Sur les recommandations de IWM, je me suis lancée dans la découverte d’une série coréenne. Et je dois bien admettre que, les séries coréennes, je n’y pense pas assez souvent.
Et pourtant… pourtant la fiction coréenne semble avoir beaucoup à offrir, avec des idées qui m’apparaissent comme intéressantes, faute d’être forcément originales. Sans compter que les Coréennes sont bien plus jolies que les Japonaises (ou du moins les canons de beauté me plaisent-ils plus au pays des matins calmes), et c’est une nipponophile convaincue qui vous le dit.
Mais je crains, aussi, hélas, de ne pas avoir du tout l’oreille sensible à la langue coréenne, sans compter mon temps libre qui hélas n’est pas extensible à volonté. Alors quand on me donne l’impulsion nécessaire pour regarder une série coréenne, je me contente de me demander ce que j’ai bien pu attendre, et je me lance sans trop discuter.
Selon mes observations personnelles, en télévision comme en chanson, les Coréens semblent avoir à en remontrer aux Japonais. On dirait que les seconds sont plus dans l’abstrait, l’idéalisé, le fantasmé. C’est la conclusion à laquelle je suis arrivée après une longue étude comparée entre les girlsbands de chaque pays. Et puis franchement les Coréennes ont de bien belles gambettes. Bref, on théorisera sur les idéaux de réussite médiatique des deux pays une autre fois, venons-en à la série de ce post.
Over the Rainbow, pourtant, commençait bien mal, avec une succession de scènes sans queue ni tête, s’attardant à raconter son personnage principal au lieu de raconter son histoire. Si les frasques de la vie de lycée laissent froid, la description du contexte financier avait bien du mérite, mais hélas on ne voyait pas trop ce que la série allait pouvoir trouver à en dire pendant 16 épisodes, à moins de nous la jouer miséreuse, genre « je ne peux pas payer le lycée » et autres « je mange de la viande qu’on garde dans des sacs en plastique ».
Concrètement, je ne sais pas combien de temps ça a duré comme ça, mais ça n’a pu être que trop long. Et je l’ai ressenti comme étant interminable. Bien que le portrait de Hyeok Joo soit bien senti et détaillé, donc, je m’impatientais. Il faut préciser que, comme souvent, je n’avais pas jeté le moindre regard à un quelconque résumé avant de me lancer, une méthode qui est de plus en plus fréquemment la mienne. Où voulait-on en arriver ? Et est-ce que j’aurais la patience d’attendre qu’on y soit ? On se rappellera que si, moi, téléphage pilotovore, j’arrête le pilote avant le générique de fin, c’est que c’est vraiment foutu.
Et puis, le miracle s’est produit. Ou plutôt, le personnage féminin est arrivé. Et ça a tout changé. Pas juste parce que les Coréennes sont jolies (bien que l’actrice concernée ait effectivement un charme fou), mais parce que, franchement, les scénaristes l’ont accueillie comme le Messie, structurant mieux leur épisode. En gardant l’aspect tranche de vie, ils ont su enfin donner un cadre à leur narration. Mieux : lui donner un sens.
A partir de là j’étais conquise. En-dehors d’une scène ou deux sans réel intérêt (la scène de la douche, notamment, qui n’apporte strictement rien), j’ai vraiment tout apprécié. C’était quand même étonnant de voir à quel point les deux personnages centraux du pilote étaient traités de façon radicalement différente : lui, avec ses ennuis dans le présent, pas le moindre souvenir à faire remonter, tout semblant difficile et laborieux ; elle, avec sa douleur venue du passé, son optimisme du présent, son élan vers le futur, ses nombreux flashbacks (dont un superbement mis en images, avec un montage impeccablement efficace), et la grâce incroyable de tous les axes du scénario s’y rapportant. Fou.
J’ai tout éteint. Le pilote était fini, mais sans vilain cliffhanger ou teasing quelconque. Non, je n’avais même pas envie d’en voir plus dans l’immédiat. Je suis simplement allée me renseigner, et j’ai lu. C’est comme ça que j’ai donc appris qu’Over the Rainbow était une série retraçant le chemin de ces jeunes vers la gloire.
Et j’ai pensé : des jeunes qui veulent devenir des stars ? Laissez-ça à Un, Dos, Tres et consorts. Ou alors il faudrait apprendre à être plus superficiel et inconsistant, à perdre de l’âme, à lâcher les descriptions en relief. C’est pas une de ces séries pour les jeunes qui veulent rêver d’un monde de célébrité et de perfection, ça, c’est d’une autre trempe.
Les séries coréennes, je n’y pense pas assez souvent.
Séries coréennes
coucou !
Je te lis depuis un bon moment, ravi de voir des critiques intéressantes sur des séries japonaises.
Télévore comme toi, je me suis également ouvert aux fictions asiatiques depuis quelques années maintenant. En matière de fiction asiatique, je dirai que j’en suis à 30 % japonais, 70 % coréen. J’attendais depuis longtemps tes critiques sur des séries coréennes. Oui, j’ai un net penchant pour ces séries, même si ça ne m’empêche pas d’apprécier de nombreuses séries japonaises.
Over the Rainbow, j’avoue que je ne l’ai pas vu.
Mais peut-être puis-je te conseiller des fictions que je trouve à la fois émouvantes et intéressantes (mes chouchous, quoi) :
– Flowers for my life (une réflexion sur la vie et la mort), qui peut changer sa perception sur la vie (eh oui !)
– Alone in love (sur l’amour entre divorcés).
-The First shop of Coffee Prince (plus léger et ado, mais vraiment craquant et qui donne la joie de vivre)
– Soulmate (un ton un poil plus adulte mais extrêmement romanesque)
Tu pourras lire tout ceci et d’avantage sur la section du forum auquel je participe (note bien que ce message n’est pas pas de la pub déguisée).