Ça, pour être mort…

13 octobre 2011 à 21:53

Pis personne ne me le rappellerait, hein. J’avais dit que je vous préparerais un post une fois le visionnage du pilote d’Un Homme mort passé, et…? Et j’ai oublié, et vous ne me l’avez pas rappelé. Je suis à deux doigts de penser qu’au fond de vous, vous n’aimez pas tant que ça Karine Vanasse de PanAm. Et du coup, vous descendez drôlement dans mon estime.
Mais je suis pas rancunière, alors voilà.

Comme prévu, Un Homme mort nous parle d’un type qui clamse. Bon là je vous spoile pas trop, mais dans les paragraphes suivants, si, alors décidez d’abord si vous voulez voir cette série avant de poursuivre votre lecture.
Sûr de sûr, hein ?
Ouais, prenez le temps de la réflexion, ça vaut mieux.
Bon, j’aime autant.

Parce que notre bonhomme, il ne meurt pas d’une crise cardiaque, il ne meurt même pas de coups de poignard répétés dans le dos (clin d’oeil, clin d’oeil), et de vous à moi, les armes à feu, c’est cliché. Non. Notre homme meurt pour finir comme ça :


Et là vous sentez qu’Un Homme mort est quand même plus glauque que vous ne l’auriez cru. Mais je vous rassure, vous ne seriez pas le premier à penser d’emblée que les séries québécoises sont complètement inoffensives, j’ai remarqué cette propension chez plusieurs de mes interlocuteurs, bien que n’ayant pas encore totalement déterminé d’où elle provient.
En tous cas, comme le dit la blague : « c’est le suicide le plus atroce que j’aie jamais vu ».

Mais le pilote ne se borne pas à l’enquête autour de la mort de ce type, retrouvé en trois morceaux dans un appartement à louer, son portefeuille permettant de l’identifier à côté de lui. En fait, loin de là.
Le pilote commence avec un homme qui apprend qu’il va mourir. Que son foie l’a lâché, c’est fini.
Le pilote continue avec une jeune femme qui est depuis 3 mois dans sa banque et qui stresse un peu d’être convoquée par le PDG.
Le pilote prend en fait un malin plaisir à ne pas beaucoup nous parler de cet homme mort.

Les premières dix minutes sont donc, naturellement, introductives, mais exposées à un rythme d’enfer, souligné par une réalisation qui cherche à tout prix à dynamiser les séquences, les dialogues, et les présentations des personnages. Parfois c’est un peu trop : effets sonores, passage au noir et blanc, plans monochromes rouges, avance rapide, image en pause, ralenti, split-screen, musique quasi-constante… la panoplie complète de tout ce qu’il est possible de faire à moindre frais pour que ça ait l’air de bouger non-stop.

Des « gentils », des « méchants », des « gens dont il faut se méfier », commencent à émerger lentement, et il ne faut probablement pas s’y fier. Pendant ce temps, l’homme qui apprend qu’il va mourir, qui est flic, enquête sur la mort pas vraiment accidentelle de notre défunt, et que notre jolie banquière apprend qu’elle a été nommée vice-présidente, mais très vite, elle commence à se demander où est passé Michel, l’un de ses amis, qui ne donne pas signe de vie et lui a au contraire fait parvenir un colis étrange. Or, les bouts de cadavre s’appellent précisément Michel…

Où va nous mener ce pilote rempli jusqu’à ras bord ? C’est une bonne question. Rien que dans le pilote, il y a déjà deux morts, au moins un suspect, une héroïne au profil d’oie blanche mais qui se comporte elle-même de façon suspecte (genre je planque des preuves, je prends la fuite quand je découvre un cadavre…), et en arrière-plan, des thèmes autour du comportement des banques, des entreprises vis-à-vis des banques, des connivences à tous les niveaux, etc…
On a un peu une impression de fouillis, que j’ai essayé de retranscrire au mieux dans ce post ; certaines scènes sont meilleures que d’autres (l’appel de notre héroïne à la police étant la seule totalement risible, le reste étant plutôt bien troussé en dépit de la surcharge d’effets mentionnée plus haut), mais on a l’impression de tenir un divertissement à la fois trépidant, dense, et adulte, sans pour autant vouloir taper dans l’élitiste et le « trop » haut de gamme.
A poursuivre, donc, pour voir comment l’affaire se poursuit.

par

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1 commentaire

  1. Guig dit :

    M’enfin… On savait très bien que tu y penserais à un moment où un autre!

    Concernant la Karine Vanasse, j’ai ENFIN vu l’épisode 3 de Pan Am et c’est confirmé: elle survole (sans mauvais jeu de mots) les débats. En plus l’épisode est carrément bien balancé, l’Histoire est au coeur du sujet, tous les persos ont leur parcours… et celui de Colette est vraiment super émouvant.
    En revanche j’ai définitivement envie de traverser l’Atlantique pour aller mettre une baffe à Christina Ricci… (juré j’essaye de faire abstraction mais c’est pas évident)

    Mais ça ne m’empêchera pas de suivre Pan Am cette saison!

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