Il y a longtemps, sur ce blog, il y avait un post en brouillon sur Skins. C’était il y a plus de 2 ans, donc ne vous excitez pas. Et il commençait ainsi :
C’est vrai que je suis sectaire. Nan mais je l’avoue sans honte, hein, je m’en rends compte et ne m’en cache pas : je suis sectaire. Je méprise instinctivement les séries européennes, par exemple. Ou les teen shows. Alors du coup, quand on me dit « on ne sait jamais ; tente quand même Skins« , je réprime un frisson et je me dis que c’est mal barré de toute façon.
C’est mignon à relire avec le recul….
Le reste du post était dédié, en substance, à la fois à chanter les louanges et mépriser le pilote, rapport au fait qu’effectivement, c’est toujours cent fois mieux pour un ado de regarder Skins que Gossip Girl (faire de cette série le porte-drapeau des teen shows que j’abhorre ruine probablement ma page de tags mais bon), mais que quand même, tout ça me semble bien excessif.
Il est probable que mon contentieux avec les teen shows ne se résoudra d’ailleurs jamais car mon adolescence a été franchement éloignée de toute forme de sortie, fête et/ou beuverie, ce qui explique, quand on va au fond des choses, le fait que je trouve ces séries peu représentatives, tout simplement parce qu’elles n’ont aucune chance de refléter ma propre expérience de cette période de la vie. Reste quand même que je voudrais bien qu’on arrête de montrer les jeunes dans les séries comme des personnages aussi excessifs car ce n’est quand même pas la norme que d’être un personnage de Skins ou de Gossip Girl. Et j’ai beau admettre que j’ai eu une adolescence franchement terne, vous ne me ferez pas dire, jamais, que ces séries représentent leur cible.
Mais il y avait avec Skins quelque chose que j’ai retrouvé en début de semaine dans Misfits, c’est-à-dire une façon de dépeindre les portraits adolescents avec plus de justesse, à défaut de le faire également avec les situations dépeintes. En fait, s’il y a une nationalité qui jusqu’à présent me semble la plus à même de dresser des inventaires intéressants de la jeunesse, c’est certainement la Grande-Bretagne, ce qui nous ramène à l’idée de proximité évoquée précédemment.
Pourtant, les adolescents de Misfits sont extrêmes. Mais derrière les coucheries et les abus, il y a quelque chose de tout de même largement plus accessible pour moi, une fenêtre sur cette période où il me semble retrouver quelque chose de plus tangible que dans les séries précédemment citées… et toutes les autres, que nous regrouperons par commodité sous la bannière CW. Je retrouve dans Nathan le fanfaron quelque chose de vrai, tout comme dans les hésitations agressives de Kelly, le trop-plein d’assurance d’Alisha ou la réserve pathologique de Simon (désolée Curtis, tu es franchement le personnage inutile de la série).
Ce qui est formidable c’est que je ne regarde pas Misfits pour ses portraits adolescents. C’est un bonus. Mais quel bonus !