Goosebumps

14 août 2011 à 23:47

L’un des premiers films que j’aie vu et aimé (parce qu’entre nous, regarder Le Silence des Agneaux ou Elephant Man à 10 ans, ça ne marque pas les esprits dans le bon sens) était La Famille Addams. Et bien-sûr j’ai adoré le deuxième film dans la foulée.
Vous allez trouver ça idiot, mais à cause de mon adoration pour ces deux films, je n’ai jamais voulu regarder The Munsters. Pour moi, c’était une question de loyauté : j’étais pro-Addams, point barre. Jamais au point de m’enfiler les vieux épisodes, mais il n’empêche. Bon, ce n’était pas au point de militer ni rien, mais j’ai toujours passé mon tour devant l’opportunité de regarder cette série, pour cette raison.

Et puis, voyant l’insistance que Bryan Fuller met à adapter ce vieux sitcom pour le faire revenir à l’écran, j’ai quand même décidé de jeter un oeil à The Munsters.
Bryan Fuller. Hm. On se demande ce qui m’a convaincue.
Après deux épisodes de Friday Night Lights très forts en émotions, un pilote d’une vieille comédie rétro, ça ne pouvait pas faire de mal, après tout. J’allais regarder un truc un peu idiot pendant 20 mn et oublier le manche de pelle ensanglanté et la voiture empruntant la longue route sortant de Dillon sans me prendre la tête. C’est ce sur que quoi je comptais.

Mais en réalité le pilote m’a vraiment plu. Bien-sûr ce n’est pas une comédie fulgurante et on retrouve pas mal de l’humour typique des sitcoms des années 60/70. En fait c’était moins niais que Ma Sorcière Bien-Aimée ou I Dream of Jeannie, par exemple. Bon, disons I Dream of Jeannie, parce que j’ai revu le pilote ya deux ou trois ans et qu’on peut décider que Ma Sorcière Bien-Aimée fait partie de ces séries que j’ai vues quand j’étais enfant et que j’en ai gardé un souvenir idéalisé, ça s’est déjà vu.

Le truc qui fait qu’aujourd’hui, la série a un peu vieilli, c’est essentiellement sa musique typique de ces années-là, et le jeu des acteurs. De ce côté-là il y a vraiment un côté oldies qui plaira à ceux qui, comme moi, aiment bien les vieilles séries, mais qui de toute évidence n’attirera pas un public qui estime que, hors l’humour des comédies modernes, point de salut (ce que personnellement j’ai tendance à trouver un brin borné, parce que si c’est drôle mais un peu vieillot, au moins c’est drôle quand même, et toutes les comédies modernes ne peuvent pas se vanter d’en faire autant, ne m’obligez pas à citer des noms).

Mais par contre, les dialogues sont bons. Et il y a de bonnes idées de gags. Personnellement j’ai ri franchement à trois ou quatre reprises, ce qui ne m’arrive pas souvent. Devant une série humoristiques, j’ai tendance à intérioriser le rire, je m’esclaffe rarement à gorge déployée, mais là j’ai explosé de rire trois ou quatre fois, ce qui en général est la preuve que je m’amuse vraiment et que, surtout, j’ai été surprise. Et finalement, la surprise dans l’humour, c’est devenu assez rare.

Il faut aussi admettre que, si on omet le grand-père (et pas juste parce que c’est un vampire, mais bien parce que l’acteur est plus porté sur le jeu physique auquel je réponds de façon plus variable qu’aux bonnes répliques), les acteurs sont plutôt bons, et en particulier les interprètes d’Herman et Lily qui offrent un tandem très sobre, pas du tout aussi caricatural que ce à quoi je m’attendais.
Les Munsters, à l’instar des Addams, ont ce grand naturel qui fait qu’ils n’ont pas vraiment l’impression d’être différents du commun des mortels, et ça peut être rendu de différentes façons dans une comédie. Là, ça reste très digne, ce qui prouve bien que toutes les vieilles comédies ne sont pas nécessairement grotesques, même quand elles partent évidemment du principe d’être regardables par toute la famille (là encore, assez peu de comédies aujourd’hui peuvent y prétendre ; et quand elles le prétendent, ce sont en général des séries Disney ou Nickelodeon que les parents regardent avec les enfants, et pas l’inverse, pour dire les choses pacifiquement).

Une bien sympathique expérience, qui maintenant me donne du carburant pour imaginer ce que Fuller peut vouloir en faire. D’autant qu’il a l’intention de ne pas en tirer une comédie (un pari risqué, mais je suppose qu’il ne doit plus s’imaginer mener une série au-delà d’une ou deux saisons maintenant…), mais par contre d’explorer un côté plus sombre, plus angoissant, et plus complexe, notamment en essayant de comprendre les origines de cette étonnante famille.
Ma foi, quand je regardais le pilote, je suis bien obligée d’admettre que je me suis demandé comment une goule pouvait être la fille d’un vampire et comment, de son union avec la créature de Frankenstein, était né un loup-garou. Et on est sûrs que Marilyn n’a pas été adoptée…? Que de mystères ! Je compte maintenant sur Fuller pour les éclaircir, et ça se trouve, je vais même bientôt regarder une série avec des vampires DE MON PLEIN GRE ! Si ce n’est cette année, ce sera pour la saison suivante, jamais deux sans trois ! Euh… sauf pour les séries de Fuller, il est vrai.

Et pour ceux qui manquent horriblement de culture : la fiche The Munsters de SeriesLive.

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1 commentaire

  1. jacquemin dit :

    help!!

    bonjour,

    je suis professeur de théâtre, et je voulais monter,comme spectacle de fin d’année, la Famille Addams.Pour cela il me faut trouver les textes originaux et c’est une recherche vaine… je me tourne donc vers vous qui tenez un blog sur la famille addams pour savoir si vous les aviez ou si vous connaissiez un site net ou autre pour les avoir.

    cordialement blaise jacquemin

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