Ou comment un tweet innocent peut gravement nuire à votre soirée. Livia, rédactrice de My Tele is Rich, que tout le monde doit connaître (absolument tout le monde) commençait en effet la journée avec une review du pilote de How to Make it in America. Je cite :
« How to make it in America : un Entourage made in New York ?«
Fidèle à mon habitude de ne jamais lire une review AVANT d’avoir regardé l’épisode concerné, j’ai pris cette information et tenté d’en prendre toute la mesure sans me spoiler. Mais il faut dire que cette seule affirmation avait de quoi piquer ma curiosité.
Car, vous le savez, Entourage, c’est la série que je n’arrive pas à découvrir, puisque chaque fois que j’ai une opportunité de voir le pilote (ou que je vais chercher une opportunité), ça finit par rater quand même. Je cagoule le pilote, et pouf, je perds le disque dur ! Pouf, je prête le CD et on ne me le rend jamais ! Sans arrêt. A croire que c’est fait exprès, une sorte de message divin : « Entourage tu ne découvriras point ».
Ah d’ailleurs je ne vous ai pas raconté la dernière ? Le mois dernier, les soldes sur CDiscount permettaient de s’offrir le coffret des deux premières saisons pour une dizaine d’euros. Je me suis dit que là, quand même, c’était trop bête. Que j’allais employer la technique Deadwood, et acheter la DVD pour ne plus pouvoir échapper au pilote. Nan mais. Mais comme je venais de passer ma toute première commande sur ce site, j’ai voulu attendre de la recevoir pour aviser, au cas où il y ait un problème. Eh bien quand j’ai reçu mon envoi et que j’ai foncé ventre à terre pour passer ma commande des deux premières saisons d’Entourage en solde… tous les coffrets étaient écoulés. J’aurais dû la voir venir, celle-là ! Donc voilà, Entourage : encore raté.
Du coup forcément, à part m’entendre dire qu’Entourage c’est ci ou ça, je ne sais rien d’Entourage, à part le générique je n’en ai jamais vu la moindre seconde. Alors j’ai essayé de comprendre si « un Entourage made in New York », c’était une bonne chose ou pas.
Oh et puis zut : une fois rentrée, ce soir, j’ai lancé le pilote.
GRAVE ERREUR.
Alors franchement, si Entourage c’est le même à Los Angeles et avec le show business, je sais pas pourquoi je me mets la rate au court-bouillon pour n’avoir jamais regardé cette série. Nan mais attendez, ça peut pas être comme ça, Entourage, ça ne peut pas être une vulgaire photographie de personnages creux. Ou si c’est le cas il faut urgemment qu’on m’explique la renommée d’Entourage, sa durée, ses récompenses… Je refuse de croire que How to Make it in America ait quoi que ce soit de commun avec une série qui a autant fait parler d’elle qu’Entourage.
Bon alors évidemment, après j’ai lu la critique de Livia, et c’est plus une comparaison sur la forme que sur le fond. Mais quand même. Même si c’est uniquement le style similaire qui est pointé du doigt, Entourage a l’air bien moins intéressant que je ne me l’étais imaginé.
Du pitch de How to Make it in America, je m’attendais à tout. Il pouvait en sortir de bonnes choses, et de moins bonnes. J’avais un peu de mal à envisager que ce serait une comédie (mais vu que je n’ai pas souri une seule fois de tout le pilote, ça tend à confirmer qu’il ne s’agit pas d’une comédie), mais dans tous les cas je trouvais que le pitch pouvait permettre des explorations assez lucides sur le « rêve américain » aujourd’hui.
J’aime les histoires de gens qui avaient de grandes ambitions et se sont heurtés au principe de réalité. J’aime l’idée qu’il y ait des gens qui veulent réellement réussir dans un domaine donné (affaires, célébrité, etc…) et qu’il y ait des sacrifices, des efforts et des choix à faire (j’ai dans mes propres cartons des choses à ce sujet, c’est dire si ce dernier me fascine). Mais on ne ressent rien de tout ça non plus à travers ce pilote.
How to Make it in America n’est qu’une capture d’instants plus ou moins intéressants (souvent moins que plus) dans la vie de deux gaillards qui ont raté leur vie mais espèrent encore en faire quelque chose. Mais les personnages sont affectivement inabordables, on n’a aucune empathie à mettre à leur service, on s’en fout un peu de ce qu’il leur arrive.
On ne croit pas du tout en eux.
On n’y croit pas du tout, à cette série.
J’ai passé le pilote à presque regretter de n’avoir pas préféré regarder la suite de Massugu na Otoko, par exemple. J’sais pas si vous vous rendez compte.
Bon, je ferais plus attention à mes tweets la prochaine fois. Désolée d’avoir gâché ta soirée !
J’avoue que la référence à Entourage évoquait déjà un terrain un peu glissant, car cette série et moi n’entretenons pas la plus épanouie des relations. Elle m’a toujours semblé un peu trop creuse, avec un seul vrai personnage fort permettant de sauver l’ensemble (Ari). Certes, elle a eu quelques moments qui sortaient du lot et où on entrevoit un potentiel indéniable, mais dans l’ensemble, elle restée pour moi à la case « sitôt vue, sitôt oubliée ». (Même si j’admets avoir laissé filer la série sans moi au bout de 3 saisons.)
Le cadre étant différent, je pense qu’il faut dissocier les deux. Dans mes souvenirs (très flous), le pilote d’Entourage était plus marquant, bénéficiant dès le départ de personnages plus affirmés.
Pour ta téléphagie, j’espère qu’un jour, tu rompras la malédiction pour découvrir Entourage pour te forger une idée par toi-même. Mais ne va pas l’idéaliser pas en raison de cette inaccessibilité étrange (ou providentielle) qui semble entourer cette série par chez toi !
Pas vu How to… Je crois que je ne connaissais même pas de nom… Maintenant, j’ai envie de dire que la comparaison avec Entourage ne m’encourage pas du tout non plus. Comme le souligne Livia dans son commentaire, Entourage vaut surtout (et peut-être seulement) pour Ari (l’excellent Jeremy Piven). Après, c’est relativement creux pour moi aussi (et pas drôle non plus). Ca se regarde (j’attends même de pouvoir enfin voir les saisons 5 et 6) mais bon, pas de quoi affoler son baromètre sériephile…
Bref, je crois que je ne regarderais pas How to make… Un Entourage est bien suffisant (et puis sans Jeremy Piven au casting, que reste-t-il ? )