[#Ozmarathon] 5×04, pause tendresse

4 juin 2012 à 1:49

On ne mollit pas, second épisode de la soirée pour le Ozmarathon : battons le fer tant qu’il est chaud !

L’épise s’ouvre sur ce qui est probablement l’un des plus précieux moments de ce début de saison, alors qu’Alvarez rend visite au ptit père Mukada. Séquence nostalgie ! Cela faisait longtemps que ces deux-là n’avaient plus interagi, et ça. fonctionne. toujours. aussi. bien ! Eux-mêmes sont d’ailleurs conscients de ce passé commun qui les rapproche et leur permet d’être sincères l’un avec l’autre. Il est vrai que c’est un sincère regret pour moi que leur relation n’ait jamais eu l’occasion d’être exploitée pleinement ; Mukada aurait pu, à plusieurs reprises, être vital dans les orientations de la vie de Miguel, et en échange il me semblait que Miguel apportait aussi de l’humilité à ce religieux un peu trop sûr de sa fabuleuse supériorité morale. Qui plus est, c’est l’occasion de se rappeler (chose que personne n’avait pensé à mentionner jusque là) que Mukada est le seul survivant de l’accident de bus et qu’à ce titre, il porte une nouvelle blessure.
Cette petite scène sincère et touchante, qui une fois de plus nous permet d’accéder à l’âme torturée d’Alvarez (et c’est bien pour ça qu’on l’aime), est surtout une façon d’introduire un nouveau programme au sein d’Oswald, cette fois portant sur le dressage de chiens, et auquel Miguel s’est porté volontaire.

Soyons clairs : les programmes de cette prison ont une longue histoire d’échecs cuisants. On attend encore les brillants résultats de la boxe, du basket, et cela sans parler du programme scolaire. Oh, et ne me lancez pas sur l’obligation de regarder des videos éducatives, et surtout sur la question de la cage à EmCity ! Cette fois, il s’agit donc de dresser des chiens pour aveugles (un très beau rappel du sentiment de culpabilité d’Alvarez suite au crevage d’yeux de Rivera), chiens qui vivront à Em City avec leur maître d’ailleurs. Là encore, ça sent l’idée brillante. Première crainte de Tim McManus (partagée par son ex-femme dont je n’ai toujours pas réussi à mémoriser le nom ; ptet que si elle restait à l’antenne plus de 5mn ça aiderait cela dit, d’autant que j’adore leurs confrontations stériles) : on n’a pas peur qu’ils fassent du mal à leur chien ? Oh non, ils s’y attachent au contraire, et finissent par les protéger.
Attends, non, pause là. Réfléchissons : que savons-nous du fonctionnement des choses à Oz ? Que chaque fois que quelque chose est important pour un prisonnier, les autres vont chercher à le lui voler, casser, ou les deux. Ma plus grande crainte ne vient pas des prisonniers soigneusement sélectionnés pour ce programme : elle vient de tous les autres ! Et d’ailleurs c’est Alvarez qui va faire remarquer, avec une acuité à la fois aiguë et blasée, que c’est des autres que vient le danger. Ça ne tarde pas à se manifester d’ailleurs. Et on ne doute pas plus de 3 secondes que ça finisse mal, surtout vu les récentes altercations entre Alvarez et Guerra. Mais Tim McManus, est-ce que tu réfléchis parfois ? On court au désastre. Et encore, c’est seulement si on a la chance qu’aucun prisonnier ne se serve de son chien comme d’une arme. Parce que c’est pas des caniches en plus, qu’ils ont à leurs côtés. Des crocs comme ça, à EmCity, ça vaut toutes les brosses à dents bien taillées du monde. Seigneur, ya des fois hein…

Bon, pendant que la débâcle suit lentement son cours, n’en doutons pas, l’épisode va en tous cas passer rapidement à autre chose. Ce que je regrette, soyons clairs, car ce programme ne mérite pas de rester indéfiniment dans la saison, et qu’en plus ça nous donne une triple dose d’Alvarez, comme sans doute jamais jusqu’à présent. Mais admettons.
D’ailleurs il y a plein d’intrigues comme ça qui sont lancées, depuis quelques épisodes, et qui retombent aussi sec. En témoigne l’histoire de Rebadow et de son ticket de loterie ; on s’était émus du sort de son petit-fils, maintenant la storyline traîne sa misère et ne veut plus se développer, et du coup l’émotion s’échappe. C’est d’un triste.

