Surrendering to destiny

1 mars 2012 à 23:56

Parmi mes plans pour Black March, il y avait la perspective d’un marathon Wonderfalls, ainsi qu’un autre pour Pushing Daisies. Pour le second, c’est quelque chose que j’avais déjà cent fois reporté l’an dernier, avant de me promettre que je m’en chargerais au premier trimestre 2012 ; on peut donc dire en quelque sorte que le Black March s’est porté à ma rescousse.
Mais pour Wonderfalls, cela venait à la fois du fait que quelqu’un m’a demandé mon avis, de la réalisation brutale que je n’avais jamais vraiment parlé de la série ici (seulement en passant), et que ça ira plus vite à regarder que Pushing Daisies et que donc c’était plus simple de commencer par là. Sans compter que, chronologiquement, ça fait sens.

Donc voilà, le Black March a commencé aujourd’hui, je ne télécharge plus rien pendant un mois (ça va être un peu compliqué je pense, et on aura l’occasion d’en reparler, notamment pour se soutenir entre nous), et, ce qui devait arriver un jour ou l’autre se produit dés aujourd’hui : je vais commencer par mon marathon Wonderfalls.
Ne vous en faites pas, on ne passera pas le mois à parler uniquement de cette série, on peut très bien parler de séries très variées tout au long de ce mois sans télécharger !
Je n’ai d’ailleurs pas vraiment l’intention de faire un post par épisode, comme ce peut être le cas pour le Ozmarathon ; je voulais simplement donner le coup d’envoi de cette intégrale, et parler du pilote, parce que (je ne sais pas si je l’ai déjà évoqué ou pas) j’aime bien les pilotes. Et celui-là, notamment, a pas mal de mérite…

Alors, d’abord et avant tout, je suis obligée de vous dire que j’ai été sciée de retrouver, certes dans un très petit rôle, l’interprète d’Alicia dans The L.A. Complex. Je crois que c’est une actrice à laquelle je n’avais jamais fait attention avant (elle a un peu un physique passe-partout, il faut bien le dire), bien qu’elle n’ait pas chômé y compris dans des séries où j’ai pu la voir, mais là tout d’un coup ça y est, je l’ai repérée, et je me suis dit que le monde était résolument petit.

Bon, cette parenthèse étant faite, il faut quand même admettre que ce n’est pas un épisode dans lequel on a beaucoup l’opportunité de s’intéresser à beaucoup de monde en-dehors de Caroline Dhavernas. Il est d’ailleurs grand temps que quelqu’un lui redonne un rôle à sa mesure plutôt que d’aller provoquer des épidémines de facepalm dans des trucs du genre d’Off the Map.
Il y a un côté George Lass chez son personnage, qui s’explique facilement je suppose (bien qu’on ne puisse pas dire que ce soit un genre de personnage présent dans TOUTES les séries de Fuller, si vous me suivez), et qui rend Jaye extrêmement sympantipathique. La galerie de personnages autour d’elle ne manque pas de couleurs, entre ses parents, sa meilleure amie et son love interest potentiel, mais clairement c’est Jaye qui occupe le devant de la scène, et les éclipse régulièrement.

Cela dit le reste du cast est aussi génial qu’au premier jour. D’autant que quand j’avais lancé la série, à l’époque, c’était uniquement par intérêt envers la présence de Kari Matchett (elle et moi, ça remonte à Invasion Planète Terre… avis aux spectateurs de Ringer, son personnage s’y appelait Siobhan, d’ailleurs, comme quoi ça ne date pas de cette année, ce prénom dans les séries), et quand je vois que depuis, j’adore Katie Finneran (que j’avais été si contente de retrouver dans The Inside, mais certainement pas dans I hate my teenage daughter), évidemment il y a Lee Pace, bref, c’est fou de se régaler devant la liste des noms au générique à présent, avec le recul.

Wonderfalls pose d’abord et avant tout des questions autour de la folie (ce n’était pas vraiment un thème pour George Lass) dans ce premier épisode, et les pensées jetées au détour des excellents dialogues pleins de tonus sont souvent d’une intelligence aigue à ce sujet.
Derrière son cynisme se cache une vraie angoissée, et pourtant le spectateur ne considère pas un seul instant que Jaye puisse réellement être folle, on accepte immédiatement la possibilité que, oui, un lion en cire puisse donner des conseils, ou plus réalistiquement, des ordres, à Jaye ; elle est, avec sa charmante famille, la seule à remettre sa santé mentale en cause, pas les spectateurs. C’est ce double-jeu (parler de folie sans en faire de démonstration trop criante) qui fonctionne pour Wonderfalls et qui permet de rentrer dans son univers loufoque ; on prend à la fois la peur de la folie au sérieux, et en même temps, on est convaincus que tout ça a une bonne raison d’être. Jaye a-t-elle une mission, peut-être d’ordre karmique, à accomplir, afin d’enfin trouver une utilité auprès de ses pairs ? Ou est-il simplement question de se bouger et d’avoir des éléments fantastique pour la pousser à sortir de la vie si peu trépidante avec laquelle elle s’est enfermée avec juste un peu trop d’enthousiasme ? Le pilote se garde bien d’y répondre et laisse la place aux deux possibilités.

C’est un vrai bon pilote, peut-être pas aussi épatant au niveau de la réalisation qu’on pu l’être ceux de Dead Lile Me et évidemment Pushing Daisies, mais en gardant un ton relativement réaliste avec quelques pointes surréalistes, l’épisode accomplit sa mission, celle de nous balancer dans un univers étrange mais pas trop, où les choses peuvent aussi bien appartenir au fantastique qu’au contenu d’un dossier psychiatrique. En gros, c’est par-fait !

Ah, vraiment, d’avoir revu le pilote, là comme ça, je suis encore plus contente de me lancer dans ce revisionnage !

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2 commentaires

  1. Enak dit :

    Merci pour le post

    Je suis d’accord avec tout. Je pensais que tu allais dire un petit mot sur le générique ^^

  2. ladyteruki dit :

    Il n’y a pas de générique au moment du pilote…

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