Quand le générique de NYC 22 est apparu sur mon écran pour la première fois, on sortait d’une très bonne scène que j’avais trouvée, bon, peut-être pas émouvante, mais en tous cas elle m’avait interpelée ; elle était réussie parce que tout en étant simple, elle captait quelque chose. J’étais dans de bonnes conditions pour la première fois du pilote ; à ce stade je commençais à me dire qu’il y avait peut-être quelque chose de pas trop mal dans cette série. Il me fallait la confirmation que le générique n’allait pas durer seulement 10 secondes, ce qui est et reste une déception à chaque fois qu’on découvre une nouvelle série. Et là, donc : générique. Dans ma tête, cette petite prière : sois bon, sois bon, sois bon…! Alors, alors ?
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Il me faut d’abord vous préciser que je n’aime pas le rap. Je fais une petite exception pour quelques chansons d’Eminem, et pas vraiment parmi les plus récentes, mais c’est à peu près tout. Cependant ma première réaction en entendant le générique de NYC 22 n’a pas été de me dire « ah, non, pouah ! Du rap ! » mais bien de me demander si le générique correspondait à la série et était bien conçu. Ce qui importe, ce n’est pas tant le choix musical que sa façon d’être cohérent avec l’image de la série, et d’être accrocheur. C’est comme ça que je peux écouter le générique de New York 911 avec plaisir alors que lui non plus n’est pas d’un genre musical qui me plait, d’ailleurs. C’est certainement l’un des phénomènes les plus discrets en téléphagie et pourtant tenaces : soudain, les goûts musicaux s’effacent pour devenir des goûts en matière de générique.
Et j’ai trouvé le générique de NYC 22 simple, mais qu’il captait quelque chose. Qu’il était très basique mais qu’il avait quelque chose d’honnête. Beaucoup de génériques de séries de networks des années 90 étaient comme ça, simples, sans imagination débordante, mais quand même efficaces parce que posant immédiatement un ton, une ambiance, un univers cohérent. Une qualité qu’on retrouvait par exemple dans le générique de Brooklyn South. Il ne s’agit pas de révolutionner le monde ni même la télévision, simplement de sembler, dés les premières images, fidèle à soi-même. Avez-vous idée du défi que c’est que de se montrer cohérent avec soi-même alors qu’on est encore en train de faire une première impression ? Mais le générique de NYC 22 y parvient.
Quelle n’a pas été ensuite ma surprise quand j’ai découvert que le générique de NYC 22 était une chanson de Jay-Z, que je ne porte pas spécialement dans mon coeur. Mais c’est comme ça : quand un générique est bon, c’est parce qu’il est un patchwork d’éléments (images, musique…) qui fonctionnent ensemble, même si pris indépendamment ils seraient peut-être sans intérêt. Et il s’avère que le générique de NYC 22, je le trouve vraiment bien, en l’occurrence, et que je l’ai regardé plusieurs fois depuis que j’ai vu le pilote plus tôt cette semaine.
J’ai l’impression qu’elle commence à s’installer dans mon univers téléphagique, cette série… J’ai hâte de confirmer ça avec l’épisode suivant !