Plus vite c’est fait, plus vite c’est fini, après tout. J’espère que vous êtes assis parce que ça va donc aller très vite : je vais parler de Massugu na Otoko encore une fois, et une seule, la dernière, et après on n’y reviendra plus. Parce que, bon, comme c’était un des premiers pilotes de la saison nippone à s’être montré disponible ET avec des sous-titres, il me semble difficile de faire comme si je n’avais rien vu, donc par acquis de conscience, je vais faire un post dessus, mais ensuite ce sera tout. Si vous voulez en parler vous-mêmes, ce sera dans les commentaires ci-dessous, et à partir de là on partira tous du principe qu’on n’a jamais entendu parler de la série et il n’y sera plus fait mention ; tout est le monde est d’accord ?
Fort bien.
Non parce que, autant la saison dernière, j’ai l’impression qu’on n’avait pas trop eu de comédies romantiques vidées de toute substance, autant cet hiver semble marquer le retour de ce genre pénible au possible. Surtout pour moi qui y suis allergique (j’ai un mot du médecin).
Gnagnagna, ils n’ont rien en commun, mais ils vont quand même finir ensemble mais seulement au terme d’une dizaine d’épisodes à s’opposer et/ou à se prendre la tête avec des tiers pour former des triangles amoureux à n’en plus finir… Zut à la fin. Zut, oui, parfaitement ; et je suis polie.
Massugu na Otoko, c’est donc l’histoire d’un mec droit dans ses mocassins, aux valeurs inébranlables sur l’honnêteté et la droiture, le profil type du « bon Japonais » toujours poli, gentil, travailleur et soucieux de bien faire, la télévision japonaise n’hésitant pas à populariser les stéréotypes nippons à l’intérieur-même des frontières de l’Archipel, le lavage de cerveau à son apogée, le pendant masculin de la jeune femme impossible à marier mais qui va tomber sur le bon gars qui va la faire changer.
A ce seul paragraphe vous avez probablement deviné l’objet de mon ire.
Eh bien, tenez-vous à vos télécommandes les enfants, mais une nana impossible à marier mais qui va tomber sur le bon gars qui va la faire changer, on en trouve une aussi dans ce pilote.
C’est dire si je suis furax.
Avec tous ces éléments, on aura compris que Massugu na Otoko ne joue pas vraiment dans la catégorie « et si je racontais une histoire que tout le monde ne connait pas déjà par cœur ? », probablement parce que c’est l’hiver et que les scénaristes ont trop froid aux doigts pour écrire, alors ils ressortent un vieux script qui trainait par là et changent les noms.
Je le concède : c’est vrai que Masao, dans le rôle-titre du massugu na otoko (« le type droit »… faut le présenter à la nana de Magerarenai Onna, « la fille qui ne plie pas » ?), se montre un personnage un peu plus nuancé que l’abruti moyen dans sa situation. Je pense notamment à l’illuminé de Ii Hito qui vivait également au pays de Candy, mais ne se rendait même pas compte qu’il était le seul. Au moins ici, le gars a vaguement conscience que parfois les gens peuvent être « méchants », et ça n’a l’air de rien mais la prise de conscience est énorme, quelque part. Cela dit, en-dehors de ça, il n’y a rien à voir.
Masao fait la rencontre d’une bonne à rien, glandeuse, squattant le canapé de sa meilleure amie (en lui vidant son frigo), et qui resquille, embrouille, ment et vole. De toutes façons on voit qu’elle est pas fréquentable parce qu’elle a une coiffure asymétrique avec des mèches décolorées, et que ses fringues sont voyantes. Vilaine, vilaine dévergondée qui porte trois boucles d’oreille !!!
J’ai partagé mon temps devant le pilote entre lever les yeux au ciel, et froncer les sourcils avec mauvaise humeur. Car naturellement, ils ne s’entendent pas, ils n’ont rien en commun, mais leurs destins sont liés, comme l’indique la bande-annonce sur le site officiel de la série, où, attention au spoiler après la virgule, on voit la fille de mauvaise vie avec un test de grossesse dans la main, ou bien on l’aperçoit en peignoir dans ce qui semble être le salon de notre gars tout droit. Bah bien-sûr.
Et moi je dis : stop. Un bon poncif est un poncif mort !
Bon, des questions ? Sinon je passe à la suite, et on fait comme on a dit.