Telephage from Ipanema

22 août 2010 à 9:14

Dans le tour du monde de cet été, il y a des pays qui me plaisent un peu plus que d’autres. A ma grande surprise, les pays qui me plaisent le plus ne sont pas ceux sur lesquels j’aurais misé ma télécommande, pourtant, mais les faits sont là. Israël, naturellement, a été une grosse claque, parce qu’il s’y passe plein de choses et que la fiction y semble aussi diversifiée qu’en Occident (ce n’est pas pour rien que les USA viennent de plus en plus y piocher, d’ailleurs les gars, l’adaptation de Hatufim, ça avance oui ou non ?). J’ai aimé le peu que j’ai pu voir de l’Afrique du Sud, sur un autre registre d’ailleurs, et j’espère pouvoir en découvrir plus quand j’aurai un peu plus de temps, une fois ce tour du monde terminé, même si, avec le planning qui est prévu, ce n’est pas pour tout de suite. Et puis, là, cette semaine, grosse claque dans la gueule avec le Brésil.

Et là on peut dire que je ne m’y attendais pas, probablement parce que comme tout le monde j’imagine (sauf quelques téléphages déjà cultivés, qui se sont dans ce cas bien gardés de partager leurs trouvailles…), pour moi, Brésil = telenovela.
Ce n’est évidemment pas faux. Mais c’est tellement plus.

Le Brésil est un pays qui semble décidé à ne rien faire comme ailleurs : les chaînes publiques sont arrivées tard, très tard ; la première chaîne du pays a aujourd’hui disparu ; la chaîne la plus puissante n’est pas la plus ancienne ; le câble et le satellite restent très minoritaires… Tout ça et plus encore, c’est dans l’article de la semaine, bien évidemment.

O televisor redentor : la télévision brésilienne pour les nuls

Au-delà de ça, le dynamisme de la télévision brésilienne a de quoi en clouer plus d’un sur son sofa. Parce que non content d’être un énorme exportateur de fictions, le Brésil est aussi en pleine effervescence en matière de création. Le renouvellement, il est là. Vous cherchez un endroit où les séries explorent l’inconnu ? Sans nul doute, le Brésil.

Le suave Mandrake, par exemple, est un petit bijou moite et sombre. On a l’impression de revivre les meilleurs polars du monde, à la fois sordide et sensuel, baignant dans une musique onctueuse et avec un personnage désabusé à souhait (dommage que le doublage soit à la ramasse ; je commence à suspecter qu’il y ait des langues plus difficiles à doubler que d’autres, parce que ça semble récurrent pour tout ce qui concerne l’Amérique latine, quand même…).
Mon coup de cœur de la semaine reste quand même Capitu. Loin des productions à la chaîne de telenovelas filmées au mètre qu’on se figure provenir du Brésil, c’est une merveille où la recherche esthétique et poétique arrache des soupirs émerveillés régulièrement. Encore une fois, le manque de sous-titres ou au pire, de doublage, nous prive de bien des trésors…

Bon sang, même à raison de deux posts par jour sur ce blog, je n’arrive pas à trouver le temps de vous parler de tout, c’est terrible. Ces séries méritent plus qu’un paragraphe chacune.

Enfin voilà, une semaine de plus à explorer la télévision étrangère et découvrir ce qui se cache au-delà du cliché. Moi qui pensais que la tournée latine n’allait pas être la plus captivante ! Moi qui craignais l’ennui ! Moi qui pensais même que c’était un moment à passer en attendant les pays suivants !
Où je vous emmène la semaine prochaine, à votre avis ? Il n’y a qu’une seule personne qui connaisse mon programme…

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