Après un weekend de relâche (le prochain promet d’ailleurs d’être du même genre), revoilà notre Ozmarathon avec un nouvel épisode de la 2e saison. L’occasion de voir apparaitre des visages féminins, pour changer (mais après tout, derrière chaque grand homme…), mais pas seulement.
Avec ce nouvel épisode, c’est plus l’impression que la saison a trouvé son rythme de croisière qui domine, plutôt que la sensation, pourtant récurrente jusque là, de se prendre des baffes à répétition. Mais vous savez quoi ? On ne peut pas toujours se prendre des morniffles dans la gueule. Oh bordel ça me rappelle que j’ai jamais posté mes dernières reviews de The Slap !
On commence, comme c’est désormais la tradition, par l’intrigue la plus faible de l’épisode, autour de la fille de Glynn. Dans l’épisode précédent, elle servait avant tout de prétexte à noircir un peu le portrait jusque là trop parfait de notre directeur, ainsi qu’à faire passer, une fois de plus, Alvarez pour un pauvre chiot (un domaine dans lequel, il faut le reconnaître, il excelle). Ici, la continuité de l’intrigue n’est nourrie que par une idée : ramener sur le devant de la scène la relation compliquée entre ce même Alvarez et le père Mukada. En clair, on n’en a pas grand’chose à faire que la fille de Glynn ait été violée, le sujet n’est ramené sur la table que pour que Miguel soit protégé par Ray Mukada, dans une scène qui propose un cruel négatif à celle de l’émeute, quand Alvarez n’avait pas bougé le petit doigt pour l’écclésiastique. Voilà, c’est tout. Pour le reste, la petite vendetta de Glynn est sans conséquence, sa confrontation avec le fiston Schibetta est toujours aussi vide de toute substance, se contentant de rappeler que Glynn a une dette envers les Italiens (ce n’est pourtant pas dans les habitudes d’Oz de faire trainer ce genre de mystère bien longtemps), et même la scène finale à l’hôpital n’avait rien d’émouvant. Mais on ne me verra jamais me plaindre de la présence d’Alvarez à l’écran, alors soit.
Une intrigue relativement intéressante, mais pas forcément épatante, est celle d’Augustus Hill. Lui aussi est de ces prisonniers dont les intrigues les montrent toujours comme des coeurs qui saignent, et on aimerait bien que Hill soit un peu plus badass, surtout quand il sait être si charismatique dans ses attributions de narrateur (même si évidemment on peut arguer que ce n’est pas vraiment Augustus Hill qui commente les épisodes). Le voilà donc avec un maigrichon espoir de libération, et il s’en remet pour cela à Kareem Saïd.
Ah, Kareem, à nouveau en très grande forme à ce que je vois. Il a fait profil bas juste assez longtemps pour avoir l’impression de s’être racheté une conduite, et le revoilà de nouveau avec sa folie des grandeurs. Cette fois il veut utiliser le système judiciaire pour le détruire ; comme c’est une bien grande tâche, il utilise l’affaire de Hill pour sa petite vendetta contre la Justice, mais il ne remporte pas le succès escompté. Surprise, là où on pensait que l’intrigue se rapporterait essentiellement à ses éternelles prêches contre la société et sa machine à broyer du Noir, il s’avère que Kareem va être trahi par la seule chose dont on ne l’entend jamais parler : sa vie privée. Le sagouin se tapait quand même Melina Kanakaredes.
Pour nous rappeler les bonnes résolutions de McManus, on a ensuite droit à la rapide réintroduction de Diane Wittlesey en milieu sauvage. Il lui file un vent magistral (elle s’était pourtant faite toute jolie pour lui), preuve qu’il a toujours ses burnes avec lui. Après ce petit intermède, finalement plus amusant qu’autre chose, on revient à sa mission, plus sérieuse, de vouloir travailler sur la réinsertion de ses petits protégés.
C’est l’occasion, sans doute pour la première fois de la série, de nous montrer Kenny Wangler comme autre chose qu’un suiveur sans saveur ; on se prend réellement d’affection pour le petit bonhomme, guettant ses progrès en lecture, espérant secrètement qu’il se tienne à ses nouveaux engagements, priant pour qu’il ne cède pas aux pressions de cette brute épaisse (et jalouse) d’Adebisi. Quand vient la confrontation entre wangler et McManus, la tension est à son comble, chargée d’une forte implication émotionnelle tant de la part de McManus, que du spectateur. On en est presque rendus à supplier, de notre côté de l’écran, que Kenny fasse le bon choix. Vas-y Kenny, ne foire pas tout, pas maintenant…
Et puis il y a O’Reily. Ce ne sera une surprise pour personne que de m’entendre dire que j’ai adoré tout ce qui se rapportait à lui. Déjà parce que sa si romantique histoire d’amour avec sa femme a quelque chose d’incroyablement authentique. On l’a déjà entendu se vanter que personne ne toucherait à son derrière en prison, on comprend maintenant, à demi-mot, que c’est moitié pour éviter le viol, moitié pour éviter de tromper sa femme à nouveau. Il y a quelque chose de terriblement Bonnie & Clyde dans la relation que les deux époux ont ensemble, à la fois brutal, réaliste, et passionné, qui impressionne. Moi aussi, si j’étais en prison et que j’avais un truc comme ça qui m’attende dehors, je pilerais probablement du verre pour survivre. Certes, depuis qu’il doit se soucier de son cancer du sein, Ryan ne se préoccupe plus trop d’être dans les petits papiers des rois de la prison (normal, il ne quitte plus le quartier médical), mais ça reste effroyablement fidèle au personnage tel qu’on le connait.
