A book by its cover

11 décembre 2010 à 21:17

Ni vraiment drôle, ni franchement ratée, The Librarians est une bien étrange série. Tous les éléments de la comédie en single camera sont réunis, mais il en ressort quelque chose à mi-chemin entre la maladresse et le mauvais goût qui empêche de vraiment rire.

LE bon point, c’est d’avoir évité le mockumentary tout en conservant l’élément qui sous-tend en général le genre. La caméra suit le fonctionnement d’une bibliothèque municipale, dirigée par un personnage grotesque, une directrice convaincue d’être dans son bon droit mais pourtant en représentation constante, crispée à l’idée de ne pas donner une image parfaite.
Le fait de ne pas être en mode mockumentary ne donne que plus de poids au personnage, qui apparait comme d’autant plus névrosé. C’est donc la directrice de la bibliothèque qui fait tout le travail dans The Librarians, car les autres personnages, au stade du pilote, ne sont pas très développés (bien que l’histoire de l’employée Dawn soit expliquée avec suffisamment de détails pour ne pas avoir l’impression que ce personnage en fauteuil roulant n’est qu’un gadget comique bon marché). Elle est profondément raciste, incroyablement imbue de sa personne, et c’est un petit chef désagréable et condescendant au possible, et le pire, c’est qu’elle en est plus ou moins consciente parce qu’elle maquille ses propos pour avoir l’air polie et serviable. Une hypocrisie qui ne laisse personne dupe mais qui lui donne l’impression de faire illusion.

Le personnage est bon, à défaut d’être drôle. Et c’est certainement pour cela que seules les scènes où on la retrouve valent le coup, les autres protagonistes ayant tendance à ne pas s’imposer et rester assez binaires.

Je l’ai dit, plusieurs éléments du mockumentary se retrouvent dans le pilote de The Librarians, notamment parce que le personnage central interprète un rôle ; sauf qu’au lieu de le faire pour une caméra, il le fait en permanence et pour tout le monde, ce qui conduit assez logiquement à accentuer sa névrose ; la scène d’intro donne finalement une assez bonne idée sur l’état psychologique de ce personnage. Mais du coup, on est dans quelque chose d’un peu humiliant pour ce personnage qui va devoir, ça semble inévitable à ce stade, devoir encore et encore faire des pieds et des mains pour avoir l’air de tout maîtriser quand elle a du mal à se contenir elle-même.

C’est la raison essentielle pour laquelle je ne poursuivrai pas The Librarians, comme je n’ai pas poursuivi The Office qui m’avait fait le même effet : chaque épisode semble voué à reprendre la même structure, en étant dénué d’une histoire suffisamment solide pour faire avaler la pilule. Je peux avoir tort et je suppose que pour durer trois saisons (la saison 3 s’est finie il y a quelques jours), The Librarians a bien du trouver une parade à ce problème, mais voilà, moi ça me bloque.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. Nakayomi dit :

    Ah ? C’est pas le truc avec Noah Wyle ? Bon, ben je m’en vais…

    (Nan mais c’est vrai, j’ai failli me faire avoir une fois, avec juste le « s » à la fin en plus !).

    Sinon, vu l’enthousiasme débordant et le fait que The Office me fait peur, forcément, je vais bien faire ce que j’ai dit en premier : je m’en vais…

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