Tais-toi et mange

3 juillet 2010 à 4:47

Être téléphage, c’est être consommateur. Consommer du programme télé (bien souvent importée), consommer de l’information (visiteurs réguliers de sites et blogs, abonnés aux magazines spécialisés, éplucheurs de programmes télé, fans de Morandini, vous m’avez comprise), consommer du DVD, etc… On est des consommateurs, dans notre genre, avec un certain pouvoir d’achat, et qui permettons de faire gonfler les revenus de ceux qui nous pourvoient. Mais alors, ce qu’on peut se foutre de notre gueule, c’est royal.

Si on traitait les consommateurs de, disons, au hasard, viande bovine, comme on nous traite, la vache folle serait aussi courante que la grippe. Ok je caricature. Mais à peine. Un téléphage français n’a aucune façon saine à sa disposition de consommer son produit. J’explique.

Aux États-Unis, à part dans des cas assez ponctuels de diffusion erratique (nombre insuffisant d’épisodes, audiences catastrophiques, et annulation, étant les plus gros problèmes), le téléphage local sait quand, et où, et comment, consommer sa série. Il sait qu’à partir du moment où une chaîne s’est engagée à diffuser une série, elle ira au bout dans la mesure du possible, à part bien-sûr en cas de problème évoqué plus haut. Que la série ne bougera pas de case horaire pour atterrir à une heure indue. Que cette même série ne se verra que rarement tronquée, tronçonnée, censurée au dernier moment.
Je ne dis pas que ces choses n’arrivent jamais, je dis simplement qu’elles restent dans la limite du raisonnable et sont des évènements qui ne tiennent pas de la pratique systématique. Le consommateur américain, je vous prie de le croire, lorsqu’il a un soucis, il râle auprès de la chaîne, et il arrive souvent que la chaîne s’adapte. Exemple : n’importe quelle série sauvée des eaux, à l’instar de Roswell. Et pourquoi la chaîne elle s’adapte ? Pourquoi elle essaye de satisfaire son consommateur ? Parce qu’elle est bien au courant qu’elle n’est pas seule au monde et qu’il ne tient qu’à un mouvement subreptice du pouce pour que le consommateur aille consommer ailleurs. La loi de la concurrence. Et comme la chaîne, elle a investi des sous et des moyens humains dans la production d’un show, elle est pas folle, elle surveille.

C’est pire encore en Asie où, grosso-modo, le spectateur est traité en prince. Au Japon, c’est bien simple, même si une série devait faire des audiences négatives, il est ultra-rare qu’elle soit annulée. En fait, une série connait toujours une fin au Japon. Voilà qui fait rêver ! Quant à la Corée du Sud, si elle a développé une plus grande tendance à raccourcir ou prolonger ses séries, c’est toujours en avertissant la production (qui bien souvent est une équipe de la chaîne) histoire d’adapter les épisodes en plus ou en moins. Le résultat de pareilles variations n’est pas idéal, mais en tous cas, il indique qu’il y a effort pour essayer de contenter le spectateur. Il faut dire que dans ces deux pays, quand une chaîne reçoit 200 réclamations, elle estime que toute la population est outrée au dernier degré, et la notion d’irréprochabilité est toute-puissante. Quand une chaîne fait le moindre petit faux-pas, elle se répand en excuses auprès de ses spectateurs. Avec auto-flagellation et toute la panoplie.

Prenons maintenant le cas qui nous préoccupe : le consommateur français. Au-delà de toute considération sur le respect de l’œuvre (les chaînes n’en ont cure de toutes façons), comment traite-t-on le téléspectateur français ? Comme un malpropre. C’est lui qui est à l’écoute de la chaîne et qui est sommé de s’adapter. Une chaîne achète des droits de diffusion pour une série ? Il faut parfois s’armer de plusieurs années de patience avant de la voir poindre son nez. Et quand elle arrive, c’est dans un créneau horaire incohérent, et c’est au téléspectateur de se rendre libre. Et lorsqu’une série a les honneurs du prime, elle est charcutée comme un jambon pour rester tous publics. Et même dans ce cas, il n’est pas dit que les épisodes passent dans l’ordre, pire, on assiste à des aberrations du genre « un inédit suivi d’une rediff » (spécialité made in TF1 que M6 s’est depuis approprié), dans des créneaux d’une durée double !

