Bon. Bah coilà. C’est fini.
C’est fou comme on s’attache vite à une série, en 5 semaines, et alors qu’on n’a aucune garantie qu’elle puisse durer plus longtemps.
J’ai un vrai problème avec les séparations. Je crois que c’est une des nombreuses raisons qui font que je regarde des séries plutôt que des films, j’ai plus rarement à affronter des séparations. Les personnages restent avec moi, longtemps… du moins si la série ne se fait pas annuler trop vite, ce qui a quand même tendance à m’arriver un peu souvent. Rares sont les séries que j’aime qui durent plus de deux saisons, ces dernières années.
Et puis, c’est pour des surprises comme The Yard, aussi, que je suis téléphage. Parce qu’au départ, je pensais sincèrement qu’il s’agissait d’une série sur des Soprano de 11 ans. Et pas vraiment. Pas seulement. En fait j’ai dans l’idée que cette série a été vendue sous un faux prétexte.
The Yard aura donc été une série sur l’économie et la politique. Avec des enfants de 11 ans. C’était finalement encore plus original que je ne le pensais en regardant le pilote. L’idée a toujours été de nous parler du fonctionnement économique et politique du monde, des différentes forces à équilibrer, de sujets aussi variés que l’écologie, la guerre ou le nucléaire.
Avec des enfants de 11 ans.
Je suis sciée par l’habileté intellectuelle qu’il faut pour arriver à se sortir de toutes les séries sur la politique, et de dépasser les évidences comme A la Maison Blanche, CHANGE ou Party Animals. Ce n’est pas que je reproche quoi que ce soit à ces séries, bien au contraire : elles sont justement si bonnes dans leur domaine qu’il est difficile de passer derrière. The Yard y a réussi avec le concept le plus original que j’aie jamais vu pour une série politique. Avec des enfants de 11 ans.
C’est du pur génie.
Alors je suis désolée de pimper cette série comme une malade depuis quelques semaines, mais c’est quand la dernière fois que vous avez vu un thème comme celui-là être étudié sous un angle aussi inédit ?
L’inédit, de nous jours, ça n’existe plus vraiment. The Yard a eu cette étonnante faculté de surprendre et d’offrir un regard différent, un propos différent (fondamentalement pro-légalisation des drogues, par exemple), et une finesse dans les dialogues qu’on voit rarement à la télévision.
J’ai fini la série avec le coeur au garde à vous. Ca force le respect, des séries pareilles. Sans doute un phénomène dû en partie à la rareté.
Il faudra étudier ça dans une deuxième saison…