Nouvelle saison, nouvelle série, nouveau monde… Blah blah blah. Vous savez tout ça. Vous savez comment ça se passe quand une série commence et que son pilote doit nous donner un aperçu de l’univers qui nous attend.
Et on s’attendrait à ce que des mecs comme Jimmy Smits connaissent ça par cœur aussi, qu’ils connaissent les enjeux, qu’ils sachent ce qui les attend. Je suis peut-être une pilotovore extrême dans mes façons d’aborder un pilote. Peut-être que c’est sévère d’exiger qu’une série me plaise dés son premier épisode (encore une fois, je ne lui demande pas d’être parfaite, juste de me donner des raisons de revenir), mais une chose est sûre : je ne suis pas la seule à attendre d’un pilote qu’il soit convaincant. Les audiences dépendent du sérieux avec lequel ce premier épisode est écrit, réalisé, interprété. Et avec des gens qui travaillent dans cette industrie depuis une ou deux décennies, on a tendance à attendre un certain résultat.
Mais quand même des vieux routiers de la télévision commencent à ne plus prendre leur gagne-pain au sérieux, on commence à douter d’avoir des raisons de le faire soi-même en tant que spectateur.
Cas d’école : Outlaw. Est-il seulement possible que Jimmy Smits se concentre deux minutes sur ce qu’il fait ? Parce que, de notre côté de l’écran, celui où on pourrait, vous savez ? Zapper. De notre côté de l’écran, on a l’impression qu’il n’en a rien à foutre. Je sais pas si c’est parce qu’il ne croit pas à la série, ou parce qu’il prend le public pour une bande d’ânes qui regarderait n’importe quoi, je ne sais pas quel est son problème, mais j’aurais bien aimé que pendant, je sais pas, une scène, il ait l’air de réellement s’intéresser à son jeu, plutôt qu’à faire de la présence.
D’un autre côté, vous savez quoi ? Je ne le blâme pas complètement. Je serais Jimmy Smits, je me dirais que ce show est tellement pourri qu’il vaut mieux se remplir les poches avec le temps qu’il dure, et il sera toujours temps d’appeler mon agent une fois de retour dans mon trailer. Parce que franchement, le scénario est une vaste blague. C’est écrit au kilomètre, c’est automatique, fade, convenu, bref, tout ce qui est détestable dans n’importe quelle série, et mille fois plus condamnable dans un pilote.
Je suis désolée : vous voulez qu’on la regarde votre série, ou pas ? En fait ? Sérieusement ? Non je me demande parce que quand je vois le niveau des dialogues, l’enchaînement des scènes (et je choisis de faire comme si je n’avais pas vu que certaines sortent de nulle part et retournent dans le néant aussi sec, non, je me concentre uniquement sur celles qui ont réellement un sens dans le contexte de l’histoire de l’épisode), la réalisation… Les scènes semblent montées n’importe comment, on dirait que quelqu’un a voulu s’en débarrasser…
…Mais tout le pilote est comme ça, à tous les niveaux ! Qu’est-ce qu’il y a Conan, tu es rancunier, tu tiens à produire une série qui va niquer les audiences de NBC en cette rentrée ? Parce que vraiment je peux pas m’empêcher de le penser, à ce stade.
Le terme « foutage de gueule » me vient à l’esprit et sonne comme un doux euphémisme.
Alors je le demanderai juste une fois, juste une : est-ce que le monde d’Outlaw est sérieux ? Est-ce qu’on est censés sérieusement s’intéresser aux affaires étudiées, ou aux personnages qui s’en servent pour parader et échanger deux ou trois répliques ? Est-ce qu’il y a une caméra cachée quelque part pour se moquer de la réaction éberluée du spectateur qui a l’impression qu’on lui a sorti un truc bricolé en quatrième vitesse parce qu’on savait pas quoi d’autre mettre dans la grille ? Est-ce que sérieusement on s’attend à ce que les spectateurs n’aient pas d’autres exigences en matière de série judiciaire, à deux semaines de la reprise de The Good Wife ?
J’ai une violente envie de prendre un billet d’avion pour Los Angeles et aller balancer des cailloux sur tout ce petit monde, c’est honteux ! C’est pas du boulot, c’est… vous pouvez pas être sérieux !? Je comprends même pas qu’il n’y ait plus un seul type chez NBC capable de voir qu’Outlaw est une immense blague !
Et encore, c’est pas tout-à-fait juste, puisque même les passages censés être comiques ne sont pas drôles.
Sérieusement ? Marcel Beliveau va revenir d’entre les morts et sortir de sous mon sofa pour me montrer où sont les caméras, hein, dites ?
Moi je dis que citer du Cabrel en titre d’une review, c’est un coup à vous donner le bourdon d’entrée, avant même d’avoir commencé la lecture de ladite note.
Quand en plus c’est pour découvrir dans quelle profondeur d’abysses judiciaires s’est fourvoyé Matt Smits, cela n’arrange pas mon moral téléphagique déjà en berne…
Il serait vraiment temps que la rentrée commence sérieusement, sinon la déprime sériephile pointe. Hmm… Je sens que je suis en train de tout miser sur ce dimanche pour lancer véritablement la saison (sinon, je retourne noyer mon chagrin dans mes derniers achats DVD de séries britanniques des années 70/80).
Alors là pour le coup, c’est toi qui es dure, je trouve. Terriers n’était pas si mal. Pas de quoi grimper aux rideaux mais bon, pas de quoi se tirer une balle. Alors après, c’est sûr que pour l’instant, il y a infériorité numérique, ça, je conteste pas… mais comme tu le dis, le coup d’envoi n’est pas encore vraiment donné. Nan, faut pas partir défaitistes comme ça.
Mais bien sûr, oui, la saison n’est pas encore véritablement commencée. A ma décharge, dans cette poussée de blues matinal, j’incluais aussi les nouveautés anglaises et canadiennes (voire même coréennes, vu que la saison téléphagique s’ouvre en septembre dans ma tête, vieille habitude conservée d’un autre temps). En fait, c’était le parfum flottant actuellement d’insatisfaction généralisée depuis 15 jours devant toute nouveauté (oui, Terriers n’est pas inintéressante, mais bon, je ne pense pas réussir à me motiver à la suivre sur le long terme) qui m’a conduite à me laisser un peu aller… Je vais tâcher de m’en tenir à la voix de la raison : attendons encore un peu, la saison américaine se lance ce week-end, dimanche soir devrait déjà apporté quelques assurances téléphagiques.
PS : Non mais, vraiment désolée pour ce commentaire défaitiste, parfois le moral pas top IRL a cet effet désinhibiteur, d’où des pointes d’excès mélodramatique… Sorry. O
T’inquiète, moi aussi j’ai le moral dans les chaussettes depuis plusieurs jours. C’est à un tel point, que j’ose pas regarder le pilote de Gichalbirok tellement j’ai peur de pas l’apprécier à sa juste valeur.
Bon mais sinon, t’as pas mentionné le Japon. T’as rien trouvé de sympa cette saison au Japon…?
*cough*AtaminoSousakan*cough*