Accessoirement, on a droit à un joli rapprochement avec le Dr Nate, ce qui est toujours ça de pris. L’occasion d’ailleurs d’une série de scènes effroyables, dénonçant en filigrane la gestion des frais de santé des prisonniers, et mettant le Dr Nathan dans une épouvantable situation vis-à-vis d’O’Reily qu’elle soutient du mieux qu’elle peut. A l’instar du ptit père Mukada pour Alvarez, ou de Sister Pete pour Beecher, il semblerait qu’O’Reily ait trouvé son ange rédempteur dans le médecin de la prison.
Je n’ai pas pu m’empêcher, enfin, d’exploser de joie en retrouvant Cyril. Comme de plus en plus souvent, Ryan était très touchant, mais je dois avouer que j’ai toujours trouvé Cyril adorable, il est, un peu comme l’était Groves, le genre de personnage un peu retardé mais surtout très enfantin, qui offre de belles scènes dans un contexte carcéral comme celui d’Oz. Vivement qu’on te revoie, petit frère, j’adore la moindre des choses dont je me souviens à ton propos.
Bon. Je sais que normalement, on dit que le meilleur vient à la fin, mais avec Vern, on se fait brutalement chier. Evidemment la série ne peut pas éviter de mentionner les conséquences de ses actions précédentes, et notamment ce, oh, tout petit détail, quand il a voulu engager Wittlesey pour assassiner Beecher, ce genre de broutilles. Mais les conséquences sont tellement peu intéressantes que ça ne méritait certainement pas de nous occuper une si grande partie de l’épisode. Même Beecher est un peu en boucle, d’ailleurs. Vivement que cela évolue, comme ça ne manquera pas de le faire.
AH MAIS SI ! Je sais pourquoi le meilleur vient à la fin ! Shirley Bellinger fait son apparition à la toute fin de l’épisode. Un grand moment de froid dans le dos, cette petite chose en chaussures et chaussettes blanches qui a tué son enfant, et atterrit dans le couloir de la mort. J’ai d’excellents souvenirs de Kathryn Erbe dans ce rôle (bien plus que dans tous les L&O: Criminal Intent réunis) et je suis ravie de la retrouver enfin.
Hélas pour le speech d’Augustus Hill, ce n’était pas forcément l’épisode le plus mémorable à ce jour, mais plus j’y repense, plus il tient de merveilleuses promesses que les suivants se feront une joie de tenir. LA SUITE !
Alive !
Bellinger, que j’ai, le temps d’une seconde, confondu avec Shillinger …
J’ai aussi beaucoup de mal avec l’intrigue de la fille violée. Elle est un peu mal dosée pour moi, je comprends pas trop son intérêt et j’aime pas franchement les interactions Glynn/Alvarez parce que je suis plus très fan d’Alvarez pour être franche. Je lui trouve plus trop d’intérêt depuis l’émeute (même si j’ai bien aimé sa confrontation avec Ray après), si ce n’est être le petit caïd maltraité…
Oui, ça s’applique aussi à Kenny mais ce garçon est très touchant dans son apprentissage de la lecture et son duo avec Mc Manus est très sympa (dynamité par Abedessi évidemment). Si l’histoire n’est pas terminée, elle m’a surprise : Oz nous habitue à des morceaux d’humanité mais souvent étouffé dans l’oeuf ou écrasé avec violence et mes espoirs pour une mini intrigue en happy end n’existe plus depuis longtemps (quel contraste, quand je lis ce que j’ai écris au départ).
J’adore O’Reilly, ma bouffée d’air fraîche et autant je vois le rapprochement avec le Doc d’un mauvais oeil, autant découvrir sa famille le rend encore plus sympathique. La scène avec son frère m’a arraché des larmes et ce, malgré les flash-back sur ses délits. Pareil, quand je pense que je ne l’aimais pas à son arrivée à cause d’Ortolani…
Et puis, même si je suis ravie de voir Hill (que j’adore en pote de chambrée de Beecher), je ne crois pas une seule seconde à sa sortie, même si c’est Saïd qui s’en occupe (et je détesterais le voir embrigadé là-dedans mais vu son statut de narrateur, j’en doute).
Un mot pour Beecher, totalement métamorphosé et dont j’adore la folie ambiante. Shillinger va y remédier je le vois pas autrement !
Allez, j’essaye de rattraper mon retard des commentaires ^^
Très beau billet, je me demandais quoi dire :p