Aujourd’hui, j’ai fait de graves entorses aux séries. Et même au cinéma (38 films en un peu plus de deux mois, pas mécontente de mon effort). Je me suis adonnée à l’un de mes plaisirs secrets… je me suis enfilé plusieurs vieux épisodes de Saturday Night Live.
Cela ne fait pourtant qu’un an que j’ai découvert les bienfaits du Saturday Night Live. J’ai toujours aimé les émissions de divertissement américaines du type late night (Conan, Letterman… j’en ai déjà parlé), mais en matière de Saturday Night Live, j’étais jusqu’alors totalement profane. Et même si ma priorité ira toujours à Conan (redheads forever, n’est-ce pas), je suis contente d’avoir fait cette découverte, même sur le tard.
Actuellement j’essaye de cagouler de vieilles émissions, donc. Enfin, quand je dis vieilles, je veux principalement dire qu’elles datent d’avant mon tout premier épisode de SNL, avec Neil Patrick Harris, en janvier 2009.
Je me les enfile comme un gamin boulotte les bonbecs. Je suis sûre que ça irait parfaitement avec des boules soufflées au fromage (si seulement j’en trouvais dans mon petit supermarché). Et si je les dévore avec appétit, ce n’est même pas forcément parce que j’apprécie l’invité/host, mais bien parce que je m’éclate.
En fait, si, au début, je me disais « ah tiens, Zach Braff, bonne idée », et puis « allez je cagoule celui avec Anne Hathaway, je l’ai à la bonne cette petite ». Et c’est au-delà du 10e épisode cagoulé que j’ai un peu perdu le contrôle des évènements, j’ai même regardé Drew Barrymore que je n’apprécie pas spécialement (j’ai bien fait, le sketch de Gilly était hilarant), pire, j’ai même tenu tout le long de l’épisode avec James Franco, que je ne connaissais que de nom avant cela et que j’ai appris à détester pendant l’épisode de SNL (il est acteur avec cette diction ? Acteur ? Lui ? Sans déc ?). A ce stade on peut dire que je suis bonne à enfermer.
Mais si vous tenez à m’enfermer dans un hôpital psychiatrique, j’aimerais autant que les télés captent NBC dans l’enceinte de l’établissement, si ça ne vous fait rien.
Il faut dire que je nourris une adoration assez peu saine envers le cast de SNL. Pas Amy Poehler, on a déjà établi que je ne l’aimais pas. Et pas Tina Fey parce qu’en fait, elle non plus je ne peux pas l’encadrer, mais on a déjà abordé ce problème aussi. Ce qui tombe bien parce que dans les épisodes récents, j’ai pas à me les farcir, ou très peu.
Non, mais alors par contre, tous les autres, je les adore.
Fred Armisen, épatée par son imitation d’Obama, et en général un excellent comédien. Will Forte, le petit lourdeau de la bande, toujours avec un air dans la lune, le dindon de la farce idéal. Bill Hader, le génie comique avec la tronche de traviole (les plus doués ne sont jamais les plus mignons), et toujours à poser la voix de façon parfaite. Jason Sudeikis (mon chouchou je vous le dis tout net) et sa très belle voix, un côté très naturel et guy next door mais aussi un jeu plus théâtral qui sied à de nombreux rôles. Et puis les deux ptits jeunes, Andy Samberg et Kenan Thompson, j’avoue que je les ai moins à la bonne car Kenan a tendance à surjouer, et Andy, bien que très marrant, semble sous-employé.
Côté dames, Kristen Wiig est sans conteste la meilleure. Je regrette que Michaela Watkins ait quitté le générique, elles formaient un très bon tandem. Abby Eliott est souvent en forme mais évidemment elle a moins d’occasions de briller.
Tous les sketches ne se valent pas, c’est évident. Pendant certains je suis pliée de rire, pendant d’autres j’ai un peu cette tête-là.
Aha, non, pas devant ce sketch-là justement…!
Ahem.
Donc j’ai été un peu obligée de revoir mes priorités, vous voyez. Déjà téléphagiquement, on ne peut pas ET regarder les sketches « Song Memories » (j’avoue les avoir découpés et fourrés dans mon portable pour les écouter dans le train après une rude journée, ceux-là) ET regarder des séries et des films. J’ai vu que deux films cette semaine. Petite semaine. Donc voilà, déjà là, obligée de revoir mes priorités.
Et puis surtout, sur ma liste des choses à faire avant de mourir, viennent s’intercaler deux nouvelles lignes, transformant la liste comme suit :
1 – Assister aux Emmy Awards
2 – Acheter un appartement dans le Ve arrondissement de Paris
3 – Être invitée à présenter un Saturday Night Live (déjà que je pourrai jamais être invitée au Late Night with Conan O’Brien, laissez-moi au moins ça !)
4 – Voir tous les épisodes de SNL (sauf ceux avec Ashton Kutcher, même si ça m’oblige à rater un « Song Memories »)
5 – Voir le pilote de toutes les séries de la Terre (sauf les françaises)
Oui, du coup, le n°3 a perdu deux places. Les temps sont durs, que voulez-vous.
Depuis que j’ai découvert SNL (et à plus forte raison depuis que j’ai de l’espace pour cagouler les épisodes en masse), tous les samedis soirs ressemblent à des veille de Noël…
Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture : live from New York, it’s Saturday Night Live !!!
Ah, les late night shows, cela peut se révéler très addictif en effet ! Même si, bon, je ne vois pas pourquoi il faudrait le concevoir comme un « plaisir secret ». D’autant que c’est parfois très drôle et très bien écrit (bien plus que nombre de sitcoms) !
De mon côté, j’avoue que j’avais eu la curiosité de découvrir plus avant SNL lorsque Aaron Sorkin avait essayé de nous immerger dans une série sur les coulisses de ce type d’émission, avec Studio 60, il y a quelques années. Mais je n’ai jamais trop accroché à SNL. Je regarde par intermittence, suivant les invités et l’humeur du moment…
En fait, pour ma part (puisque c’est le post des « confessions » ^_^), j’avoue être une très grande fan de late night show d’un genre un peu différent, ceux de Comedy Central. The John Stewart Show et The Colbert Report sont les deux émissions que je suis de façon très régulière (et pour lesquelles je peux m’offrir des retours en arrière, en enchaînant, comme toi avec SNL, des épisodes qui datent de plusieurs années et en trouvant cela tout aussi jubilatoires et excellents). L’été dernier, en pleine crise téléphagique, j’en avais enchaîné pas mal !
J’ai dit plaisir secret, pas plaisir coupable ; jusqu’alors je n’en avais jamais parlé, voilà tout !
Nan mais c’est vrai qu’une fois qu’on a commencé, ça va vite de les enchaîner, c’est assez dingue quand même. Là je suis limitée par la vitesse de cagoulage de certains épisodes un peu moins faciles à trouver que d’autres ; le seul inédit que j’aie encore sur mon disque dur est avec Megan Fox, je le garde pour une grosse crise de manque, en tout dernier ressort. J’ai essayé de le regarder hier soir mais apparemment je n’étais PAS ASSEZ en manque, j’ai eu un gros haut le cœur et j’ai tout coupé dés qu’on a vu la première photo. Il faut dire aussi que je venais d’en regarder un avec Steve Martin, alors bon, c’est dur de passer derrière.