5 films que vous ne trouverez pas dans le Secret Diary… (Part. 3)

27 février 2013 à 23:46

A ce stade, je ne vous fais pas l’insulte de vous présenter mon challenge cinématographique annuel. Pour apparaitre dans le Secret Diary of a Secret Cinephile, il y a quelques pré-requis. Evidemment, il faut que je regarde le film en entier, notamment… mais aussi, tout simplement, que je ne l’aie jamais vu auparavant ! Eh oui, sinon où est l’aspect découverte ?

Voici donc une troisième raison pour laquelle certains films n’apparaissent pas dans le Secret Diary, que je ne tiens que depuis 2010 : il y a tout bêtement des films que j’ai vus avant ! Certains me sont encore recommandés aujourd’hui, ce qui, certes, est un témoignage quant à leur intérêt, mais démontre aussi que toute mon éducation n’est pas entièrement à faire et que j’ai quand même, çà et là, quelques bases.
Cependant, ce soir, j’ai uniquement voulu évoquer des films que j’avais vus il y a très longtemps (par opposition à : des films que j’aurais vus en 2009), parce qu’ils touchent aux limites de l’exercice. Bon, suivez-moi, vous allez comprendre…

Ce soir :
5 films que vous ne trouverez pas dans le Secret Diary…
parce que je les ai déjà vus

American Beauty – Au moment de sa sortie, je fréquentais des gens qui préféraient le cinéma à la télévision (ouais, cherchez pas, moi non plus j’ai jamais compris), et qui ont trouvé le moyen de me traîner le voir en VO pendant une sortie, sur un ciné des Champs. Du film, en réalité, il me reste assez peu de souvenirs clairs, mais étant donné que je ne l’ai vu qu’une seule fois au moment de sa sortie, ça semble assez naturel. N’empêche, on est d’accord qu’American Beauty n’est plus éligible.

Lost in Translation – Vous pensez bien que, m’intéressant à la popculture japonaise depuis une quinzaine d’années, mon entourage plus cinéphile que moi s’est empressé de me recommander le film à sa sortie, parce que, tu comprends, « c’est un peu comme Stupeurs et Tremblements ». Sauf que déjà non. Et ensuite j’ai pas aimé Supeurs et Tremblements. M’enfin bon. Toujours est-il que je l’ai vu, que je ne l’ai pas détesté comme Stupeurs et Tremblements, mais ce n’était pas la panacée pour autant. N’empêche, on est d’accord que Lost in Translation n’est plus éligible.

The Elephant Man – Il m’arrive souvent de blâmer des parents peu cinéphiles pour mon retard considérable en matière d’éducation aux longs-métrages. Permettez-donc que je vous présente l’une des exceptions qui confirme la règle : un charmant et guilleret film que j’ai découvert aux environs de 10/11 ans, parce que fuck logic. Mon père avait donc décrété que ce film-là, il fallait l’avoir vu (il m’a fait le même coup avec La Strada, les baby boomers et les films en noir et blanc, faudra m’expliquer un jour). Près d’une décennie de thérapie aura réussi à me faire intégralement oublier ce qu’il s’y passe, mais faut voir le budget que ça a représenté. N’empêche, on est d’accord que The Elephant Man n’est plus éligible.

Mr. Smith goes to Washington – Il y a, en revanche, derrière mon apparente inculture crasse, quelques lueurs d’espoir dans les ténèbres. Il y a eu une période où je regardais des films avec une sorte d’embryon d’intérêt, et où, du moment que je tombais sur le début en zappant, je restais devant sans aucune discrimination d’âge, de sujet ou de dates. C’était une époque, hélas révolue, de totale ouverture d’esprit. Ca a duré quelque chose comme 6 mois en 2001, mais c’est déjà ça. Pendant cette période, j’avais donc découvert Mr. Smith goes to Washington, et j’avais aimé. Régulièrement, depuis, j’ai eu l’occasion de me dire que je me revisionnerais bien le film avec un peu plus de recul en matière de fictions politiques, mais je ne m’y suis jamais mise. Dans tous les cas, n’empêche, on est d’accord que Mr. Smith goes to Washington n’est plus éligible.

