Les félicitations sont de rigueur

24 mai 2013 à 13:46

Vous connaissez ma passion pour les récompenses de la planète : on a tendance à y trouver de fabuleuses idées de découvertes ! Comme je n’ai pas eu, avec mes posts hebdomadaires de ces dernières semaines, l’occasion de vous permettre de suivre en temps réel les dernières cérémonies des quatre coins du monde, je vous propose aujourd’hui un petit florilège de quelques unes des plus importantes, histoire que comme moi, vous releviez quelques noms pour faire votre marché plus tard.

J’ai donc pris sur moi de reprendre les principaux awards remis de par le monde au cours du dernier mois, et je les ai compilés dans ce post géant. J’aurais aussi pu vous les publier un par un dans des posts séparés, comme je le fais d’ordinaire, mais j’ai voulu tenter : vous me direz la formule que vous préférez. Je compte sur vous.
Bon, vous êtes prêts ? Parce qu’il y a un peu de lecture. Mais je suis gentille, j’ai mis des images.

Commençons si vous le voulez bien avec mes petits préférés, je le confesse : les Gullruten, remis un peu plus tôt ce mois-ci, comme ceux qui me suivent sur Twitter l’auront remarqué. A toutes fins utiles, je vous ai mis les nominations également, les gagnants apparaissant avec un joli *.

– Meilleur drama :

 

DAG (saison 3)
(TV2)
Les déboires d’un psy qui aide les gens à régler leurs problèmes mais qui pense que la seule façon d’être heureux dans la vie, c’est de vivre seul. Nommé systématiquement chaque année.
Hjem
(NRK)
Une série « feelgood » se déroulant à la campagne, diffusée à l’automne dernier et pour laquelle une seconde saison est d’ores et déjà prévue.
Halvbroren*
(NRK)
La mini-série en 8 épisodes, dont on a déjà eu l’occasion de parler, couvre un demi-siècle d’Histoire, et raconte l’histoire de deux demi-frères nés de la même mère, mais dans des conditions radicalement différentes. Le premier, né d’un viol le jour de la libération, se lance à la recherche de son père, et disparaît…
Hotel Caesar
(TV2)
Ce soap, lancé en 1998, est actuellement le plus long drama diffusé à la télévision norvégienne (il compte actuellement plus de 1500 épisodes). Et, oui, en Norvège, les soaps peuvent être nommés dans la catégorie dramatique.

 

– Meilleur programme humoristique :
Dans cette catégorie, les Gullruten mélangent aussi bien les émissions de divertissement que les séries.
* Asbjørn Brekke-show (talk show – TV Norge)
* Brille (talk show – NRK)
* Helt Perfekt (TV Norge) *
* Kongsvik Videregaaende (TV Norge)

– Meilleur programme pour la jeunesse :
Au moins l’un de ces titres devrait vous dire quelque chose si vous vous rappelez de ce qu’on dit sur les fêtes de Noël
* Dauinger (NRK) *
* Energikampen (NRK)
* Julekongen (NRK)
* Lesekorpset (NRK)

Enfin, rappelons que pour les prix d’interprétation, les Gullruten ne font pas de distinction entre le drame et la comédie.

– Meilleure actrice :
* Tuva Novotny (DAG – saison 3)
* Iben Hjejle (DAG – saison 3)
* Mariann Hole (Halvbroren)
* Lene Kongsvik Johansen (Kongsvik Videregaaende) *

– Meilleur acteur :
* Anders Baasmo Christiansen (DAG – saison 3)
* Atle Antonsen (DAG – saison 3)
* Frank Kjosås (Halvbroren) *
* Jon Øigarden (Halvbroren)

Bon, je suis très déçue pour Julekongen dont je pensais beaucoup de bien, mais je m’en remettrai. Par contre, n’avoir trouvé que des sous-titres suédois pour Halvbroren ne fait qu’accentuer mon envie de voir la série, laquelle a également reçu de nombreux prix techniques (dont meilleure réalisation, amplement mérité) ; dans l’intervalle, je rappelle que la bande-annonce est en anglais.
En tous cas, Lars Saabye Christensens, l’auteur de Halvbroren, a un nouveau projet pour NRK intitulé Etter Karnevalet, donc on aura l’occasion de retenter notre chance dans quelques mois !

