Dimanche ensoleillé

1 août 2010 à 9:29

Ah bah dis donc, c’était presque des vacances, cette semaine ! Une véritable promenade de santé… bon pas tout-à-fait mais presque. Par rapport aux tonnes de traduction et recherches de sources anglophones (ou vice-versa) de la semaine passée, le travail sur la fiction sud-africaine a pour ainsi dire relevé d’une facilité déconcertante.

Saga afrikaans : la télévision sud-africaine pour les nuls

Gloire à l’Afrique du Sud qui pratique, entre autres, l’anglais couramment dans un grand nombre de ses programmes. Je n’ai pas manqué de lecture, et j’ai pu me focaliser sur ce qui compte vraiment, le contenu, au lieu de buter obstinément sur le contenant pour de bêtes raisons d’inculture linguistique de ma part. Ah, comme ça va me manquer, les pays au moins partiellement anglophones, dans la suite de mon exploration…

Mais bien-sûr, il y a une mauvaise nouvelle. Il y a toujours une mauvaise nouvelle, hélas, quand on se frotte à l’inconnu (ou quasiment), du fait des sentiers non-battus qu’il faut défricher. Et en l’occurrence, niveau cagoules, c’était vraiment le néant. J’y repasserai peut-être un peu plus de temps, car j’ai vu sur certains blogs des captures qui tendent à laisser penser qu’il y a quelque part des fichiers qui flottent dans l’inconnu, il faut juste trouver la source, dégoter le lieu où se retrouvent tous les téléphages sud-africains et aller y pêcher le fichier. Après tout, c’est le cas pour l’Inde dont les fictions sont très rares sur les grandes sources de cagoulage international.
Mais le rythme (que je me suis moi-même imposé, il est vrai) des articles de l’été sur « la télévision étrangère pour les nuls » ne me permet pas de lambiner en route. A peine cet article posté, me voilà déjà à faire des repérages de documentation pour la semaine prochaine. Personne ne m’oblige, mais ce serait dommage d’arrêter maintenant, quand il y a tant à découvrir encore. Il sera toujours le moment d’y revenir quand cette série d’articles sera derrière moi !

Les seuls extraits (même pas d’épisode entier…) que j’ai pu voir sont ceux d’Egoli, un soap, ou plutôt soapie puisque c’est comme ça qu’on dit en Afrique du Sud, dont la propriété principale est d’être une copie conforme d’équivalents américains.
Ce qui frappe, quand on débarque sur une video d’Egoli (et c’est un des rares cas dans lesquels je vais vous recommander d’aller sur le Mal pour ce faire), ce sont deux choses. La première et la plus évidente, qui laisse forcément perplexe quand on connaît l’histoire du pays dans ses grandes lignes, c’est que tous les acteurs sont blancs. La mixité est totalement exclue d’Egoli, au point que si je ne savais pas que la série est sud-africaine en amont, je ne le croirais pas. Et puis, dans un second temps, on remarque que deux langues se mélangent dans les dialogues d’une même scène, l’anglais et l’afrikaans. Et moi je dis chapeau aux spectateurs sud-africains qui sont capables de suivre une série dans deux langues à la fois, alors qu’on a parfois du mal dans une seule. C’est différent de la technique indienne de mélange. S’il y a une perméabilité entre l’anglais et l’afrikaans de temps à autres (avec un mot anglais qui se balade dans une phrase en afrikaans, par exemple), le cas le plus fréquent semble être qu’un personnage parle en afrikaans et que l’autre lui répond en anglais.
Ça fait rêver sur la culture linguistique d’un pays, ce genre de choses.

Bien qu’elles s’en défendent, les chaînes pratiquent encore une forme de ségrégation. Dans les séries que j’ai fichées (ou que j’ai prévu de ficher, car il m’en reste sur ma liste), je n’ai pas pu m’empêcher de relever qu’un cast est en général tout blanc ou tout noir, et que le panachage n’est pas la norme. Si la télévision a du mal à le faire, c’est bien qu’il doit y avoir encore quelques restes d’apartheid qui trainent dans les mentalités en général.

La série que j’aimerais bien voir, c’est Andries Plak, l’histoire d’un vieux ronchon qui se trouve exproprié de sa ferme (à cause de la redistribution des terres) et devient un squatteur, emménageant dans un logement abandonné avec l’un de ses anciens employés. Le premier est blanc, le second noir. Le sujet est brûlant, et pourtant il s’agirait d’une comédie…
Je suis toujours admirative des pays qui parviennent, sous le couvert de la légèreté, à explorer des thèmes difficiles. Là aussi, c’est à rapprocher de l’Inde (on a déjà parlé des soaps indiens et leurs sujets souvent courageux), sauf qu’entre le soap et la comédie, il me semble y avoir un effort supplémentaire de prise de distance. Avec la comédie, on est quelque part obligé à un moment ou un autre de passer par la satire, et d’après ce que j’ai lu il semblerait que l’Afrique du Sud, en dépit de ses séries blanches d’un côté et noires de l’autre (en tous cas c’est l’impression que ça donne ; et quand c’est mélangé en bonne intelligence comme dans 7de Laas, les spectateurs grognent que c’est une vision idyllique voire utopique des choses), fasse partie des pays les plus corrosifs en matière de comédies. Ce n’est pas une comédie ouvertement contestataire, mais c’est une forme de comédie qui n’hésite pas à prendre les sujets de société les plus difficiles pour en rire. Comme d’habitude chaque fois qu’une série me propose de rire de ce qui n’est pas drôle, ma curiosité est piquée.

Vous le voyez, cette semaine encore, de nouveaux enjeux…
Si vous suivez sur une carte (j’en avais fourni une il y a quelques jours), vous aurez d’ailleurs remarqué qu’on a traversé l’Afrique un peu prestement… c’est normal, il y a encore beaucoup à voir.

Alors, qui devinera où je vous emmène la semaine prochaine ?

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1 commentaire

  1. Eclair dit :

    Juste un mot pour t’encourager dans tes voyages
    C’est toujours très dépaysant
    Sinon je propose le Maroc pour la prochaine destination ?

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