Certaines séries sont indifféremment diffusées de façon quotidienne, ou hebdomadaire, parfois une fois l’un une fois l’autre selon les trous qui sont à combler dans la grille. Lors des rediffusions, qui ne suivent aucun schéma prédéfini, on peut parfois ne jamais revoir certains épisodes (je pense à l’épisode de Noël animé d’Une Nounou d’Enfer, diffusé environ une fois sur dix), ou même certaines saisons ! Il n’est pas rare qu’une série soit purement et simplement déprogrammée, sans explication, parfois sans même prévenir à la fin du dernier épisode diffusé. C’est la surprise la semaine suivante. Ou le jour suivant. Parfois les deux (le final de la saison 3 de Grey’s Anatomy ?). Les séries qui arrivent à maintenir une certaine régularité sont traites jusqu’à la dernière goutte, et le consommateur a alors droit à 3 épisodes en enfilade, dont il se goinfre goulûment parce qu’on ne sait jamais quand sera la prochaine fois. Les chaînes créent une confusion folle en mélangeant les inédits et les rediffs, en ne prévenant que rarement lorsqu’un épisode a déjà été diffusé tout en lui faisant occuper la case horaire d’un inédit… C’est n’importe quoi !

Mais ça, vous le savez déjà.

Alors quoi ? Alors, eh bien le consommateur français ne sait pas consommer sa série. C’est vrai, mettez-vous à la place du téléspectateur lambda, non-atteint de téléphagie j’entends, qui est confronté à cette situation. Comment peut-il décemment devenir un consommateur averti ? Il est complètement manipulé par la chaîne, subit complètement ses décisions et ses envies, en bref, il est infantilisé. Ça tiendrait presque du lavage de cerveau, pour un peu. Il regarde ce qu’on lui donne, bien content qu’on lui donne déjà quelque chose. Et tant pis si les rediffs de NCIS font plus d’audience que des inédits de Threshold (et je prends à dessein deux séries que je méprise pour qu’on ne puisse pas dire que c’est une revendication partisane, parce que je préfère l’une à l’autre !), on s’en fout ! Du moment qu’ils regardent ce qu’on leur donne !

Actuellement, chaque série se consomme différemment. Le téléspectateur français n’a pas d’habitude avec sa série, ce qui est le comble de la téléphagie. L’une sera diffusée chaque automne à raison de deux à trois épisodes (Urgences), l’autre sera diffusée chaque été à raison de deux épisodes (LOST) mais pas toujours à la même heure, certaines seront mitraillées à raison de deux saisons en quelques semaines voire même encore plus hâtées sur la fin (Grey’s Anatomy), d’autres sont presque cachées à des heures ridicules alors que complètement tous publics (A la Maison Blanche) puis interrompues sans raison apparente (Six Feet Under), s’insèrent là-dedans des rediffusions qui, s’intercalant avec les inédits, créent des confusions dans la timeline (NCIS, Stargate…), certaines sont multi-rediffusées sans justification d’audience ni de popularité (Le Caméléon, The Sentinel), certaines ne le sont pour ainsi dire jamais (L’Enfer du Devoir, V…) ou alors uniquement sur une chaîne du câble ou de la TNT, certains sitcoms sont récitables par cœur comme du Prévert (Une Nounou d’Enfer), d’autres sont enterrés sans raison (Roseanne, Papa bricole), certaines séries très accessibles et bien écrites sont camouflées à des heures hallucinantes (Scrubs), certaines sont rediffusées inlassablement dans l’ignorance la plus totale (Le Justicier de l’ombre)… A chaque série sa façon d’être consommée. Et on ne sait jamais ce qui viendra après.
A chaque série ses façons d’être consommées, selon l’âge du vent et le sens du capitaine.