On part dans un tout autre pays à présent, avec la Turquie, puisqu’il y a quelques semaines se déroulait la 4e cérémonie des Antalya, comme la ville du même nom (pour un bref historique de cette remise de prix récente, vous pouvez jeter un coup d’oeil à mon post de l’an dernier, c’est gratuit).
Comme je pense vous connaître un peu, je vais avancer la théorie que vous connaissez encore moins de séries turques que vous n’en connaissez de norvégiennes, et du coup je vais m’autoriser à détailler un peu moins les nommés, d’autant qu’il y a plus de catégories en Turquie qu’en Norvège. Je pars du principe que ça ne vous gêne pas, mais si je me trompe, faites-le moi à tout prix savoir en commentaires.

 

Meilleure nouvelle série dramatique : Karadayi (ATV)
Un revenge drama réalisé par le directeur d’Ezel, et se déroulant dans les années 70, dans lequel un homme doit prouver l’innocence de son père condamné à mort ; manque de chance, il tombe amoureux de la même femme que le juge. Il faut croire que ça valait le coup de faire des messes basses à la rentrée pour faire monter la sauce.
Meilleure nouvelle série humoristique : İşler Güçler (Star TV)
Dans ce mockumentary diffusé l’été dernier, trois comédiens qui n’ont pas connu le succès ou à la gloire fanée misent sur un film pour pouvoir (re)trouver la célébrité ; ils tentent donc de présenter un projet qui leur permettrait de gagner un peu d’argent pour monter le film. A également remporté le prix de la Meilleure réalisation pour une série humoristique.
Meilleure série dramatique : Muhtesem Yüzyil (Star TV)
Ca va, je vous présente pas, vous vous connaissez. Ce n’est qu’une récompense de plus dans la collection déjà volumineuse de la série depuis son lancement en 2011. A noter qu’elle a également remporté le prix de la Meilleure réalisation pour une série dramatique, pour faire bonne mesure.
Meilleure série humoristique : Seksenler (TRT)
Absolument pas un titre transparent, ce sitcom est une comédie familiale prenant pour contexte les années 80.
Meilleure adaptation : Behzat Ç. (Star TV)
Un titre qui revient de droit à la série, que sa réputation précède, mais qu’également une série de romans précède. Donc bon. Pour rappel, il s’agit d’une série policière avec l’un des rares vrais anti-héros de la télévision turque, un flic pourri jusqu’à l’os faisant passer l’officier Sipowicz pour un enfant de choeur. La version diffusée sur Star TV est toujours lourdement censurée, et seule la version en catch-up sur le site de la chaîne est en version intégrale. Le site de la chaîne est très fréquenté…
Meilleur scénario : Kayıp Şehir (Kanal D)
C’est une petite nouvelle qui a volé le prix aux poids lourds du genre. Avec ses 26 épisodes (la saison 1 a été écourtée faute d’audiences, et s’est achevée en mars), Kayıp Şehir raconte l’histoire d’une famille d’Anatolie qui s’installe à Istambul à la mort du patriarche. La série a vu débuter le premier personnage transsexuel de la télévision turque, et parle de toutes sortes de minorités, et de discriminations envers celle-ci.

 

Direction un tout autre continent avec maintenant le Japon, où je m’apprête à évoquer deux awards différents qui ont été révélés en ce mois de mai. A la différence des précédents, ces prix sont remis sur la base du vote des lecteurs des publications remettant les awards ; il n’en existe pas de cérémonie télévisée, mais il faut dire que des cérémonies de récompenses tous les trois mois, ça perd vite de son charme ! Si vous voulez allez au petit coin c’est maintenant, parce que je vous préviens, on a de la route.

Commençons donc si vous le voulez bien avec le Nikkan Sports Dorama Grand Prix (d’où la jolie médaille ci-dessus), et vous allez voir, les vainqueurs sont faciles à mémoriser… Le Nikkan Sports Drama Grand Prix est remis plusieurs fois par an, ce qui semble relever d’une certaine logique au pays des saisons télévisuelles trimestrielles. Dans le détail, voilà comment ça se passe : quatre fois par an pour couronner les séries qui n’ont pas démérité au cours des trois derniers mois, et une cinquième fois (parce qu’on ne s’en lasse décidément pas) décernée au printemps pour récompenser les meilleures fictions de l’année écoulée.
Voilà donc les Nikkan Sports Drama Grand Prix dédiés aux séries diffusées entre janvier et mars 2013, pour démarrer tranquillement.