Gone with the Wind – De tous les films que j’ai vus quand j’étais jeune, celui-ci est probablement l’un des premiers, et des plus marquants (avec Grease, découvert à l’école primaire, et que j’ai longtemps qualifié de « film préféré », en grande partie à défaut de point de comparaison). Paradoxalement, alors que ça me rebute de me mettre aujourd’hui devant une majorité de longs métrages justement parce qu’ils avoisinnent les 2h, j’ai vu Gone with the wind en intégralité, sans pause, et sans sourciller, alors que j’avais 11 ou 12 ans maximum (bon, en VF, certes). J’adorais Scarlett O’Hara, c’était mon idole ! Il y a quelques années, pour me mettre au défi, j’ai voulu retenter le coup, et je vous le confirme : je n’ai aucun mal à tenir pendant, quoi, les 3 ou 4h, l’air de rien, que durent le film ? Eh bah sans broncher. Mais il faut dire que techniquement, on est quand même dans autre chose que ce que nous proposent la plupart des longs métrages aujourd’hui ! Ah et, pour l’anecdote : l’image ci-dessus a orné un mur de ma chambre au format 2m par 3 pendant une bonne partie de mon adolescence. Vous ne me croyez pas ? Taratata ! N’empêche, on est d’accord que Gone with the Wind n’est plus éligible.

…Bon, en toute sincérité, beaucoup de ces films mériteraient un revisionnage pour que je puisse en parler plus précisément. Mais ils datent d’une époque où je ne cherchais justement pas à mémoriser les films que je regardais, et c’est ça qui est paradoxal : je ne peux pas les comptabiliser dans le Secret Diary si je décide de les regarder, mais leur visionnage date (généralement) trop pour que j’en retienne grand’chose.

C’est en fait un véritable cas de conscience que me pose, parfois, le Secret Diary : oui, je voudrais solidifier un peu ma culture cinématographique, mais le faire impliquerait parfois de revoir des films qui ont parfois échappé à ma sagacité parce que je les ai découverts à une époque où je ne faisais pas attention, en fait. Oui, je peux vous réciter certains dialogues de Gone with the Wind par coeur, mais sans un revisionnage bien des années plus tard, je ne serais pas capable de vous parler des thématiques des actes du films, du travail sur les lumières, et ainsi de suite… Et sans doute que bien d’autres films, vus quand j’étais jeunes, mériteraient le même traitement.
Peut-être plus tard, après tout. Il y a une vie après le challenge cinématographique ! Mais cette année, je veux me concentrer sur la découverte… mais promis Scarlett, ce n’est que partie remise !

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2 commentaires

  1. Ah, on tient certainement là le motif d’exclusion du Secret Diary le moins frustrant. Tu sais que je me suis toujours pas remis de ton abandon éhonté d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind à vingt minutes de la fin ? Tu savais pas ? Ben voilà, c’est chose faite !

    Je n’ai pas encore vu The Elephant Man et Mr. Smith Goes to Washington, même si j’aime ce que j’ai vu de la filmographie de David Lynch et le cinéma des années 30, 40, 50 et 60. Je me dis que tout espoir n’est pas perdu si un classique a pu trouver grâce à tes yeux même si c’était il y a plus de dix ans.

    American Beauty et Lost in Translation faisaient partie de ma liste de suggestions, donc tu penses bien que ces deux-là, non seulement je les ai vus, mais en plus, beaucoup aimés.