Mais vous le savez, ces programmes ne sont pas du tout conçus pour être diffusés de la sorte ! A la base, une série est hebdomadaire, tout frustrant que ça semble être ! Bombarder le télespectateur pendant quelques semaines, et ensuite le laisser en plan pendant les trois quarts de l’année, est une aberration ! C’est anti-commercial, mais comme en attendant, ledit téléspectateur n’a pas le recul qui lui permettrait de dire « bah je vais pas regarder autre chose juste parce qu’une autre série occupe le créneau habituel », alors c’est pas grave, ça continue. Aux States, la série est rediffusée en syndication si elle franchit la barre des 100 épisodes, en France, ça ne veut rien dire ! Young Americans s’est fait rediffuser plusieurs fois, et avec plusieurs années d’intervalle, mais pas Space 2063 qui n’a connu la rediffusion que dans les deux ans qui avaient suivi son statut d’inédit (une saison chacun pourtant). C’est aberrant ! On nous maintient éternellement en position d’attente, de soumission. Quoi que fasse la chaîne, on prend ce qui vient. Les séries se font et se défont, et les chaînes l’ont bien compris, qui désormais se contentent de faire de la pub et brandir le panneau de la réussite outre-Atlantique, pour nous faire regarder indifféremment tous les genres de programmes.

Nos cerveaux bouillonnent (le coca, peut-être ?) et reçoivent tout ce qu’on leur jette en pâture, sans avoir jamais le temps de l’analyser, de le remettre en question. La stratégie des chaînes consiste à créer le besoin, et nous sommes trop occupés à être submergés par ce besoin pour être des téléspectateurs avertis. C’est incroyable !

Que dirait-on de toute autre industrie se comportant de la sorte ? Que dirait-on d’une entreprise de yaourt qui déciderait de mettre des yaourts au citron sur le marché, puis de les retirer, mettre de la framboise dans certains magasins mais pas dans d’autres, puis remettre une palette de citron pour la retirer si ça ne se vend pas, faire subir plusieurs années de vanille pour finalement faire mettre dans le fond des rayons de la fraise ? Ne trouverait-on pas que le choix du consommateur serait bafoué ? Ne penserait-on pas que l’entreprise ne le respecte pas et le trait purement et simplement ? Mais qu’une chaîne fasse ça, et ça laisse tout le monde indifférent. Et voilà comment on fabrique des bœufs et non des téléspectateurs capables de faire monter les enchères, et inciter à se diversifier, et s’améliorer, et s’affiner. Quand une chaîne sans considération pour son consommateur fait presque la totalité des audiences record d’une année, comment faire fonctionner la loi du marché avec le rôle de la concurrence ? Que peut bien signifier la menace de ne pas regarder une chaine si elle ne se comporte pas correctement avec ses spectateurs ? Rien !

MurEcrans-650

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8 commentaires

  1. Saru dit :

    Ca fait quelques mois que je me demande s’il faut que je change ma télé en panne depuis… ça va peut-être faire deux ans, maintenant ! Disons que ton texte ne m’y incite pas franchement ! Bref.

    Je me demandais en fait si les chaînes françaises agissent de la même manière avec les séries françaises. Et est-ce que tu sais comment sont traitées les séries étrangères aux États-Unis, au Japon ou en Corée ? Avec autant de « respect » également ?

  2. eclair dit :

    Très bon article. J’irai même plus loin. La communauté de seriephile qui officie sur le web dans les limites de la légalité ne sert qu’à faire du buzz autour d’un nom. Jamais au grand jamais ce qui sera dit ne servira à faire une diffusion correcte des épisodes.
    les chaînes françaises placent des produits, sans avoir aucune connaissance de celui-ci. Seul le buzz, le succès outre atlantique semble déterminer la diffusion en bouche-trou chez nous. Sauf que le programme est américain, a été prévu pour être diffusé à une heure bien précise, pour un public bien précis. Du coup pour respecter le CSA lors de la diffusion chez nous le samedi après midi, on censure. (exemple type : Angel)

    C’est un tel mépris pour l’oeuvre qu’on coupe même l’épisode de façon à ce qu’il rentre dans la case. On se souviendra par exemple des épisodes de Monk qui parfois étaient charcutés de 10 minutes.