 

Meilleure série : Tonbi (TBS)
Yasuo Ichikawa est un homme peu intelligent et au tempérament vif, mais qui, depuis la mort de son épouse, est devenu un papa-poule pour son fils unique Akira, qu’il éduque avec l’aide de ses amis et voisins… mais alors que celui-ci s’apprête à entrer à l’université, Yasuo lui révèle le secret de la mort de sa mère.. A ne pas confondre avec le Tonbi de la NHK l’an dernier, mais on a extensivement couvert le sujet dans un post précédent.
Meilleur acteur : Masaaki Uchino pour Tonbi (TBS)
Un bonheur n’arrivant jamais seul.
Meilleur actrice : Haruka Ayase pour Yae no Sakura (NHK)
Le jidaigeki de la NHK n’a même pas encore achevé son année de diffusion que déjà les statuettes tombent. La série suit Yae Niijima, surnommée la « Jeanne d’Arc de la période Edo », une jeune femme qui, en dépit des efforts de sa mère pour la rendre féminine, va devenir une guerrière légendaire, mais aussi l’épouse d’un homme influent. Entre ses batailles (on dit qu’elle s’est barricadée avec 500 femmes pendant un siège pour défendre son palais), l’utilisation d’armes à feu, un voyage aux Etats-Unis, Yae n’en aura jamais assez. Elle deviendra aussi une des toutes premières infirmières volontaires pendant la guère russo-japonaise.
Meilleur acteur secondaire : Hiroki Narimiya pour Aibou (TV Asahi)
En apportant du sang frais à la série au long cours Aibou (11e saison, quand même), l’acteur a fait un bon coup.
Meilleure actrice secondaire : Machiko Ono pour Saikou no Rikon (Fuji TV)
Une série dans laquelle un divorce conduit à toutes sortes d’imbroglios amoureux.

 

Voici à présent le Nikkan Sports Dorama Grand Prix annuel, parce que je sens que vous trouviez que ça manquait.

 

Meilleure série : Kagi no Kakatta Heya (Fuji TV)
Le surveillant d’une grosse compagnie de sécurité passionné par les serrures est embauché par une avocate pour l’aider à résoudre un cas étrange. Alors qu’elle le suspecte de s’y connaître un peu trop en serrures pour être honnête, elle va progressivement avancer dans l’affaire qui les occupe…
Meilleur acteur : Satoshi Oono pour Kagi no Kakatta Heya (Fuji TV)
Comme ça c’est assorti.
Meilleur actrice : Maki Horikita pour Umechan Sensei (NHK)
Ca change un peu. Umechan Sensei se déroule dans l’après-guerre, et suit le parcours d’une jeune femme mal assurée qui va progressivement se découvrir une vocation de médecin de campagne.
Meilleur acteur secondaire : Koichi Sayou pour Kagi no Kakatta Heya (Fuji TV)
Et rebelotte.
Meilleure actrice secondaire : Erika Toda pour Kagi no Kakatta Heya (Fuji TV)
Vous commencez à voir se dessiner une tendance…

 

Un peu monomaniaque, le Nikkan Sports Dorama Grand Prix ? Allons donc, si peu !
Histoire de varier les plaisirs, voici donc les Television Dorama Academy Awards, qui eux, se limitent à seulement quatre remises de récompenses par an. Où vous allez voir que finalement, le résumé est vite fait aussi, mais différent. Rappelons que les Television Dorama Academy Awards sont remis par les lecteurs du magazine The Television.

 

Meilleure série : Saikou no Rikon (Fuji TV)
Kousei est en train de divorcer de sa femme Yuuka, avec laquelle il est profondément incompatible (mais hélas il leur aura fallu endurer 2 ans de mariage pour le découvrir). C’est à ce moment-là que son ex de l’époque de la fac réapparait. Elle s’est depuis mariée avec un type qui continue d’avoir des aventures, et n’est pas non plus heureuse en ménage…
Meilleur acteur : Eita pour Saikou no Rikon (Fuji TV)
Tout à gauche sur la photo.
Meilleur actrice : Kyouka Suzuki pour Yarou Karansha (TBS)
En emménageant dans un endroit huppé, Mayumi pensait que sa vie allait changer pour le mieux, mais entre sa fille qui tourne mal et les maltraitances verbales du voisinage, ce n’est pas le cas. Il y a en revanche une famille où tout semble aller bien, mais un jour, le père est assassiné, puis l’un des fills disparait. Cependant, la police se demande progressivement si cela signifie que c’est le fils le coupable… Je précise que la couleur jaune vient du matériel promo de la série !
Meilleur acteur secondaire : Kotarou Yoshida pour Karamazov no Kyoudai (Fuji TV)
Dans un cast très masculin, puisque la série est basée sur l’oeuvre de Dostoievski, la performance n’est pas anodine. Yoshida interprétait apparemment le père des trois frères Karamazov.
Meilleure actrice secondaire : Machiko Ono pour Saikou no Rikon (Fuji TV)
Comme on se retrouve ; sur la photo de promo, Machiko est l’actrice habillée en blanc.
Meilleur scénariste : Yuuji Sakamoto pour Saikou no Rikon (Fuji TV)
On lui doit toutes sortes d’autres séries comme Last Christmas, Mother ou Soredemo, Ikite Yuku. Oui, j’ai réussi à recaser Mother dans post sur l’actualité nippone.
Meilleur réalisateur : Rieko Miyamoto, Michiko Namiki, et Yuusuke Katou pour Saikou no Rikon (Fuji TV)
Vous m’arrêtez quand je commence à me répéter.
Meilleur générique : Saikou no Rikon (Fuji TV)
A croire que les lecteurs du magazine The Television ont aimé la série. Ce qui est intéressant parce que ses audiences n’ont pas non plus été exceptionnelles.

