrais dire que je me suis moquée, que je me suis pris la tête entre les mains, que j’ai essayé de m’exorbiter avec mes pouces, quelque chose. Mais là c’est juste tiède et faiblard et vidé de toute forme d’intérêt.
We’re back in the game, mais vraiment, il faudrait mieux choisir le lanceur.