Le Black March, arrivé à mi-parcours, n’est pas vraiment difficile. Cela me surprend, mais seulement à moitié, à dire vrai ; j’avais déjà la conviction que ce ne serait pas si difficile de me « retenir » d’acquérir de nouveaux produits culturels, vu que je m’étais déjà lancé le défi de ne rien cagouler pendant une semaine.
Ici, certes il s’agit de « tenir » un mois entier, mais c’est par conviction et pas juste par jeu. Et puis, finalement, savoir que cette diète ne durera qu’un mois et qu’il ne s’agit pas vraiment de privation, juste d’attendre un peu, permet de mettre les choses en perspective. Le principe n’est pas tant (comme au moment de mon défi d’une semaine) de me dire que je ne dois pas céder au caprice de l’immédiateté, mais d’envoyer un message pendant ce mois.
Il ya eu des instants de tentation, bien-sûr, pendant cette première quinzaine. J’ai lu deux livres qui étaient plus ou moins en attente (Bossypants de Tina Fey, et le roman éponyme qui va donner lieu à la série australienne Puberty Blues) et quand j’ai réalisé que j’avais déjà brûlé toutes mes cartouches, je confesse avoir cliqué instinctivement sur Amazon pour commander Génériques!, avant de me raviser au dernier moment. Inutile de préciser que j’ai envisagé déjà à trois reprises de faire une entorse à mes principes au nom du coffre de Game of Thrones, c’est l’évidence-même. Il y aussi eu ce moment de faiblesse lorsque toutes les reviews sur GCB ont commencé à affluer, mais là encore ça ne s’est pas concrétisé.
Globalement, l’intégrale Wonderfalls puis le Piemarathon permettent de passer un mois plus qu’agréable téléphagiquement, sans être limité à ces deux seuls titres (ainsi que le démontre ce blog depuis 15 jours).
Je n’ai failli qu’une seule fois à mon voeu de ne rien cagouler : quand j’ai fait main basse, un peu plus tôt cette semaine, sur l’émission du Saturday Night Live avec Lindsay Lohan, n’y tenant plus (et étant proprement incapable de trouver en streaming le sketch « The Real Housewives of Disney »). Je suis faible et je ne le conteste pas. Sur le reste, je me suis parfaitement comportée. Et je n’ai pas pris ce petit manquement à ma ligne de conduite comme une autorisation pour laisser tomber le Black March, soit dit en passant, et j’en tire une fierté qui me permet de résister à l’envie de cagouler tout et n’importe quoi.
Finalement, ce mois de retenue a aussi ses avantages. Prendre le temps de regarder les marathons que j’avais mis en attente (au moins quelques uns, disons, puisque j’ai toujours dans un coin de tête de me refaire Jack & Bobby, par exemple) n’en est qu’un parmis tant d’autres.
Lorsque je m’étais lancé le défi d’une semaine, j’avais réalisé au « retour » que plusieurs séries avaient naturellement été éliminées de ma liste. Ainsi The Defenders avait fait les frais de ce recentrage, et je ne l’ai même pas arrêtée volontairement, mais simplement parce qu’à l’issue de mon régime forcé, elle ne comptait pas suffisamment pour que je songe seulement à m’y remettre.
J’ai ouvert récemment un compte sur Pinterest, dans l’idée de tester ce nouveau « réseau social » ; à l’instar de Google+ que j’ai vite déserté, je me réserve le droit, si je ne suis pas convaincue, de finir par plier bagage, mais pour l’instant, le peu d’exigence de la plateforme fait que je m’en sers à peu près régulièrement. Outre une « board » dédiée à toutes les articles sur les séries que je scanne jour après jour (ce que je nomme sur Twitter ma revue de presse), et qui est très honnêtement ma board préférée pour le moment, j’en ai créé deux autres consacrées à l’affichage de mon planning téléphagique du moment :
– les séries que je regarde en ce moment
– les séries que j’ai arrêtées
Comme je suis d’une légendaire fainéantise, je n’y mets évidemment pas TOUTES les séries que j’ai arrêtées au cours de ma vie de téléphage, mais celles que j’arrête depuis l’ouverture de mon compte Pinterest (c’est en plus très pratique de faire passer une image d’une board à l’autre). Wonderfalls, une fois achevée, s’y est tout naturellement retrouvée, par exemple.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’y faire passer 2 Broke Girls.
Tout simplement parce que, en 15 jours de Black March, pas une seule fois elle ne m’a manqué.
En temps normal, je la regarde souvent avec une à deux semaines de retard sur sa diffusion, genre un soir où j’ai mal à la tête mais où je ne veux quand même pas me coucher à peine rentrée du boulot, là il faut dire ce qui est, je n’ai vraiment pas la moindre envie de m’y remettre. Comme si un fil s’était détaché, et que c’était le dernier qui me liait à la série.
