J’étais en train de me tâter pour savoir si j’allais regarder Wilfred (US), en tout bien tout honneur naturellement, quand j’ai réalisé que je n’avais jamais posté ici à propos du pilote de Wilfred (l’original australien), ce que j’ai trouvé un peu fort de café après en avoir pourtant tellement bavé devant le pilote.
Epitome de la comédie pas drôle et pas conçue pour l’être, Wilfred est juste une expérimentation barrée, et il ne faut pas y chercher l’hilarité (pour ma part je n’y ai pas même trouvé un vague rictus amusé). L’idée est d’explorer un concept allumé, improbable même, et pour tout dire on a plus l’impression d’un exercice pour ceux qui font la série que de quelque chose prévu pour les spectateurs. Comme une private joke portée plus loin que d’habitude.
C’est bizarre autant qu’étrange, et c’est de cette curiosité est supposée se suffire à elle-même, être le seul carburant qui ramène le spectateur à la série semaine après semaine.
Vous l’aurez compris, le pilote de la série australienne Wilfred ne m’a pas séduite, mais pour autant, en dépit de son look indies et peu raffiné, de son cast pas franchement affolant (Adam Zwar est, comme toujours, incapable d’être bon, sans qu’on puisse dire qu’il est mauvais ; voir aussi : Lowdown) et de ses dialogues enfumés, on ne peut pas objectivement en dire que c’est une grosse merde. Ca fait simplement partie des séries « tout ou rien », celles qui soit fonctionnent à fond sur vous, soit tombent totalement à plat, la qualité de la série n’étant pas incriminée, le spectateur non plus, mais les deux étant profondément incompatibles.
Oh, bien-sûr, je soupçonne qu’il faille avoir fait un sort à la moquette pour apprécier totalement cette série. Mais ce n’est que ma mauvaise foi légendaire qui s’exprime. Cependant, pour ce qui est de voir le pilote de la version américaine… j’avoue que pour le moment, j’hésite toujours. Et pour que moi, je refuse un pilote, c’est quand même que…