    La série américaine, c’est un produit, donc il faut que les autres chaînes ne puissent pas l’avoir.Vive la concurrence déloyale source d’appauvrissement télévisuel. Voilà pourquoi des chaînes ont en stock des séries qu’elles ne savent pas comment diffuser. (Ah les sopranos, gilmore girls sur France 2…)

    Quand on considère la série comme un produit, on ne respecte pas le téléspectateur, on le considère comme un consommateur. Moins il sera éduqué, plus il avalera bêtement ce qu’on lui donne.

  3. skyangel dit :

    Coup de gueule mérité et tellement vrai!!
    Je suis partie à l’étranger pendant un an(pas de t.v.) et depuis mon retour c’est bien simple je ne regarde plus mes séries à la t.v. de toutes façon quand on zappe c’est soit les experts soit ncis, vive le choix!!!

    Franchement devoir être debout vers 2h00 du mat pour pouvoir mater une sitcom de qualité c’est un comble et j’en passe

  4. Waxius dit :

    J’avoue que si je connais certaines séries citées de nom, je ne les ai jamais suivies. Mais pour avoir regardé la télé au Japon, oui, le consommateur est roi mais bonjour les trop longues coupures de publicité. C’est bien simple, j’avais l’impression qu’on ne finirait jamais par voir l’épisode en entier !

    Par contre, les séries sont de toute façon souvent moins longues (plus souvent entre 10 – 20 épisodes) et rares sont celles qui comme Gokusen ont droit à 3 « saisons » + des épisodes spéciaux. Donc ce se finira plus vite.

    Je pense que les chaines françaises ne veulent pas trop prendre de risques. Alors les US sont une valeur sûre. C’est pas trop exotique et en même temps suffisamment pour donner un goût d’ailleurs. Je me rappelle à la fac que certains me faisaient des remarques parce que j’écoutais de la musique jap ou chinoise alors j’imagine même pas la réaction de ces personnes, si elles se retrouvaient à regarder une série asiatique.

    Je dirais que d’une certaine façon, la télévision va (sans le vouloir) dans le sens des gens curieux qui, au lieu d’attendre qu’on leur apporte un truc qui leur plaisent, vont regarder ailleurs. Avec le streaming et bon nombre de sites, on peut voir beaucoup de séries sous-titrés en anglais ou en français en plus. On ferait jamais de belles découvertes si on attendait parce qu’il y a tous les enjeux marketing etc qui comptent.

    Ça fait un appareil en moins à allumer, c’est pas si mal pour économiser de l’électricité ^^ !

  5. Nakayomi dit :

    Oui, il y a beaucoup à dire sur les diffusions françaises… Bon, en même temps, le paysage audiovisuel n’est pas vraiment le même. Par exemple, on ne peut pas tout caser en prime vu qu’il n’y a pas des séries tous les soirs sur chaque chaîne, donc vouloir absolument le prime à chaque fois… Mais bon, oui, y’a sûrement des solutions un peu moins douteuses que ce qui se fait actuellement…
    Non, mais oui, en fait, je suis d’accord sur le principe ! Forcément, on ne peut que l’être (et même le téléspectateur lambda s’en rend un peu compte, vu qu’il y a quand même des courriers pour demander des épisodes dans l’ordre et tout… Sauf que ça n’a pas de poids tant que ça fait de l’audience… Mais comme on est pris en otage… Bref ! )

  6. ladyteruki dit :

    @Naka : il y a une différence entre une diffusion « stable » dans laquelle le spectateur se trouve des repères, et la diffusion en prime time. Le prime time n’est pas l’absolu. D’ailleurs tu as dû voir dans la grille de la saison printanière nippone (clicky clicky) qu’au Japon, le prime time n’est pas roi, et que les chaînes programment rarement des séries en face à face. Pour autant, ça n’empêche pas les spectateurs japonais qui commencent une série de TOUJOURS savoir qu’il connaîtront la fin, et de TOUJOURS savoir qu’ils pourront la regarder le même jour à la même heure jusqu’à ladite fin.

