Est-ce que j’ai ronflé…?

16 juillet 2010 à 16:17

Pfff… Cet été, j’essaye de me motiver, mais j’ai du mal. J’ai l’impression qu’entre Rizzoli & Isles, Memphis Beat, The Glades… les chaînes se sont donné le mot pour vraiment faire le minimum. C’est pas que les séries soient mauvaises, c’est qu’il y a un tel air de déjà vu !

Rizzoli & Isles repose sur un certain nombre de poncifs usés jusqu’à la corde, qu’on attendrait d’habitude d’une série de network. Mais maintenant, même le câble cherche à s’adresser au plus petit dénominateur commun…
Nous voilà donc avec, sur les bras, un tandem d’enquêtrices diamétralement opposées, l’une est une fliquette (aaaah, les fliquettes, on en aura bouffé ces dernières années ; eh bah c’est pas encore fini) au caractère bien trempé, un peu dure à cuire et pas très raffinée, et l’autre est une scientifique (aaaah, les scientifiques, on en aura bouffé ces dernières années ; eh bah c’est pas encore fini) au tempérament plutôt doux, toujours sage et tirée à quatre épingles.
Et plutôt que de se creuser pour leur trouver un contexte un peu original, leurs enquêtes s’annoncent comme particulièrement classiques. Dans le pilote, il s’agit de mettre la main sur un serial killer également un nécrophile. Certes, c’est pas spécialement le truc qu’on voit tous les jours, mais néanmoins on a l’impression d’en avoir un peu fait le tour.

L’enjeu du pilote est de nous montrer à quel point Rizzoli s’est construite autour de sa première rencontre avec le criminel, et il y a eu un moment, rapide mais bien réel, pendant lequel j’ai pensé que peut-être, la gestion à la fois de cette enquête revenue sur le tapis et du traumatisme, seraient l’objet de toute la série. Attention, spoiler après la virgule, mais non, le gaillard sera mis hors d’état de nuire à la fin du pilote. Dommage, ça nous aurait permis de trouver quelque chose d’un peu différent de l’habituel procedural.

Quelques petits échanges vaguement pétillants, un love interest inséré vite fait dans l’épisode, une famille qui peine à s’imposer comme un vrai piment mais pourtant voulue telle, des collègues qui sont en permanence éclipsés par le duo (alors que l’ancien partenaire et le partenaire actuel ont tous les deux des éléments a priori intéressants dans leur relation avec Rizzoli)… c’est affligeant. Il ne manque vraiment que le patron bourru pour que le tableau soit complet.

Si au moins Rizzoli & Isles avait été une série avec au moins UN élément original… je sais pas… disons, une série où les deux héroïnes sont lesbiennes, par exemple… on aurait pardonné le reste (comme pour Nikki & Nora), mais même pas.
Heureusement que j’ai été charmée par Huge et Louie pendant cette saison estivale, sinon, franchement, je serais horriblement négative. Oui, plus que je ne le suis actuellement. Et encore, il va falloir que je vous parle de Haven, aussi… Non, ça me déprime trop, remettons ça à un prochain post, ok ?

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