 

Il y en a un peu plus, je vous le laisse ? Car en Australie aussi, les personnalités de la télévision ont eu droit à leur petite statuette, ya pas de raison. Les Australian Directors Guild Awards étaient en effet remis un peu plus tôt ce mois-ci. C’est d’ailleurs intéressant de se pencher sur des awards portant sur des angles plus « techniques », je devrais le faire plus souvent.

 

Best Direction in a TV Drama Series : Rachel Perkins pour Redfern Now (ABC1)
Récompensée pour l’épisode « Pretty Boy Blue », 6e et dernier épisode de la saison 1.
Best Direction in a TV Mini Series : Jessica Hobbs pour Devil’s Dust (ABC1)
La réalisatrice a dirigé les deux épisodes de la mini-série sur le scandale australien de l’amiante.
Esben Storm Award – Best Direction in a Children’s TV Program : Daniel Nettheim pour Dance Academy (ABC3)
Récompense remise pour l’épisode 2×25, « The Second ». Une maigre consolation pour les jeunes fans de la série, dont ils ont appris que la 3e saison, déjà écourtée puisque la commande était passée de 26 à 13 épisodes, serait la dernière.
Best Direction in a TV Drama Serial : David Gould pour Home & Away (Ten Network)
Les soaps aussi peuvent être réussis techniquement ! C’est l’épisode n°5438 qui lui a valu ce prix.
Best Direction in a TV Comedy : Dario Russo pour Danger 5 (SBS)
Où les idées originales et le goût du retro l’emportent sur la qualité du résultat final. Tentez quand même de jeter un oeil à Danger 5 si ce n’est pas encore fait, car un bon rire vaut un bon bifteck, et le prix de la viande de boucher est devenu hallucinant.

 

J’ai hésité à remonter jusque début avril avec les Logies, mais comme à l’époque j’étais de toutes façons en hiatus, on ne va pas commencer à retourner jusqu’en mars pour le plaisir de couvrir l’info. Disons donc qu’on est quittes. En plus, vous avez déjà laaargement de quoi faire si vous cherchez l’inspiration dans les cérémonies de la planète !

Sur ce, je vous laisse, j’ai un second post à publier aujourd’hui. On ne va d’ailleurs pas s’arrêter de voyager pour si peu !

par

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2 commentaires

  1. akito dit :

    Umechan-sensei… 156 épisodes diffusés d’avril à septembre 2012 à raison d’1 épisode par jour. Ça attise ma curiosité.
    En attendant, je sais ce qui me reste à regarder en attendant ta prochaine j-review : Saikou no rikon 😀

  2. akito dit :

    J’ai beaucoup aimé Mitsuo, angoissé maniaque comique malgré lui incarné par Eita… ça change de ses personnages empathiques/mystérieux/asexués dont on a l’habitude… Mais je ne me lasse pas de lui, et mine de rien j’en ai regardé une paire, de ses drama o_o
    Les quatre acteurs de Saikou no Rikon sont inoubliables. Même les deux chats sont attachants (ah tiens :p )
    Go Ayano incarne un hétéro (cf. Cleopatra na Onnatachi), ça m’a fait bizarre au début…
    Machiko Ono… Le seul autre drama où je l’ai vue est Namae wo Nakushita Megami… Je ne l’ai pas reconnue tant son rôle y est aux antipodes.
    Par contre, par association d’idées (et sans trop chercher loin non plus)… Je n’ai pas vu Juri Ueno dans un drama depuis moult… Sa filmographie semble au point mort, le public japonais se serait-il lassé d’elle ?!

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