Alors, ce Black March a aussi des bons côtés insoupçonnés. Il me permet de mettre certaines choses à plat et de faire le tri. Ai-je vraiment besoin de regarder 2 Broke Girls ? Pas vraiment. Ce sont 20mn que je peux employer à autre chose. De la même façon qu’à une époque je regardais The Big Bang Theory puis Mike & Molly histoire de regarder des comédies un peu populaires mais sans grande conviction, j’ai réalisé qu’il ne servait à rien d’insister et de regarder une série « juste comme ça ». Pas en me plaignant d’autre part de toujours manquer de temps pour d’autres choses. Comme le marathon Jack & Bobby, tiens.
Eh, vous allez voir qu’avec un peu de chance et en éliminant d’autres séries de mon planning, depuis près de 2 ans que je le reporte, je vais finir par me le faire, ce marathon-là !
D’ailleurs, essayez de remonter le tag Jack & Bobby et de voir ce que je dis de cette série à chaque fois que je la mentionne, c’est absolument hilarant.
J’ai moi aussi rayé quelques séries de ma carte. Essentiellement des sitcoms, vu que je ne suis pas vraiment fan du genre, à la base. A part quelques exceptions comme Raising Hope et Parks and Recreation, je n’arrive pas à rire devant ces séries-là. C’est d’autant plus frustrant quand je lis les réactions d’amis ou de contacts qui avouent mourir de rire devant tel ou tel épisode, parce qu’en réalité, je ne demande que ça, prendre un bon gros fou rire devant une série.
Je ris bien plus souvent en regardant ce qu’on appelle les dramédies, j’ignore pourquoi. Peut-être parce que je m’attache plus aux personnages dans ce genre de show, que je ne me sens pas forcé de rire et que je n’ai pas l’impression d’observer une usine à gags.
Enfin, je m’égare, là.
Je remarque que ton Black March se déroule bien mieux que le mien et je suis jaloux ! Tous mes remèdes jusqu’à présent ont été pires que le mal. Mon visionnage de Parenthood, par exemple, qui a engendré une dépression post-marathon (bien connue des sériphile, je pense). Ne parlons pas des quatre malheureux épisodes de The Good Wife que j’avais en stock qui n’ont pas eu d’autre effet que de réveiller une addiction qui s’était apaisée pendant la pause de Noël.
C’est là que je m’inquiète en me disant que ce n’est pas normal de réagir de cette façon, mais bon, si ça doit être ça ma névrose, je l’accueille avec grand plaisir.
Bon, allez, ça suffit, j’arrête de me plaindre.
Si House of Lies, Apparences, Smash, Revenge, et tous ces nouveaux pilots me manquent tant, c’est que cette saison a été particulièrement riche et que ma passion est intacte. C’est finalement une bonne chose.
PS : J’y crois pour Jack & Bobby, tu vas y arriver XD
Ça me fait enrager tous ces posts québécois sur le final d’Apparences, t’as pas idée. Quand je les vois passer sur Twitter, je dois prendre sur moi, mais vraiment ça me frustre. Le livetweet lui-même était déjà bien douloureux. Autant sur House of Lies j’ai pas ce problème, et sur Smash ça reste relativement tolérable, autant là, Apparences… ça fait vraiment partie des séries que je vais me presser de rattraper en premier lieu.
Ouais aller, on y croit, je me fais un marathon Jack & Bobby avant la fin de l’année !!! (genre)
Ouais
C’est clairement avec Apparences que ça coince le plus. J’ai ressenti la même chose avec les tweets. La frustration, l’envie d' »unfollower » le monde entier et aussi, je dois dire, la hantise qu’on me spoile une partie de l’intrigue.
House of lies est un petit manque, mais qui prend de plus en plus d’importance. Pour Smash, le premier mardi a été vraiment dur.
Mais c’est aussi l’impossibilité de tenter, même si ça risque de ne pas me plaire, des séries comme GCB et Missing qui est difficile. Et encore, Vertige n’est pas cagoulable pour le moment, heureusement…
Le final d’Äkta Människor va aussi très vite faire enfler le problème pour cette série. Je peux supporter de louper des épisodes en cours de saison pour les regarder plus tard, mais comme pour Apparences, savoir que je manque le final a un côté aggravant.
House of Lies est aussi la petite bête qui monte de mon côté, et j’y ajouterai 30° i Februari que j’avais commencé à regarder sans sous-titres et qui bizarrement me manque plus que, par exemple, Suburgatory mettons.
Ce qui me manque en fait le plus dans Smash, c’était l’aspect communautaire de nos visionnages, c’était vraiment une dimension supplémentaire. Et c’est marrant parce qu’on fait notre Ozmarathon de la même façon, en lançant en même temps et en livetweetant, et pourtant ça n’a pas le même effet. Smash est vraiment un spectacle qu’il est appréciable de regarder à plusieurs. J’aime la série en elle-même, mais le SmashEnsemble me plait bien aussi