C’est encore l’une de ces histoires stupides de rendez-vous manqués.
L’an dernier, j’avais commencé Winners & Losers avec la conviction d’avoir trouvé une petite dramédie fraîche, sympathique, avec des personnages extrêmement attachants, et j’étais bien décidée à suivre les aventures de Frances, Sophie, Bec et Jenny, ces amies d’enfance qui, à la faveur d’une soirée de réunion d’anciens élèves, se retrouvent à nouveau liées les unes aux autres par un extraordinaire gain au loto (ça ne fait pas de mal que la série soit diffusée en lien avec le tirage du loto, vous vous en doutez…).
Le problème est qu’au départ, la première saison devait faire 13 épisodes, et pour ça, je me sentais d’attaque. Mais quand la commande a été étendue à 22 épisodes, j’ai reculé devant l’ampleure de la tâche car mon planning était trop chargé.
« Je reviendrai plus tard », me suis-je promis, « quelque part pendant des vacances, ou un peu avant que la série ne revienne à l’antenne », puisqu’une saison 2 a vite été demandée par Seven. Les jolies promesses que voilà.
Quelque part en ce mois de juin, j’ai vu passer l’annonce du retour de la série. Vite, vite ! M’y remettre, finir la saison 1, et embrayer sur la seconde, vu que c’est l’été et que j’ai plus de créneaux disponibles.
Mais entre la préparation du SeriesLive Show (qui a requis le visionnage de l’intégrale de Carnivàle, entre autres, si vous vous souvenez) et le reste, impossible d’avancer suffisamment vite, d’autant que j’ai évidemment repris depuis le pilote, et pas à partir de là où je m’étais interrompue.
Vendredi dernier, j’avais un joli post en brouillon dans la catégorie To be continued… avec les premières captures des premiers épisodes, mais impossible de finir à temps. Pas grave ! Je me suis une fois de plus promis que, tant pis, exceptionnellement je posterai mon To be continued… après la reprise de la série. Mais force est de constater que je n’ai pas assez avancé, que demain c’est vendredi, et que je ne suis toujours pas au point sur Winners & Losers.
Facteur aggravant, le fait que je sache que de nouveaux épisodes continuent de tomber alors que je fais mon rattrapage en quadruple vitesse est un peu décourageant (outre le fait qu’avec le nouveau boulot que j’ai commencé cette semaine, j’ai moins de temps libre). Et le mental joue beaucoup, comme chacun sait, dans ce genre d’entreprise.
Je m’y suis mal prise et c’est un fait : j’ai attendu que paraisse l’annonce de la date du retour de la série (alors que ce genre de choses, en Australie, a tendance à se faire dans une fourchette de 2 à 3 semaines maximum avant la date en question, ce qui laisse peu de temps pour insérer un marathon), j’ai mal plannifié mon visionnage avec ce que j’avais également sur mon « planning », et j’avoue bien volontiers m’être laissée dépassée par d’autres choses (comme par exemple le pilote de Bunheads, que je n’étais pas obligée de revoir 712 fois… moi et ma monomaniaquerie, hein !).
Et le pire c’est qu’à chaque fois que je me pose devant un épisode, même si je l’ai déjà vu, j’y prends un grand plaisir, retrouvant l’affection pour les héroïnes, l’ambiance pétillante de la série et tout ce qui fait son charme d’une manière générale, quand bien même elle ne fera jamais partie des grands crus de ma collection de séries (ou de ma collection de séries australiennes ; d’ailleurs concernant l’achat du DVD, je ne suis pas encore fixée). Winners & Losers est une petite chose attachante et légère, pleine de coeur et d’énergie, et je retrouve même l’envie de baiser le sol foulé par Virginia Gay, que je ressentais pendant mon visionnage des premiers épisodes de la saison 1.
Mais voilà, là je sens bien que les conditions ne sont pas optimales et que je ne vais probablement pas aller au bout. La saison nippone est sur le point de commencer, maintenant (ce qui signifie non seulement des pilotes mais aussi la rédaction d’un ou deux bilans de la saison précédente), et récupérer le retard accumulé sur Winners & Losers va devenir de plus en plus difficile ; je ne veux pas non plus que ça se transforme en corvée pour autant.
C’est vraiment décevant de se fixer un rendez-vous et d’être incapable de l’honorer. J’ai conscience de marcher au coup de tête et au coup de coeur, mais pour une fois que j’avais pris une résolution pour essayer de ne pas me faire avouer, et je me retrouve à mi-chemin entre honorer ma promesse et complètement rater mes retrouvailles avec la série.
Ca n’arrive qu’à moi, ce genre de mésaventures ? Soyez chics, dites-moi que je suis pas toute seule dans ce genre de déconvenues…!
Je ne suis pas capable de respecter un programme que je me serais fixé à l’avance. J’ai déjà essayé, l’échec fut assez incroyable à chaque fois. Je change d’envie au dernier moment ou d’état d’esprit. Et le pire, c’est que ce je prévois, c’est souvent des valeurs sûres. J’ai toujours pas commencé la saison 2 de Shameless alors que ça fait depuis la fin de la saison que je me dis « Demain, je commence » et que j’ai littéralement adoré/vénéré/dévoré/dégusté/ la première saison… Je n’ai toujours pas vu Cloudstreet, alors que je sais que je vais adorer. Et c’est là uniquement quelques exemples d’une longue liste. Au lieu de ça, bah j’ai regardé les premières saisons de Person of Interest et Suits sur un coup de tête. Du jour au lendemain, j’ai cagoulé et j’ai regardé ça.
Et le pire, c’est que je n’ai même pas vraiment aimé…
Le sériphile est probablement une spécimen très versatile.
Ceci dit, je finis toujours un jour ou l’autre par regarder ce que j’avais prévu de regarder, même si c’est 5-6-7 mois plus tard. Je sais que le coup de tête qui m’a poussé à regarder les deux séries dont j’ai parlé plus haut peut très bien revenir et concerner une des séries que j’avais programmé dans le passé. Il suffit d’un article quelque part, d’un contact sur twitter qui la mentionne, d’un regard sur le contenu de mon disque dur. Il y a des dizaines d’éléments déclencheurs, c’est excitant ^^
Ah oui, et c’est pas cool, parce que maintenant, j’ai bien envie de voir ce que ça donne, Winners & Losers…