Quand vous voulez vous offrir un divertissement léger mais pas débile, et que vous ne manquez pas cruellement de culture, vous pensez immédiatement à une série asiatique. Aussi, après avoir rejoué hier 4 mariages et 1 enterrement (sans les mariages), j’ai eu envie de me payer une bonne crise de rire, et j’ai opté pour l’une des nouveautés de la saison coréenne : Kaeinui Chwihyang (que les sites occidentaux appellent aussi bien Personal Preference que Personal Taste, écoutez les gars, essayez de vous entendre, ça nous fera des vacances). J’la sentais bien, cette petite comédie.
Eh bien… je n’ai été ni déçue ni ravie. Kaeinui Chwihyang a des moments proprement hilarants (je confesse m’être repassé la scène dans l’ascenseur deux ou trois fois, pour le plaisir) (bon d’accord peut-être quatre) (disons cinq et on n’en parle plus). Mais il y aussi quelques lenteurs franchement désagréables.
On parle quand même d’une série dont le pitch, du moins c’est comme ça qu’on me l’avait vendu, est de faire cohabiter une jeune femme dégoûtée de la gent masculine, et un jeune homme qui se fait passer pour gay. Je voyais arriver d’ici les quiproquos, les excuses bidons et, oh, forcément, au moins une scène où l’un des deux protagonistes serait sorti de la douche et aurait été surpris par l’autre, c’était obligé.
Au lieu de ça, le pilote en rajoute des tartines et des tartines sur la situation de Kae In, qui a misé sur le mauvais cheval, on s’en aperçoit dés le début de l’épisode, et c’est pénible que ça lui prenne autant de temps à s’en apercevoir. Le vrai problème est surtout qu’on nous le dise explicitement aussi vite, en fait ; une maladresse qui rend très fatigantes un certain nombre de ses tergiversations dont on sait qu’elles ne riment à rien et qui n’offrent pas le moindre intérêt dramatique, vu le ton général de la série. Heureusement que l’actrice principale est championne internationale de grimaces, parce que sinon on s’ennuierait presque.
Se débattant misérablement avec son petit ami actuel, Kae In ne prend presque pas la peine de se prendre le bec avec son futur chevalier gayrvant, Jin Ho, qui passe le plus clair de son temps à être agacé par elle, quand il devrait, en toute logique, lui trouver un ou deux bons côtés, vu qu’ils sont quand même amenés à emménager ensemble !
Restons logique, on ne va quand même pas les menacer d’une arme pour qu’ils se lancent dans leur colocation, tout de même ! Faites un effort, chais pas moi !
Déjà, pourquoi dans toutes les comédies romantiques asiatiques, à plus forte raison les coréennes, il faut que les deux futurs tourtereaux (parce qu’on SAIT qu’ils vont finir ensemble, on ne se pose pas sérieusement la question !) se prennent systématiquement la tête ? Mais qu’ils ont mauvais caractère, ces jeunes coréens ! Je sais pas moi, on est quand même en présence d’un pitch qui laisse penser que ces deux-là ont un autre enjeu que le fait de ne pas s’entendre ! On pouvait espérer un peu de changement !!!
Donc bon, vous l’avez compris, Kaeinui Chwihyang est loin d’être la romcom parfaite. On a envie de baffer les scénaristes une fois ou deux, parce qu’ils s’acharnent à repousser l’inévitable. Cette fichue cohabitation, on voit mal comment elle va se faire. Pourtant, elle va se faire, parce que toutes les photos de promo et les posters de la série le disent avec malice et bonne humeur (j’adooooore les promos de la série, vraiment, sans elles je n’aurais même pas tenté le pilote) :
Mais une fois qu’on sera entrés dans le vif du sujet, j’ai aussi le sentiment que les situations rocambolesques peuvent être prometteuses. Parce que quand même, il y a eu deux ou trois scènes hilarantes (et pas que celle de l’ascenseur) (même si, quand même, c’était la meilleure) (tiens je vais me la repasser un coup…) (ah ah, tout de suite ça va mieux), et qu’on sent que Kaeinui Chwihyang pourrait quand même finir par atteindre son objectif. Un jour. Quand cette histoire de vilain méchant petit ami qui fait rien que d’embêter l’héroïne sera derrière nous.
J’aurais presque hâte, tiens.
Chais pas, mais j’ai comme une folle envie d’ascenseur tout d’un coup… Non, vraiment, je me demande d’où peut me venir cette lubie…
Ah, cette scène de l’ascenseur, elle méritait effectivement le détour ! ^_^
Bon, j’avoue que c’est le seul moment de ce pilote qui m’a fait esquisser plus qu’un sourire. Ces qui pro quo ont le mérite d’essayer de recouvrir d’un voile d’originalité tous les ingrédients classiques de la comédie romantique coréenne, dont regorge finalement Personal xx (en même temps, le fait que tu utilises les noms originaux me perturbe autant que les titres version multiples. Heureusement, les affiches sont les mêmes partout !).
Si le drama choisit de faire moins dans le mélo et de partir plus dans des qui pro quo un peu excentriques, cela peut donner quelque chose de sympathique. Mais le pilote s’est un peu perdu en passages inutiles et peines de coeur dilatoires un brin longuettes.
Cependant, j’ai regardé les deux premiers épisodes à la suite sans difficulté. Assez plaisant et sans conséquence. Mis à part 2 ou 3 scènes, cela ne marque pas…
Je reste sur mon opinion que Cinderella’s Sister semble pour le moment le plus prometteur ce printemps en Corée. (En attendant d’arriver à bout de mon interminable pile de pilotes.)
Ohlà, malheureuse !!! Si je parle de trois séries asiatiques trois jours de suite, mes stats plongent au-dessous de zéro… Donc je gardais Cinderella Unni (nan mais sérieusement, on traduit pas les titre US, on traduit pas les titres UK, on traduit même pas les titres japonais, alors pourquoi pour les coréens ?) pour la fin, ayant reviewé les trois séries dans une même foulée ce weekend. Qui plus est, si je dois souligner une scène de Cinderella Unni, elle sera moins drôle que l’ascenseur ou la voiture qui crève (voir post du jour), ce serait plutôt… le train. Ah oui, la scène du train. Bref j’y reviendrai mais comme toi et Naka êtes les seuls courageux à lire les posts dorama-tiques… j’y vais doucement.
Bon, tu me confirmes que ces conneries avec l’enfoiré d’ex se calment ensuite ?