Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas de dorama que je vais vous entretenir. Cachez votre déception.
Il faut dire que le post de mercredi sur My Tele is Rich m’a un peu foutu le cafard (j’en profite pour glisser un lien vers ce blog encore jeune, mais déjà nécessaire). Non pour la crise de foi en elle-même, mais pour la mention faite à Flash Forward, abandonnée dés son automnale nouveauté.
Depuis l’apparition du pilote dans ces colonnes, je n’ai eu de cesse d’aller dire à qui voulait l’entendre que Flash Forward, ce n’est pas aussi décevant (pour ceux qui en attendaient quelque chose) qu’on veut bien le dire. Qu’il faut donner une chance à cette série, surtout qu’on est certains qu’elle a tout le temps qu’elle veut pour aller jusqu’au bout de son concept.
Pourtant, à la vérité, je n’ai regardé que 3 épisodes de Flash Forward, et je ne me presse pas tellement pour en regarder d’autres. Je les cagoule, mais je n’y touche pas.
Et ma fringale nippone n’a que très peu de rapport avec cet état de fait, ne désignons pas les faux coupables.
Le post de My Tele is Rich sus-cité m’a fait prendre conscience, moi aussi, que cela m’arrivait avec de plus en plus de séries : ne pas poursuivre l’aventure. Alors que, soyons clairs, je le pourrais. Mais il y a toujours un petit grain de sable qui grippe la machine pour une raison bête. Quelques exemples :
– Flash Forward : je faisais partie des enthousiastes, après le pilote. On aurait presque pu penser que c’était la série que j’avais le moins détestée en cette rentrée, entre ma passion pour Joe Fiennes, les quelques personnages vraiment touchants, les petites énigmes posées par les flash forwards… Et pourtant, un jour, j’ai cagoulé le 4e épisode, je l’ai rangé dans le bon dossier, et je n’y ai plus jamais retouché. Pire, il a été très vite rejoint par l’épisode suivant. Je ne suis même pas fâchée, ni rien ! C’est juste comme ça.
– Sons of Anarchy : c’est à n’y rien comprendre, avec cette série. Lorsque le pilote était sorti il y a des mois de ça, j’étais ravie (sans trop savoir pourquoi). Je me léchais les babines en me disant que j’allais adorer. J’avais découpé le générique avec empressement (voir les tags), m’en était régalée, et me réjouissais de me bloquer un moment pour attaquer le pilote. Puis, plus rien. Mais rien de rien. Pendant des mois. Quand enfin M6 m’a prise par la peau du… cou pour m’y mettre, effectivement, le pilote, et les épisodes suivants, m’ont plu. Mais absentez-vous un vendredi soir, et tout bascule. Je n’ai pas cherché à rattraper mon retard (j’ai du mal à cagouler quelque chose que j’ai commencé à suivre à la télé, j’avoue), et je ne pense pas m’y remettre. Désormais tous mes espoirs sont dans le DVD…
– Dexter : de pire en pire, ces exemples. C’en est déprimant. J’étais super enthousiaste sur Dexter au début. Encore une rencontre donc ce blog a été témoin. Et puis plus rien. Pour une raison des plus mauvaises (hélas), j’avais arrêté. Mais, aha ! Je me suis procurée le DVD en import belge, et j’étais repartie de plus belle. Patatras, voilà que se déclare mon aversion pour les coffrets qu’on finit sans avoir une autre saison à dévorer, et j’ai arrêté, à quelques mètres de la ligne d’arrivée de la saison 1. Au début ça m’agaçait. J’en parlais. Aujourd’hui plus du tout. La saison 2 ? Oui, oh, un jour, ça viendra forcément.
Ce ne sont que trois des nombreux exemples d’abandons malheureux que j’ai expérimentés ces trois ou peut-être quatre dernières saisons. Il y a évidemment une constellation de raisons à cela : ma passion pour les pilotes, mon envie de découvertes incessantes, mes fringales ponctuelles (deux saisons de The Tudors ici, une intégrale de Reba par-là…), ma tendresse envers les séries plus vieilles que moi (faut vraiment que je me bloque un moment pour vous parler de That Girl), et évidemment, mon engagement chaque fois plus intense sur la voie du dorama asiatique (parce que si vous croyez que je ne regarde que ce dont je vous parle ici…!).
Mais il y a aussi des raisons plus étranges. Dés qu’un petit quelque chose dse passe (ne pas être le vendredi devant la télé, ne pas avoir le DVD, cagouler l’épisode avec 48h de retard sur sa publication), l’envie s’est envolée.
C’est assez effrayant. Et le post de My Tele is Rich a réveillé ces inquiétude. Je n’ai, au fond, rien contre ces séries. Vraiment rien. Mais c’est comme si leur heure était passée. C’est en fait le plus triste de l’histoire : je les aime bien, mais elles ne me manquent pas. Il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de la téléphagie…