[#Ozmarathon] 5×01, thanks for the ride

8 avril 2012 à 22:57

La fin du Black March signifie aussi le retour du Ozmarathon, puisque tous les participants n’avaient pas forcément la chance de suivre la série en DVD. Enfin ! La saison 5 commence, et c’est avec entrain, espoir et appétit que nous nous lançons…

L’épisode va pourtant commencver sur une grosse maladresse, probablement rendue plus insupportable avec le recul maintenant que 90% des séries nées depuis lors ont utilisé le stratagème : l’intro qui donne la conclusion de l’épisode, suivie immédiatement d’un retour dans le passé. Ce n’est pas exactement un flashback, c’est juste une façon très gauche de plaquer un enjeu sur cet épisode : attention, à la fin, voilà ce qui attend tout le monde, et ils n’en savent rien. Le problème c’est qu’on est loin d’avoir de quoi se rassasier dans l’intervalle.
Pour être plus précise, l’idée de faire se crasher le bus, je dis oui. L’idée de voir comment les prisonniers ont hâte de retrouver des visiteurs à l’issue des mois de travaux qui les ont coupés de l’extérieur, ok. Mais les discussions dans le bus ! Seigneur, c’était interminable. Evidemment ça accentue la dramatisation, humanise les personnages qui sont condamnés à mort, et propose, chose quand même vachement inédite l’air de rien dans la série, de longues scènes hors de la prison, et avec, donc, un regard extérieur sur les maux qui rongent les prisonniers. Mais c’est vraiment longuet quand même.

Pendant ce temps, loin de se douter de ce que les scénaristes vont bientôt leur infliger, lesdits prisonniers continuent leur petite vie, ou plutôt la retrouvent, dans une prison d’Oswald qui semble avoir été retapée de la cave au grenier (mais très franchement, ça ne saute pas à l’oeil nu) et où ils peuvent enfin réintégrer leurs quartiers ou la cantine. Par-dessus le marché, les prisonniers en isolement vont aussi pouvoir se remélanger à nos amis d’Em City sous un prétexte fallacieux.

Et c’est donc le moment où les groupies d’Alvarez sautillent sur place comme des adolescentes des années 90 devant un poster de Rock Voisine. On n’y croyait plus ! Dans la saison précédente, camoufler l’absence de Kirk Acevedo avait été fait avec autant de subtilité que le maquillage de la grossesse de Lauren Lane dans Une Nounou d’Enfer, la volonté d’en faire des tonnes pour pouvoir en rire en moins. C’était affligeant mais, l’air de rien, on avait fini par s’habituer à cette masquarade. Alors ça fait tout bizarre de le retrouver, étrangement imposant physiquement, et surtout, complètement loco. Ah, c’est fini, les yeux de chiot : maintenant Alvarez mord. Peut-être en se vantant juste un tantinet trop d’en être capable, de sorte qu’il va prendre une petite leçon d’humilité (de la part de Giles, en plus !), mais enfin, il est en forme, il pète le feu, on dirait qu’Acevedo lui-même est soulagé d’être revenu.

Retour aux affaires également pour Kareem Saïd. Peut-être pas comme on l’aurait imaginé, mais retour quand même. Après avoir libéré l’Adebisi qui sommeillait en lui, Kareem semble ne pas avoir tout-à-fait choisi comment il allait vivre à partir de maintenant. Le démon n’est pas tout-à-fait lâché, comme j’aurais pensé ; mais pour autant il n’est pas totalement sous contrôle, et d’ailleurs, le self-control de l’imam a disparu, comme le montrera sa rapidité à montrer aux Aryens tout le bien qu’il pense d’eux, à peine relâché. Il participe toutefois de bonne volonté à la petite discussion mise en place par Sister Peter Marie, avec Beecher et Schillinger. Le beau trio que voilà.
Et alors, Sister P, il faut qu’on cause. Ca ne va tout simplement pas être possible. On se demande comment l’administration peut continuer de vous payer à organiser des sessions entre des gens qui se haïssent, de les voir échouer et recommencer avec un défi encore plus ridicule la fois suivante. C’est perdu d’avance. Déjà parce qu’entre Beecher et Schillinger, la dernière fois, ça a échoué. Et maintenant en venant y ajouter Saïd ? Faut vraiment rien avoir à faire de sa journée. Tout ce temps que vous pourriez passer en expertises psychiatriques sur, chais pas moi, Alvarez par exemple ? Alors je dis pas, ça va nous faire du sport, c’est bien, et d’ailleurs ça commence plutôt bien, parce que Beecher est un personnage en or (pas pour rien qu’il a attendu près de la moitié de l’épisode avant de pointer son nez) et que toute scène avec lui vaut forcément cent sous de plus, mais on sait tous comment ça va finir. Mal.