    @Waxius : même sans parler de diffuser des séries asiatiques, les chaînes françaises feraient bien de s’inspirer du comportement d’un grand nombre de chaînes étrangères. C’était surtout ça l’objet de mon post. Mais tu as définitivement raison sur le fait qu’en se comportant ainsi, les chaînes françaises encouragent le cagoulage intempestif. Elles ne se rendent pas compte qu’elles se tirent dans le pied, même pour le public de séries américaines. Il suffit de voir le nombre de téléchargements pour les séries populaires genre LOST…

    @Eclair : ce qui m’amène à ton post. Parce que tout-à-fait, le cagoulage nous permet de simplifier la promo de nombreuses séries. Mais d’un autre côté, j’ai aussi envie de dire que les chaînes comptent sur nous même sans ça. Parce que quand tu vois le nombre de sollicitations de la plupart des blogs téléphages pour faire une pub pour tel bouquin inspiré d’une série, ou tel DVD, ou Dieu sait quoi d’autre qu’on est censé vendre à leur place, on se dit que de toutes façons, dans l’esprit des diffuseurs, la communauté n’est là QUE pour faire une pub gratuite, cagoulage ou pas.

    @Saru et @skyangel : je me suis aperçue l’autre jour que ma télé n’était plus branchée. Je ne sais même pas depuis quand. A la limite, je ne sais pas non plus pourquoi je la garde. C’est quand même un objet symbolique pour le téléphage…

  7. Nakayomi dit :

    @lady : Tiens, d’ailleurs, si nos amis nippons sont toujours assurés de voir « leurs séries » avec stabilité et avec une fin, qu’en est-il des séries étrangères ? (C’est pas qu’en France on sache mieux programmer nos propres séries, hein d’ailleurs, on pourrait se le dire, mais elles appliquent le même traitement incohérent voire encore moins fidélisateur alors que bon…)

    Sinon pour le prime, c’est surtout parce que ton message a fait ressurgir chez moi d’autres trucs que j’ai lu par rapport au prime, c’est vrai que c’était pas le propos ici… (Mais on aime bien par chez nous mettre la même chose en face à face… Que ce soit des séries, des films -il n’est pas rare qu’on ait le droit au même acteur sur deux chaînes différentes ! Arf-, ou du divertissement… C’est symptomatique…)

  8. Crazy Mary dit :

    Que de vérités !

    Je suis étudiante et je suis actuellement 6 séries en parallèle (Gossip Girl, Desperate Housewives, Grey’s Anatomy, Dexter, Weeds et TBBT, de manière organisée grâce au système américain ! J’ai pu sans m’inquiéter des exceptions programmes dans mon calendrier les jours où je télécharge lesdites séries et ainsi répartir mon temps entre mon travail personnel, mes loisirs et les séries.

    Il y a quelques années de ça, à l’époque où l’ADSL n’avait pas atteint mon petit patelin, je regardais les séries à la télé. Oh mon dieu… J’ai subi les caprices de TF1 pour Grey’s Anatomy, Lost et Dr House, ceux de M6 pour Desperate Housewives et Smallville. C’était plus qu’insupportable !

    Je m’applique aujourd’hui à ne jamais regarder d’épisodes de séries à la télévision. Jamais je ne laisserai ces chaines là prendre mon argent pour qu’après ils s’en servent allègrement afin de me soumettre à leur organisation inexistante… De plus, n’ayant pas la TNT je subirais à la fois les caprices de la production et les doublages mal faits.

    Merci de cet article qui – ENFIN ! – fait ressortir la vérité.

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