Je regarde. Je lis. J’apprends.
Depuis quelques semaines, un mois peut-être, j’essaye de m’intéresser à ce qui se passe au sud. Pas juste un peu, comme ça, en passant, non, en lisant plus d’articles, en écumant plus de sites, en testant plus de pilotes. D’ailleurs l’un d’entre vous m’a envoyé un pilote il y a une éternité, le post viendra, comme celui de Community beaucoup sont en travaux et les journées n’ont que 24 heures. Toutes mes excuses aux plus curieux d’entre vous qui mériteraient que je me magne un peu les fesses. C’est un fait, je n’ai jamais été attirée par la fiction européenne. Mais je fais des efforts, je me pousse, je sais qu’il y a de bonnes surprises partout. Il y a 6 mois de ça, vous m’auriez dit que je tomberais amoureuse d’un pilote de série britannique, polonaise ou brésilienne, je ne vous aurais pas crus, après tout. Alors pourquoi pas l’Espagne ? Je ne bite pas un mot. Et alors ? On peut pas dire que je comprenne mieux les Britanniques, les Polonais ou les Brésiliens ! C’est une question d’insistance. Il suffit de quelques découvertes. Il suffit de découvrir ce qui se passe.
Tenez, depuis que je me suis mise aux séries australiennes… bon, j’en découvre des pénibles. Bogan Pride, je ne recommande pas du tout, par exemple. Mais je lis, je collecte des noms, et petit-à-petit, je tombe sur des merveilles. Elles existaient, il suffisait de les trouver. Rake et surtout The Circuit attestent bien qu’il fallait gratter et ne pas se contenter de ce que je connaissais de la fiction australienne jusque là. Le Royaume-Uni, même chose. Chaque semaine je dévore désormais, en plus du reste de mon alimentation, un Miranda, un Misfits et, si j’ai le temps à tête reposée parce que ça ne se regarde pas dans un train, un Accused. Voyez, je progresse.
(Suivez les tags, ya plein de posts que vous n’avez peut-être pas lus sur ces séries)
Alors, l’Espagne, donc. Pas encore trouvé de pépite. Mais j’ai sorti le grattoir et je n’y vais pas de main morte, surtout depuis que Doctor Who est hors-jeu (j’ai finalement regardé le season finale ce weekend d’ailleurs).
Je commence à surveiller un peu plus mes sources habituelles. Je commence à lire plus de trucs. Et surtout je jette un œil aux audiences, ce qui est en général le signe que j’ai vraiment remonté mes manches.
Et après avoir regardé les pilotes de Aguila Rojas, Hispania et Tierra de Lobos ce weekend, puisqu’il faut bien commencer quelque part, je suis en mesure de dire que… quand il s’agit de faire un divertissement historique grand public (mais pas tous publics), les Espagnols en connaissent un morceau.
Ils sont très forts, ces Espagnols. Car toute série historique espagnole moderne doit impérativement comporter :
– des jolies filles avec des cheveux longs et ondulés
– des messieurs musclés qui savent se battre
– une scène sanglante et/ou de torture
– au moins une scène un peu chaude
Le contexte historique varie, la qualité varie, la prévisibilité varie, l’intérêt varie. Dieu merci, l’histoire varie, aussi. Mais ça, ce sont des essentiels. Jamais vu des fictions aussi cohérentes entre elles ! Et les scores d’audiences, d’après ce que je lis, sont à l’avenant, ces séries figurent parmi les plus grand succès de ces deux dernières années (toujours d’après ce que je lis, les séries historiques font justement un grand retour sur les écrans espagnols depuis deux ans).
Je ne sais pas (encore) pour le reste, mais pour la série historique, les Espagnols ont une recette qui fonctionne, et ils ne sont pas prêts de la lâcher.
Et sincèrement, c’est peut-être pas ma tasse de thé à la base, mais j’admire quand même l’effort qui est fait pour moderniser le genre tout en perpétuant une certaine tradition de la série historique.
Cole disait dans le podcast il y a quinze jours que les networks américains ne pouvaient pas faire de série historique et qu’aujourd’hui, le public attend un certain élitisme. J’y ai repensé pendant ce weekend espagnol, qui remet sincèrement les pendules à l’heure. Hispania n’a sans doute pas les effets spéciaux de Spartacus (qui a dit « tant mieux » ?), mais elle propose des éléments venus du peplum sans jamais ennuyer. Tierra de Lobos est un western européen fait de sueur et de poussière qui parvient à être glamour. Aguila Rojas est à la fois de l’action-concept et une série d’intrigues de cour.
Vous cherchez des séries historiques qui ne vont pas vous ennuyer ? Direction l’Espagne, mes amis.
PS : Nakayomi, tu VEUX voir au moins Tierra de Lobos, je te jure.
Je sais que je ne suis qu’une faible téléphage, et toussa… quand on mentionne les mots clés « period dramas » *_* , mais tout cela me donnerait presque envie de me tourner vers l’Espagne, terre complètement inconnue ou presque en ce qui me concerne (euh, un ou deux épisodes de Un dos tres, peut-être ?? ^_^’).
Sauf que, qui dit Espagne, dit espagnol. Et c’est là où moi je prends peur, n’ayant absolument aucune affinité avec la langue et n’en parlant pas un mot.