Entre Ryan O’Riley et Gloria Nathan, ça ne va pas très bien non plus. Pas vraiment de querelle d’amoureux mais, comme on avait pu le voir en fin de saison précédente, Nathan prend ses distances et ça fait tout drôle à l’Irlandais d’être repoussé sans vraiment savoir trop pourquoi (il faut dire qu’il n’a jamais été très malin quand il s’agissait de Gloria).

C’est aussi l’occasion de remettre le meurtre de Keenan sur le tapis, j’avoue que j’ai pas trop compris pourquoi sinon qu’Arif est long à la détente et est allé caffeter.
Il me souvient de l’époque où les intrigues d’Oz avançaient. C’était une ère faste et bénie qu’on appelle la première saison, et ça s’est étendu dans la seconde, aussi. En fouillant votre mémoire, vous devriez pouvoir vous rappeler qu’on ne convoquais pas d’intrigues anciennes en permanence. Eh bien cette époque est vraiment finie.
En réouvrant le dossier du meurtre de Keenan, on fait appel à une vieille, vieille affaire, qui n’avait même pas forcément été la plus palpitante de la série (vous me remettriez un trio Beecher/Schillinger/Keller, là je dis pas… on a vécu de grands moments avec ces enfoirés-là !), et de la faire revenir pour ce qui semble être la énième fois au nom d’une résolution. Mais que peut-elle nous apporter ? Voyons les choses autrement que sous l’aspect strict de l’enquête que mène Glynn : sur un plan dramatique. Cela oblige Gloria à choisir son camps : dire la vérité, ou protéger Ryan. C’est franchement un dilemme qu’elle a suffisamment exploré la saison précédente, et maintenant qu’elle prend ses distances avec lui, visiblement en toute connaissance de cause, voilà qu’elle cache ce qu’elle sait à Glynn ? Ca donne vraiment l’impression de faire un pas en avant, un pas en arrière. Pourquoi ne collabore-t-elle pas totalement avec O’Riley dans ces conditions ? J’aimerais énormément voir Gloria la psychorigide en bad girl, ce serait bien plus riche en possibilités.
Heureusement cette petite enquête pas très originale est aussi l’opportunité pour Ryan, pendant ses quelques minutes de présence à l’antenne, de faire… son Ryan, et d’intriguer de son mieux pour couvrir le meurtre. Il faut admettre qu’il s’en sort pas mal, mais on n’en attendait pas moins de lui. J’ai par contre été intriguée et surprise par sa façon de parler à Cyril… se pourrait-il que le divorce soit consommé entre ces deux garçons dont Ryan a découvert récemment qu’ils n’étaient pas issus de la même mère ? Ce serait intéressant aussi, mais peut-être plus dur à avaler après tout ce que la série nous a montré sur le lien qui les unit. Je suis prête à me laisser séduire par une telle intrigue quand même, si tel est vraiment le cas.

Et puis, quand franchement on ne s’y attendait plus, LA scène arrive. Et elle s’avère bien plus émouvante que je ne m’y attendais.
Le bus effectue sa chute, le père Mukada se tire miraculeusement du véhicule, Glynn annonce aux prisonniers ce qui s’est passé… C’était très bon, très puissant, et pas uniquement à cause de la musique un peu over the top mais bien parce qu’on redécouvrait l’aspect le plus fort, le plus sacré, le plus indispensable de la série : son humanité. Malgré toutes les horreurs que ces hommes commettent (assez peu représentées pendant cet épisode, en-dehors de l’état de Cloutier qui a de quoi retourner les estomacs les plus accrochés), ils restent des hommes pour qui les proches, la famille, tout ça, c’est vital. Cela faisait longtemps que la série n’avait plus abordé ces choses-là de cette façon-là. N’ayant pas vu la saison 5 (je n’avais pu reprendre la série que lorsque la 6e était passée sur Série Club), j’ignore si cela avoir un impact durable sur la saison, mais je le souhaite.
C’est sadique… mais c’est très Oz, non ?

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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