Une conclusion s’impose : les certitudes, c’est totalement exclu en matière de téléphagie. Que ce soit clair une fois pour toutes.
Car si j’ai une aversion immodérée pour Yui Aragaki en tant que chanteuse (je pense très sincèrement que des gens meurent d’ennui en l’écoutant, et vu les ventes de ses CD, l’hécatombe devient inquiétante), pour autant, je suis bien forcée de reconnaître, après avoir vu le pilote de Smile, qu’en tant que comédienne, elle a ses bons moments.
Que je n’avais pas vus dans Code Blue, mais ne soyons pas mesquins.
Pourtant Smile ne manque pas de défauts, le premier (et le pire de tous) étant son incompétence à exploiter un excellent démarrage, le pilote s’embourbant progressivement dans une narration erratique et désorganisée comme j’en ai rarement vu. Non que le pitch soit épatant, mais il avait un mérite (et non des moindres) qui était de nous offrir quelque chose d’un peu différent de la simple histoire d’amour qu’on a tous déjà vu quinze fois, et qu’on verra quinze fois à la saison suivante, et qui me font tant trépigner que je me retrouve à préférer des séries policières, c’est dire. Mais une fois encore, en matière de téléphagie, pas de certitude : ce que j’abhorre dans une langue, je peux l’adorer dans une autre, et vice versa, les dorama m’auront aussi appris ça.
Mais voilà : Yui Aragaki dans Smile, c’est… je ne sais pas… comment vous expliquer ? Il faudrait mettre dix tonnes de barbapapa sur plein de coussins moelleux et doux, du velours peut-être, avec un doux parfum de fleur vanillée, et d’endormir là-dedans, pour comprendre l’effet surprenant qu’a Yui Aragaki dans Smile.
Vous ferez l’expérience chez vous, promis ? Il en va de votre compréhension de ce post !
En-dehors de l’adorrrrrable Yui Aragaki, il y a… une histoire qui commençait bien, donc, mais qui part complètement en cacahuète. Là où on aurait pu parler d’immigration au Japon (grand sujet, pourtant), ou de racisme (corollaire, donc), ou de délinquance (pourquoi pas), de réinsertion professionnelle (ç’aurait été couillu), de procès (genre peu exploité au Japon pourtant)… voire même juste d’amuuuur, à la rigueur… Au lieu de ça Smile parle d’un joyeux bordel d’éléments scénaristiques qui se mélangent les uns aux autres comme dans une soirée échangiste. Bon, la comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais c’est un peu ça, le résultat : un truc bâtard où on ne sait pas à qui appartient cette cuisse et à qui appartient cette main, un fouillis d’amourette adolescente, de bandes rivales, de trafic de drogue, de procédure judiciaire, de vie en prison, de dur labeur pour surmonter les problèmes (oui c’est un dorama japonais, vous vous attendiez à quoi ?), et de cochon. Vraiment.
Inutile de dire que toute la barbapapa du monde ne vous permettra jamais de comprendre à quoi sert le pilote de Smile.
Bien, bien, bien…
Au moins, j’aurai été prévenue si le sondage que je viens de lancer le donne gagnant contre « DoS Deka ». Je me plierai à la volonté du peuple quoi qu’il arrive ! ^^
Passe une bonne journée.