A l’encontre de toute logique

15 janvier 2013 à 23:54

C’est un étrange cocktail qu’a trouvé Miranda. Après une interminable absence, la série a su revenir absolument telle quelle, sa formule ne varie pas d’un pouce… et pourtant ça fonctionne au premier regard.

Je m’étais envoyé le « Christmas special » (mais vu sa durée et la saison qui a suivi, c’était surtout un season premiere dans l’air du temps) à Noël, mais j’avais complètement oublié de regarder les épisodes suivants. C’est désormais chose faite et grand bien m’en a pris. Dommage que les saisons soient si courtes : à peine a-t-on rattrapé trois semaines de diffusion qu’on est déjà à deux semaines de la fin des réjouissances…

…Mais ce qui frappe, c’est qu’en dépit du format ultra-ringard, des blagues parfois un peu idiotes, des gimmicks répétés jusqu’à ce que mort s’en suive, et globalement, de la prédominance du slapstick sur tout le reste (slapstick qui est loin d’être la plus noble forme d’humour du point de vu de nombre d’entre nous…), Miranda reste une série qui se suit avec plaisir, faisant mentir absolument toutes les certitudes téléphagiques qu’on peut avoir sur la comédie. Les épisodes sont tous « pires » les uns que les autres, mais rien à faire, on finit par adorer. Sincèrement je ne me l’explique pas.

Moi qui de surcroît ai absolument en horreur les séries qui persistent à humilier leur personnage via des situations embarrassantes (comme en témoignent les références à The Comeback faites sur ce blog), je ne comprends même pas d’où vient la magie de la série, qui fait qu’on finit par être ensorcelé et quand même rire des contre-exploits de son héroïne. Et il y a la romance ! Comment je peux regarder une série où l’enjeu principal pour l’héroïne est de réussir à être en relation avec le beau Gary ?!
Je devrais avoir Miranda en horreur, la série va à l’encontre de tout ce en quoi je crois téléphagiquement !

Sans doute que faire tomber le quatrième mur régulièrement aide, mais on ne fonde pas toute son appréciation d’une série sur ce seul procédé. Il est sûrement très efficace pour entretenir une relation de connivence avec le spectateur, ajouter un peu de tendresse et de complicité dans la relation avec le personnage central, mais ce seul outil n’est pas assez rédempteur pour compenser tout le reste. Il doit bien y avoir quelque chose qui fait qu’on accepte de se mettre devant une comédie aussi ridicule semaine après semaine !

Sincèrement, quelle que soit la recette de Miranda Hart pour réussir à nous donner l’impression de faire partie de cette grande famille de zouaves, il ne faut pas qu’elle arrête, jamais. Car le pire c’est que, toute simpliste qu’elle soit, toute répétitive qu’elle soit, toute kitsch qu’elle soit, Miranda fait partie des comédies auxquelles on s’attache rudement…
Je m’en fiche si ça prend plus de deux autres années, il faudra une saison quatre, hein.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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