L’épisode nous offre, c’est nouveau, un peu de sang neuf, comme en témoignent les deux flashbacks criminels : l’un avec deux étudiants, Adam Guenzel et Franklin Winthrop, et l’autre, Francis Urbano, un criminel italien sans scrupules.
Pas de grosse exploration psychologique du côté d’Urbano : il est surtout là pour jouer les gros bras pour les Ritals, surtout maintenant que Pancamo est reclus à l’infirmerie, sans en avoir l’autorité. Ce qui est intéressant est plutôt ce qui se joue du côté des étudiants : Guenzel échoue à Em City, où Beecher est son parrain (il connaît son père), et l’autre débarque en unité B où c’est Schillinger qui le prend sous son aile (et cet homo refoulé de Robson qui fait main basse sur son cul). La mise en parallèle marche très bien : Guenzel, un peu protégé mais pas du tout conscient que c’est le cas, commence par avoir quelques frayeurs avant de vite prendre goût à l’ambiance violente du coin, sous le regard désapprobateur de Beecher ; de son côté, Winthrop devient la nouvelle prag des nazis, et revit tout le parcours qui avait été celui de Beecher, dans une souffrance muette à vous tordre le coeur. Guenzel ne se rend donc pas compte à quel point il est protégé par Beecher du sort que lui-même a connu, et qui afflige son ex-camarade. Par effet de contraste, cela souligne aussi le chemin parcouru par Beecher.

Ce dernier est d’ailleurs pris entre deux feux pour d’autres raisons : il est amoureux de son avocate ET de Chris Keller. Or Keller a besoin d’un avocat pour lui éviter la peine de mort, et devinez qui prend l’affaire ? Eh oui, ça pue. D’ailleurs, Keller n’est pas dupe du peu d’intérêt qu’a l’avocate pour sa survie, ce qui devrait nous donner d’autres échanges aussi intéressants que celui qui noue la rencontre entre les deux amours de Beecher. De quel côté des barreaux est le vice ? On est en droit de se le demander.
En attendant, toujours pas de retrouvailles pour nos tourtereaux. La frustration monte.

Deux amoureux renouent, par contre, et on ne l’avait pas vu venir : Gloria et Ryan partagent quelques instants tendres et surtout complices, alors que Ryan se livre quant à ses interrogations vis-à-vis de sa mère. Une fois de plus, Ryan se montre très touchant, et c’est l’occasion pour Gloria de faire une quasi-déclaration, à mots à peine couverts. Mais notre médecin a déjà fort à faire dans son travail d’acceptation de son viol, et l’instant de grâce sera bref.
D’autant plus bref que le tempérament volcanique de Ryan ne s’arrange pas. Quand il s’agit de sa famille, c’est viscéral, il ne réfléchit plus, et quand il comprend (ou croit comprendre) que les Chinois en veulent à sa mère, il fonce bêtement dans le tas, au lieu de bien préparer son coup avec l’intelligence qu’on lui connait. Le résultat est pire encore qu’on ne le pensait : Cyril se porte à sa rescousse (cette impulsivité là, on la connaît bien, elle a déjà coûté par le passé), et désormais il risque la chaise électrique. Depuis sa cage au milieu de la cour d’Em City, et alors que Kingmin lui veut pire que pendre, Ryan réalise, trop tard, qu’il est sur le point de tout perdre…

Pour respirer un peu, notre ami Omar est à nouveau sur le devant de la scène. Son intrigue prend un tour plus léger : alors qu’il s’est pris de passion pour les cours de chant dispensés par la mère de Ryan, il commence à casser les oreilles d’absolument tout le monde en voulant répéter ; LA bonne action du jour viendra de McManus qui lui trouve une pièce dans laquelle répéter ; il ignore que ce faisant, il lui donne aussi un avantage certain dont les passeurs de drogue vont vouloir profiter. Omar est donc à nouveau pris dans de sombres affaires de trafic, et le répit en ce qui le concerne sera probablement de courte durée. Mais pour l’instant, écoutons-le chanter avec l’entrain d’un gamin de 6 ans…

L’épisode, pour offrir du contraste avec la plupart de ces jolies petites scènes « mignonnes », se conclura néanmoins sur une scène atroce, dans la plus grande tradition de la série, histoire d’entretenir la haine entre les nazis et les musulmans.
Niveau histoire, ça n’apporte rien, mais quel claque !

Et pendant ce temps, personne ne semble beaucoup se formaliser de la totale disparition de Cloutier, désormais introuvable dans une prison dont on aimerait imaginer qu’elle est surveillée un minimum, et qui plus est, alors que ce grand brûlé n’est pas même pas supposé être capable de parler, et de galoper comme un petit fou moins encore.
C’est dommage puisque, comme j’ai eu l’occasion de vous le dire pour l’épisode précédent, c’est sur cette intrigue que reposait le plus gros de mes espoirs…

Pour conclure, je voudrais souligner que pour des raisons d’agenda, notre Ozmarathon perd l’un de ses membres en la personne d’Elvire, qui, avec l’été, ne pourra plus se caler sur notre « planning » commun. Un petit mot donc pour souligner combien ce fut un plaisir de faire ce marathon avec elle, et de lire ses commentaires pleins d’humour sur Twitter pendant nos visionnages. J’espère qu’on pourra partager nos impressions, même à retardement, sur les épisodes ou les saisons dans leur globalité, même si tu n’es plus des nôtres pendant ces visionnages en commun…

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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