Comme je regarde quelques Friends par-ci par-là maintenant que je passe quelques jours à la maison (j’attends une date pour ma prise de poste, mais qu’ils sont chiants dans l’administration…), je me suis rappelé subitement que les Friends aussi avaient une vie après la série. Enfin, bon, pas tous. Mais tout le monde parle de Cougar Town, alors ça me force un peu à me mettre au parfum.
Du coup, me voilà à lancer Web Therapy, la websérie qui ne sera bientôt plus une simple websérie (bekoz destin à la Sanctuary). En téléphage sage et appliquée, je tente donc de m’inquiéter un peu de la série avec Kudrow, que j’ai personnellement toujours considérée comme la 2e Friends la plus drôle (derrière Perry, mais ça, on en reparle à la rentrée).
C’est en regardant Web Therapy que je me suis souvenue qu’être drôle dans Friends n’impliquait pas nécessairement d’être drôle partout. En fait, le jeu de Kudrow dans Web Therapy me rappelle avec épouvante son jeu dans The Comeback. Et là j’aime autant vous dire que j’avais le trouillomètre qui explosait. Vous savez combien il m’a fallu d’années de thérapie pour surmonter The Comeback ?! Et voilà Kudrow qui vient nous refaire le même personnage… mais cette fois en psy ? Mais elle joue avec ma santé mentale !!!
Et en plus cette fois, ya même pas Damian Young…
Donc revoilà Kudrow, qui à chaque fois, je le rappelle, est à l’initiative de la série (elle ne peut même pas dire qu’elle est typecastée, non, c’est elle qui tient vraiment à avoir un personnage comme ça !), Kudrow donc qui s’humilie sous nos yeux dans une exercice qui semble reproduire, encore et toujours, les mêmes symptômes, celui de la nana qui a une haute opinion d’elle-même mais qui voit souvent son amour-propre renvoyé dans les cordes, et qui fait celle qui n’a pas remarqué, afin de préserver les apparences.
Lisa, je t’en supplie, arrête le massacre ! Tu crois que c’est drôle et c’est juste terriblement gênant à regarder.
The Comeback, j’ai regardé plein d’épisodes (peut-être pas tous), et je me souviens très nettement de mon impression, à chacun, oui absolument chacun, d’assister à un lynchage moderne, à une humiliation lourde et appuyée, au spectacle purement pathétique de la victime consentante qui pense qu’à un moment elle va triompher, mais à laquelle il faudrait un miracle.
Les deux séries ont en fait bien plus en commun : toutes les deux portent sur des « nouveaux » médias (la télé réalité et internet), toutes les deux mettent en scène le même type de personnage (qui se retrouve humilié par le média qu’elle pensait utiliser à son avantage), et toutes les deux seraient drôles dans une blague de deux ou trois phrases, mais en video, sur plusieurs minutes, elle relèvent plus du masochisme que d’autre chose.
La structure-même est à blâmer, en fait. Une fois que la situation est placée, il faudrait trouver un moyen d’en sortir pour faire rire, d’une façon ou d’une autre, mais au lieu de ça on appuie encore et encore sur le malaise, jusqu’à ce que tout humour soit extrait de la situation. C’est juste pénible, et je ne comprends pas que cette actrice s’impose ce genre de situations encore et encore. Je ne me demande qu’une seule chose, en fait, c’est ce que Kudrow recherche dans son métier d’actrice. Il y a un côté flagellation en public qui fait que vraiment, je m’interroge.
The Comeback et Web Therapy, même combat. Je ne veux même pas voir la suite, j’ai le sang encore glacé par l’horreur d’une série censée être drôle qui n’a jamais réussi à l’être, parce qu’elle ressemble à un appel à l’aide. Ca fait pitié, et la pitié seule ne suffit pas à faire rire, il faut aussi un minimum d’humour.
J’en appelle à tous les scénaristes de Hollywood : pitié, écrivez une série pour Kudrow. Quand elle le fait elle-même, ça tourne au cauchemar.
Ah Web therapy… J’avais trouvé le concept intéressant, je m’étais même dit « Tiens, c’est une nouvelle piste pour les psys ! » mais le problème de cette websérie, c’est qu’on tombe vite dans l’ennui. Toujours les mêmes plans alors qu’on pourrait par exemple avoir des rencontres impromptues dans la rue avec des clients.
Richard, le premier client, était amoureux d’elle. Ils auraient pu continuer sur ça mais en dehors du cadre entretien patient/client. Ou même quand le second client prend un autre psy, Fiona pourrait elle-même appeler son confrère et lui passer un savon. Elle est trop… gentille, lisse même.
(Mais en tout cas, Web therapy est une bonne pub pour Apple !)
Je n’ai pas eu du tout le même ressenti de malaise sur Mon Comeback… Valerie a parfois (certes, elles sont rares) l’occasion de « briller ». Cela dit, je reconnais que le tout est très sadique voire masochiste mais ça me paraissait intéressant comme analyse de la télé-réalité (et contrairement à un Weeds, le fait que ce soit pas drôle ne m’a pas dérangé).
Je me souviens avoir regardé le premier épisode de Web Therapy en VO pure… Bon, du coup, j’ai pas du tout bien suivre, mais ça m’a pas passionné des masses… Faudrait voir avec des sous-titres…
Aaaaaaaaaaaah je suis soulagée de voir qu’il n’y a pas que moi que The Comeback a ennuyé au plus haut point. Les mots sont forts mais tant pis : J’ai détesté le pilote (sorry j’ai pas pu aller plus loin).
Quand à Web Therapy, le cauchemar a recommencé durant 3 épisodes pour moi…
J’ai adoré The Comeback moi… :/
En tout cas, ça doit pas être évident de passer de l’énorme série Friends à une websérie.