[#Ozmarathon] 4×01, all according to plan

21 janvier 2012 à 21:48

On a beau dire : quand notre Ozmarathon reprend dans une effusion de sarcasme, de coups fourrés et de violence, on est quand même bien contents. La série semble reprendre, avec cette nouvelle saison, les recettes qui font son succès et qui lui permettent de rester de façon intemporelle dans les mémoires. La saison 3 de transition nous a préparés à ce très bon season premiere, et les affaires reprennent donc…

De nombreux changements sont donc sur le point d’intervenir, et nous avons eu tout le temps pendant la saison 3 de nous y préparer, presque de les appeler de tout notre être. Et du coup, même si ces changements peuvent s’avérer radicaux, à aucun moment on n’est heurtés par leur arrivée.

A commencer par la disparition de Diane Wittlesey (Edie Falco quittant la prison pour entrer dans la mafia), qui nous fait le coup du « j’ai eu un truc qui s’est passé pendant l’été », sauf que la saison 3 s’est achevée 2 semaines avant le début de l’épisode, mais on s’en fiche, on est débarrassés, hourra ! Les intrigues amoureuses de McManus devraient bientôt appartenir au passé. D’ailleurs Wangler aussi a rétracté sa plainte pour harcèlement sexuel, on peut enfin changer de sujet. Je dansais sur ma chaise, en toute honnêteté.

De la même façon, comme c’est désormais le cycle maintenant (Em City > isolement > hosto, et on recommence), Alvarez fait un nouveau voyage vers l’infirmerie, ce qui nous garantit que, non, notre puppy ne va pas passer le reste de sa vie en confinement et, donc, ne sera pas abandonné par les scénaristes.
J’ai d’ailleurs adoré la réplique d’El Cid qui le compare à un chat, vu qu’effectivement, Alvarez est absolument increvable. Il passe son temps à s’en prendre plein la tronche, mais il est effectivement impossible à tuer.

Après avoir tant insisté sur le lien incroyable entre les frères O’Riley, nous abordons maintenant une sorte de retour à l’intrigue antérieure sur le meurtre du mari du Dr Nathan. A la lecture de mes posts sur la saison 2, vous n’avez pas pu ignorer que cette relation amoureuse ne faisait pas partie de mes meilleurs souvenirs, ni des intrigues les plus palpitantes. Qui plus est, la confrontation entre Alvarez et Rivera dans la saison précédente, suivant ainsi le programme de Sister Peter Marie, n’a pas vraiment donné des résultats probants. C’est donc avec un peu d’anxiété qu’on voit le sujet être abordé, mais il l’est de façon extrêmement bien amenée, donc pour le moment, j’attends de voir.

Le triangle Beecher/Schillinger/Keller refait également des siennes. Le statu quo était inenvisageable, évidemment. L’éternelle danse de la mort reprend alors que le couple Beecher / Keller n’a rien de la romance idyllique, étant donné le lourd passif de chacun des protagonistes, et alors que l’ombre du duel entre le nazi et le cinglé plane une fois de plus. On ne doute pas de l’attachement trouble des deux amoureux, et que la haine féroce des deux ennemis, va apporter bien des rebondissements pas forcément aussi simples qu’ils ont pu l’être pendant la saison 2. C’est tant mieux. Les choses ont eu le temps d’être approfondies et expliquées et on peut s’attendre à des confrontations mémorables.

Shirley Bellinger est également de la partie. Revenue de son asile d’aliénés où elle était supposée être emprisonnée à vie (sa peine de mort a été rétablie après une « mystérieuse » fausse couche qui arrache un sourire cynique au spectateur), elle retourne donc dans le couloir de la mort, dans une scène qui nous rappelle cet étrange sentiment d’inconfort qui est si souvent le nôtre lorsqu’elle apparait à l’écran, à la fois parce qu’elle est dérangée, et parce qu’elle est charmante (alors qu’elle est dérangée). La scène est d’ailleurs, comme quelques autres dans ce season premiere, proprement hilarante, ce qui apporte une fraîcheur bienvenue après que la série se soit énormément prise au sérieux précédemment.

Même Augustus Hill est en forme, et offre de petites interventions qui n’ont pas forcément autant de force que certains monologues philosophiques qu’il a déjà tenus, mais qui sont extrêmement pertinents. Et drôles, donc.

En plus de tout ces petits éléments parfaitement huilés qui prennent impeccablement place dés ce commencement de saison, le plus fabuleux, c’est qu’on est préparés à un coup d’éclat, qu’on l’attend, qu’on l’espère, qu’on le guette, et celui-ci prend deux visages pas tout-à-fait déconnectés et qui ne manquent pas de nous ravir.

Il y a d’abord la course à l’élection au poste de gouverneur. Souvenez-vous, c’est un thème qu’on avait abordé au début de la 2e saison, qui avait depuis été mis au fond d’une poche avec un mouchoir dessus, et hop, voilà que shit just got real. Devlin est donc lancé dans la course électorale, ce qui est parfait puisque visiblement Alvah Case aussi, et qu’en plus Leo Glynn va également y prendre part : il sera l’alibi Black (potentiel) de la campagne de Devlin, un rôle qu’il endosse sans broncher, au moment même où Oswald est encore une fois en lockdown pour une raison de guerre potentielle entre les blancs et les Blacks.

Du coup, cette lutte qui jusque là a été relativement discrète, et ne s’est vraiment manifestée que dans le season finale d’hier sous l’impulsion d’Adebisi, prend une importance double. Les ambitions d’Adebisi n’ont jamais semblé aussi près de se concrétiser, et son plan est incroyablement bien huilé (et, même si ça n’est pas explicité, est soutenu par ce rat de Ryan O’Riley qui intrigue en tous cas dans le « bon » sens).
Il est à ce stade évident que cette guerre raciale va avoir des répercussions immenses. La tuerie par laquelle elle se concrétise, l’une de ces scènes de violence dont Oz a le secret, ne laisse aucun doute là-dessus : comme chaque fois qu’un incident en apparence isolé se produit, il met en péril tout l’équilibre d’Em City, et il va être difficile pour Glynn d’ignorer les faits.

On est donc plongés trèsefficacement, avec cette nouvelle saison, dans de nouveaux enjeux captivants, fidèles à la « mythologie » de la série, et en même temps savamment construits pendant la saison précédente. On se prépare une saison vraisemblablement très prenante.
Ca tombe bien, je ne l’ai jamais vue en intégralité, j’attends donc impatiemment la suite.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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