Est-ce que j’ai pensé à vous parler de Parenthood, récemment ? Je suis plus très sûre.
Réservant vicieusement mon post le plus rédigé pour le traditionnel rendez-vous du vendredi (c’est pas parce que depuis janvier, je suis passée en quotidienne, que je veux déprécier la valeur de ce moment rare et convivial où je récolte un commentaire de plus que le reste de la semaine…), je voudrais revenir ce soir sur une suite de… coïncidences, je crois qu’on peut appeler ça comme ça.
Parce qu’il faut le dire, le pilote de Parenthood présente de curieuses ressemblances avec celui de Brothers & Sisters. Si vous permettez, je vais vous montrer de quoi je parle :
– Le retour de la fille prodigue :
Le rappel des faits : Kitty Walker revient dans sa chère famille mais pas sans avoir laissé son homme de l’autre côté du pays.
La récidive : Sarah Braverman a divorcé de son mari, et quitte Fresno pour revenir vivre chez ses parents.
La pièce à conviction :
– Le mouton à 5 pattes :
Le rappel des faits : Justin Walker n’a jamais vraiment réussi à prendre sa vie en main.
La récidive : Crosby Braverman a un gros problème avec les responsabilités et les engagements.
La pièce à conviction :
– L’enfant qui donne du soucis :
Le rappel des faits : La petite Paige souffre du diabète.
La récidive : Max semble accuser un légère retard mental.
La pièce à conviction :
– Le repas de famille :
Le rappel des faits : Sans verre d’alcool à la main et en-dessous de 5000 kcal par repas, les Walker ne peuvent pas communiquer.
La récidive : Sans verre d’alcool à la main et en-dessous de 5000 kcal par repas, les Braverman ne peuvent pas communiquer.
La pièce à conviction :
– L’Oedipe mal réglé :
Le rappel des faits : Kitty et Nora Walker s’aiment très fort, peuvent compter l’une sur l’autre… mais se sautent à la gorge l’une de l’autre en permanence.
La récidive : Adam et Zeek Braverman s’aiment très fort, peuvent compter l’un sur l’autre… mais se sautent à la gorge l’un de l’autre en permanence.
La pièce à conviction :
Comme je le disais, c’est FORCEMENT un hasard. N’allez pas croire qu’il y ait une quelconque impression de répétition dans le pilote de Parenthood…
…enfin, ça se trouve, si. Mais ça, on en reparle demain !
Tu pointes ici sans doute l’aspect qui m’a le plus dérangé dans ce pilote. C’était très dense, un brin chaotique, mais surtout cela enfonçait trop de portes ouvertes, trop de « stéréotypes » bien calibrés. On pouvait presque voir encore en pointillé le cahier des charges à remplir inscrit en arrière-plan sur le tableau blanc de la salle des scénaristes.
Après, je suppose qu’il ne faut pas non plus tout ramener à B&S : elle ne faisait pas forcément dans l’originalité non plus et n’a rien révolutionné, mais la comparaison entre les 2 pilotes s’impose d’elle même.
Mais pour moi qui ai toujours suivi avec intérêt et un certain plaisir la « saga familial » d’ABC, c’est d’autant plus naturel de faire le parallèle.
Reste que les Walkers ont un réel talent pour les psychodrames ; et leurs scènes d’auto-analyse entre surréalisme et hystérie ont quand même plus de piquant que ces petites scènes complices/bon enfant et très aseptisées que nous a offert le pilote de Parenthood. Ca manquait quand même cruellement de mordant par moment !
Je me demande quand même bien de quoi tu vas parler demain tiens…
En attendant, je découvrirais peut-être les ressemblances dans 4 ans, quand TF1 diffusera en version coupée la série !