Comme c’est Noël et toute cette sorte de choses, enfin à deux crises de foie près (mais je m’entraine en allant manger dans des restaurants depuis dimanche…), il est de circonstance de regarder un truc qui fasse référence, au choix, au Père Noël, aux lutins qui fabriquent des jouets, ou de façon moins païenne, à l’histoire biblique de la naissance de Jésus. Comme j’ai cassé ma prise antenne et que je ne peux donc plus regarder les téléfilms sirupeux de TFHein ou Hem6, me voilà donc devant The Nativity, une mini-série britannique (oui-oui) diffusée actuellement sur la BBC.
A mon avis il est là le miracle de Noël.
Ce qui permet à l’athée que je suis de se mettre devant le pilote de cette mini-série, c’est avant tout sa durée : 30 minutes, juste ce qu’il faut pour raconter quelque chose sans avoir l’impression qu’on va bouffer de l’histoire religieuse pendant des heures. Rien ne me fait plus suer, osons le dire (mais poliment), que me voir enchaînée à une télé qui énumère pendant tout un après-midi le nombre de miracles accomplis, les tourments affrontés la tête haute et les indispensables sacrifices personnels d’un quelconque personnage biblique. Je préfère encore regarder des séries avec des vampires, c’est vous dire. C’est une torture. Et je crois que je m’exprime au nom de tous en disant qu’en plus, quand les fictions de ce genre nous ont été infligées sous la contrainte par des proches considérant que pour une fois on allait regarder quelque chose d’intelligent à la télé, ça n’arrange rien.
Alors 30 minutes, et après on peut s’enfuir et faire ce qu’on veut, c’est parfait. Limite, c’est plus incitatif à revenir, en ce qui me concerne. A l’heure où je vous parle, je n’ai d’ailleurs pas encore tout-à-fait réglé la question, et le simple fait que le doute subsiste est un excellent signe, finalement.
Mais fort heureusement, il n’y a pas que sa durée qui fasse de The Nativity une mini-série regardable.
Merci, donc, à Andrew Buchan, qui, en endossant le rôle de Joseph, joue les Docteurs avant même que quelqu’un n’ait eu la bonne idée de le lui proposer (Twelve ! Twelve ! Twelve ! Bah oui, Damian Lewis vient de signer pour le remake de Hatufim, donc je l’embête pas avant d’avoir besoin d’un Thirteen), passant en une semaine, dans mon univers téléphagique personnel, du rôle de lobbyiste à celui de personnage biblique, et alors que le pilote de Garrow’s Law cagoule gentillement depuis deux jours (ya rien qui presse, j’ai prévu de me lancer en 2011). Voyage dans le temps et l’espace, copain, continue, ça te va bien.
J’ajoute qu’à ses côtés, la pétillante et adorrrable Tatiana Maslany donne un charme frais à l’épisode.
Ce duo charmant permet d’aller jusqu’au bout de l’épisode sans même y penser. Ils servent d’ailleurs une intrigue qui, sans omettre, ça va de soi, le déroulement « factuel » de l’histoire, se penche quand même plutôt sur leur relation, que sur la questions religieuse. Tandis que le pilote s’intéresse plutôt à leur rencontre et la façon dont lentement mais sûrement, ils deviennent mari et femme, à l’aide de flashbacks touchants, de rares scènes nous rappellent que Marie est enceinte jusqu’aux yeux et que Joseph a un peu de mal à avaler la pilule. L’une des rares répliques de Marie-enceinte : « Joseph, please don’t hate me », résume assez bien l’angle par lequel on va explorer l’histoire pourtant ultra-rabâchée de la nativité.
Au bout du compte, c’est plus le drame d’un couple (dans lequel le
Saint-Esprit vient semer le trouble, finalement, ce qui ne manque pas d’ironie) que la naissance d’un Messie que
semble raconter The Nativity au stade du pilote. Et ça rend les
choses beaucoup, beaucoup plus regardables pour quelqu’un qui comme moi
ira brûler dans les feux de l’Enfer.
SPOILER ALERT : Marie accouchera dans une étable.
C’est vraiment les vacances, il y a même des spoilers qui traînent sur ladytelephagy ^_^’
Je viens de finir The Nativity. J’ai trouvé que cela laissait suivre, avec certains passages très intéressants : la dimension « drame du couple » mise en lumière qui est un angle qui fonctionne assez ; un casting vraiment sympa (bon, s’il n’y avait pas eu Andrew Buchan, aurais-je regardé ? O ) ; une reconstitution scolaire plutôt bien romancée… Deux petites heures parfaitement adéquates en cette veille de réveillon.
Sinon, je constate qu’au lieu de t’avoir convertie à Matt Smith, Party Animals t’a en fait amené à repérer Andrew Buchan (zut ). C’est une valeur de plus en plus sûre du petit écran british que j’aime très très fort. Mais laissons Eleven où il est encore un peu, tu veux bien ? O
PS : Il y a The Fixer en série non historique où on retrouve le cher monsieur
Tu pensais le garder pour toi ? Je constate que tu t’es bien gardée de le mentionner, notre Andrew. Nan mais t’inquiète, moi c’est uniquement à un niveau téléphagique. D’ailleurs je t’ai devancée pour le pilote de The Fixer
Nan mais on reparlera de Party Animals, d’ailleurs, mais là, avec les fêtes, j’ai dû abandonner le projet de post de bilan (vu que les bilans c’est pas spécialement la spécialité maison, ça demande plus de boulot )