    Et pourtant au départ, ce n’etait pas gagné pour American Beauty. À l’époque de sa sortie en salles, j’ai traîné des pieds pour essentiellement deux raisons… D’une, elle ne m’avait absolument rien fait, mais la tête de Mena Suvari ne me revenait pas et je n’osais croire qu’un bon père de famille incarné par Kevin Spacey puisse se détourner des siens pour cette vile tentatrice et surtout, la deuxième raison avec laquelle je me débats encore aujourd’hui, c’est mon fameux syndrôme du mouton. Il me semble que je t’en avais déjà parlé dans un commentaire précédent il y a de ça des lustres, mais toute œuvre qui acquiert soudainement une popularité disproportionnée me fait un effet repoussoir. Et devant les critiques dithyrambiques du film sur tous les fronts, que ce soit dans la presse ou au travers des superlatifs enthousiastes des personnes de mon entourage qui l’avaient vu, j’en suis venu à faire une overdose d’American Beauty sans même avoir dépassé la bande-annonce. Oui, c’est tordu, mais c’est tout moi !

    Et puis, finalement, le temps écoulé aidant, j’ai fini par m’installer devant lors d’une diffusion télé et je suis tombé sous le charme du film ! Pour moi, c’est d’ailleurs un film que je mets souvent en parallèle avec The Ice Storm, que tu as vu hier. Ce sont deux variations sur le thème du sacro-saint culte des apparences, et au final, j’ai du mal à déterminer lequel des deux offre la vision la plus sombre du monde…

    Dans le même style « finalement plutôt content d’avoir donné une chance au film que je pensais surcoté’, il y a Intouchables, que j’ai vu en famille à Noël dernier et qui s’est avéré bien plus sympathique que ce à quoi je m’attendais. Bon, par contre, il ne faut pas pousser, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, celui-là, c’est garanti, je ne le verrai jamais !

    Quant à Lost in Translation, c’est à ce jour encore le film que je considère comme mon préféré (mais c’est une position qui es toujours susceptible de changer, car de manière générale, je n’aime pas faire des classements, ça n’a pas beaucoup de sens pour un art vivant en constante évolution selon moi). J’y allais sans en attendre quoi que ce soit en particulier, n’ayant pas encore vu The Virgin Suicides de la même Sofia Coppola à l’époque. Mais l’atmosphère du film, le dépaysement du décor japonais, cette rencontre de deux solitudes perdues en milieu étranger…tout dans ce film m’a rapidement conquis car j’ai eu le sentiment de ne jamais avoir rien vu qui y ressemblait. C’est un des rares films que j’ai vus deux fois en salles, d’ailleurs, ça ne trompe pas. Et puis pour moi, il reste aussi le souvenir ému de cette période bénie du premier trimestre 2004 où j’allais au ciné toutes les semaines et en ressortais très rarement déçu. Par contre, je comprends que tu aies pu ne pas accroché, la culture nippone t’étant bien plus familière qu’à moi.

    Enfin, que dire sur Gone with the Wind qui n’ait jamais été dit ? Ce film est une pure merveille du septième art, un classique parmi les classiques s’il en est ! Ma mère en est une fervente admiratrice depuis son plus jeune âge et c’est au milieu des années 90, à l’occasion de la diffusion de la mini-série adaptée de la suite non-officielle Scarlett par TF1 qu’elle a réussi à me convaincre d’y jeter un œil. Je pense que j’avais traîné des pieds jusque là parce que ça durait près de 4 heures, mais quelle grossière erreur ! Comme tu le dis très bien, le film passe comme une lettre à la poste, on n’a pas le temps de s’ennuyer une seule seconde et ses personnages sont tout simplement inoubliables. Ah, les caprices de Scarlett, le cynisme de Rhett, la bonté de Melanie, la dévotion de Mammy, la voix de crécelle de Prissy (XD), l’émotion de Belle Watling et la drôlerie de Tante Pittypat (et ses flacons de sel XD). Par contre, faudra m’expliquer ce que Scarlett pouvait bien trouver à cette endive d’Ashley Wilkes ! Du bonheur sur toute la ligne, et une pluie d’Oscars bien méritée pour le coup !

  2. ladyteruki dit :

    Ah on n’en fait plus des comme ça, des films. Mon seul regret sera d’avoir vu, aimé et mémorisé Gone with the Wind en Français, et maintenant le voir en Anglais m’est difficile (mais pas impossible : c’est ce que j’avais fait pour mon revisionnage « récent »). Ca me donne quand même le sentiment d’être passée à côté de quelque chose.

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