Na-Nu Na-Nu

14 octobre 2012 à 20:40

Comme ce weekend, j’étais malade comme un chien (chais pas pourquoi j’en parle au passé, d’ailleurs…), j’ai décidé de mettre les challenges et les découvertes exotiques de côté, et de m’orienter vers quelque chose de divertissant et de réconfortant, sans être toutefois trop exigeant.
Donc évidemment j’ai opté pour un vieux sitcom, et c’est tombé sur Mork & Mindy. D’ordinaire quand je suis vraiment à l’article de la mort, je regarde plutôt 30 Rock, comment en témoignent les tags, mais je n’étais pas SI désespérée.

En fait, non, ce n’est pas la seule chose qui a dicté mon choix. Cette semaine, l’épisode de The Neighbors a réussi à placer une référence à Mork & Mindy, ce qui est courageux, puisque je dirais que rares doivent être les spectateurs de la série à être allés jusqu’au troisième épisode de The Neighbors (soit par manque de patience, soit par mort naturelle). Mais cette petite référence m’a fait réaliser une chose : en dépit du fait que le générique de Mork & Mindy fasse partie de ma playlist depuis plusieurs années déjà, je n’avais jamais vu un épisode de la série. Il n’en fallait guère plus à mon cerveau malade : j’ai tenté le pilote. Pilote qui, d’ailleurs, est en deux parties, ah c’était le bon temps.

MorkandMindy-580

Bon, clairement, autant il y a des séries datant de Mathusalem qui sont une incroyable démonstration d’intelligence et de finesse dépouillant ainsi le téléphage moderne de tous ses clichés sur les fictions des années 70/80 et leur qualité prétendument inférieure… autant il y a Mork & Mindy. On ne va pas se mentir, les dialogues ne sont pas d’une grande fulgurance la plupart du temps.

Mais, comme tous les livres d’histoire télévisuelle devraient vous l’avoir dit, il faut quand même regarder au moins une fois Mork & Mindy pour y découvrir un jeune Robin Williams faisant une publicité folle pour la consommation de cocaïne ; sérieusement, ça donne envie de s’y mettre tant ça semble lui réussir. Le show repose absolument sur ses épaules ou ses fesses, s’il est assis et les seuls passages drôles du pilote, on les lui doit. A côté, même le Fonz (ah oui, il y a un passage « flashback » dans l’univers de Happy Days, mais naturellement vous saviez que Mork & Mindy était un spin-off, pas vrai ?) a l’air un peu pâlichon.
Alors, pendant près de 50 minutes, Williams, très en forme, excelle ; aussi bien dans son amour pour les imitations et les voix bizarres, que dans un humour plus visuel. En somme, regarder sa performance, c’est comme réapprendre pourquoi on l’aime tant. Du moins, c’est mon cas. Par contre on va dire que c’est la fièvre, mais j’ai pas arrêté de me dire que ça va être très dur pour moi le jour où il disparaitra ; on peut trouver le secret de l’immortalité avant que Robin Williams claque s’il vous plait, merci d’avance.

Certes, le pilote Mork & Mindy n’est pas franchement un chef d’oeuvre, et son histoire est un prétexte à faire rire en se reposant à 90% sur les singeries de son acteur principal, mais il faut quand même admettre qu’outre le comique de la situation et le spectacle qu’offre Williams, il y a quelques petites notes assez amusantes relevées sur nos us et coutumes de « Terriens » (enfin, Amériterriens, disons, car tout cela est évidemment très Occident-centré) qui permettent de ne pas totalement sombrer dans la démence. Mork est sur Terre pour nous étudier, et sa grande naïveté lui permet d’asséner quelques petites remarques sur nos comportements parfois un peu illogiques, les complications de notre société lui semblant non seulement exotiques mais aussi un peu frigides. Lui, par contre, est vraiment un bon vivant, et il voit les choses sans cynisme ni sentiment de supériorité, alors que clairement sa civilisation est plus évoluée que la nôtre (on y reconnaît les mérites des lobes d’oreille, par exemple). On ne peut pas dire que cela relève du génie, mais ça évite de rendre le pilote totalement stupide.

Du coup, Mork & Mindy était le parfait divertissement pour ce dimanche, surtout avec le sauf du Red Bull Stratos tout de suite après, c’est bien, c’était dans la thématique.
Maintenant pardon, je vais me remettre au lit en espérant être en état pour finir la première saison d’Intersexions quelque part cette semaine.

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