En fait, plus généralement, il faut que j’avoue qu’on touche, je crois, à une limite irréductible à mes explorations téléphagiques en ce qui me concerne. Toutes ces alléchantes séries brésiliennes comme danoises que tu présentes quotidiennement, je lis religieusement les reviews mais après, je me dis simplement que cela n’est pas pour moi … J’ai dû mal à concevoir l’idée de regarder une série dont je ne vais pas comprendre les dialogues (et je n’en regarde pas). J’ai l’impression (peut être est-ce un préjugé à tort, je ne sais pas) que cela ne fera que diluer la qualité éventuelle. Au fond ca me donne l’impression désagréable que ce ne serait qu’un visionnage au rabais ne permettant pas d’apprécier à sa juste valeur le travail réalisé.
PS : Bon, par contre, je n’ai pas compris la chute finale « Vous cherchez des séries historiques qui ne vont pas vous ennuyer ? ». Mais pourquoi les séries historiques seraient-elles plus prédisposées que les autres à ennuyer ? ^_^
Certes. Cependant je précise qu’Aguila Rojas, je l’ai dégoté avec des sous-titres anglais (même chose pour Naznaczony la Polonaise, le pilote avait des sous-titres). Donc je comprends le problème pour le vivre aussi, mais il n’est pas vrai pour tout et pour certaines découvertes, il faudra trouver une autre excuse Et puis sérieusement, les mots transparents, ça aide, pour l’Espagne, et ça compte l’air de rien. Pour la Scandinavie, je te l’accorde, pas du tout (ou si peu, quelques rudiments d’Allemand pouvant dépanner). Mais pour les séries espagnoles et brésiliennes, je ne comprends peut-être pas les subtilités, c’est certain, mais on comprend quand même, globalement. Après, c’est comme pour les séries japonaises, des fois je me surprends, je tourne la tête pour engueuler un chat et je réalise que j’ai suivi ce qui s’est dit sans les sous-titres, je pourrais pas faire ça pendant tout l’épisode, mais force est de constater que sur un plan linguistique, c’est en forgeant qu’on devient téléphage.
Mais c’est aussi pour ça que la commande de DVD existe : cette semaine, je me commande Borgen et ses sous-titres anglais ! Nan mais je dérape là, je le sens bien… Mais Borgen, quoi !!!
Bon je viendrais te voir alors pour Aguila Rojas si jamais je trouve un peu de temps à la fin du mois. Pour ce qui est de la Scandinavie, on va oublier (l’allemand et moi n’avons jamais su cohabiter). (En dehors de l’anglais, je n’ai de compétence qu’en italien – non, je n’avais pas anticipé la question des séries quand j’ai choisi mes langues au collège). Mais je vais attendre tes réactions pour Borgen avec impatience. ^_^
Au fond, je suppose que c’est un cap supplémentaire que je franchirai peut-être un jour (qui peut être demain comme dans 2 ou 3 ans). Si on m’avait dit il y a 10 jours que j’aurais été bouleversée/impressionnée/fascinée par une série taiwanaise, je ne l’aurais sans doute pas cru, vu que je tergiversais depuis plusieurs années sans jamais en avoir lancé un seul. Et là, c’est presque la claque téléphagique tous les soirs depuis une semaine pour certains arcs narratifs. O_o
La téléphagie, ce sont des découvertes constantes, chacun vogue au gré de ses envies… Mais il faut bien avouer que malheureusement je n’ai jamais été très douée en langues (encore que les séries, je me suis bien amusée à apprendre à lire l’hangeul dernièrement ^_^’ – c’est fou comme cela ouvre naturellement aux cultures ce prisme du petit écran). Allez, encore quelques mois et je serais mûre pour me laisser dans les explorations téléphagiques du côté de l’Amérique du Sud ou autre
La vague historique ibérique est loin d’être restée cantonnée au petit écran.
Dans le même registre, l’américano-ibérique « Agora » mérite vraiment qu’on s’y intéresse.
En ce qui concerne Borgen et l’excitation provoquée, je ne peux qu’approuver…
Tu as bien cerné les séries historiques espagnoles il me semble.
J’ai dû voir 20-30 minutes de Toledo et ce type de scènes étaient présentes (plusieurs scènes de sexe, une scène de torture, deux ou trois combats, filles aux cheveux longs).
Ensuite j’ai eu un peu de mal a accroché à l’histoire étant donné que c’était le 3e épisode et qu’en plus je l’ai attrapé en cours de route, mais j’espère pouvoir regarder de nouveau la semaine prochaine pour me forger une opinion. Et surtout j’espère que je pourrais tomber sur d’autres séries de ce type pour comparer. Parce que je dois bien te dire qu’à part Toledo, pour l’instant je suis tombé sur une sorte de Plus Belle La Vie espagnol en pire ! ( du type Cielo Rojo, mais j’ai pas retenu exactement le nom de la série )
Par contre si tu veux t’ouvrir à d’autres séries espagnoles non historiques
http://www.rtve.es/television/series-tve/
(partie « temporadas completas ») J’ai regardé vite fait et il y a un remake des Golden Girls, des mini-séries primées, des séries policières, judiciaires, de SF, enfin bref il y a de quoi te faire plaisir.
(Il n’y a plus qu’à trouver des sous-titres^^)