Je me souviens encore de la toute première fois où j’ai vu le pilote de New York 911. Il était tard, j’habitais alors ma toute petite chambre de bonne à Paris, et quand j’étais allongée dans le lit, je pouvais changer de chaîne avec les pieds sans même chercher la télécommande. C’était petit, mais ce soir-là, ça a été grand. Terrassée par l’adrénaline de la scène dans l’escalier, j’ai compris dans l’instant que ce que je regardais, c’était une série qui allait me plaire. Et effectivement, pendant quelques temps, elle m’a plu. Tant que j’ai su ressentir l’adrénaline sans avoir l’impression qu’il n’y avait que ça à prendre. Et puis plus tard, sans regret ni nostalgie, je suis passée à autre chose. Je n’ai jamais regardé la dernière saison, et je m’en fiche un peu, sincèrement.
Trauma ? J’en attendais la même chose, soyons clairs. Donc c’était forcément mal parti. J’espérais trouver quelque chose d’émotionnellement motivant, et où je n’aurais pas trop l’impression d’être prise pour un veau. Le pilote n’a pas su me convaincre sur ce dernier point ; d’ailleurs pour un résumé précis et éclairé sur la série, c’est pas compliqué, il suffit de lire ce tweet de Pierre Langlais. Vous avez tout compris.
Concrètement, pour vous résumer le truc, Trauma, c’est à la fois du secourisme intense, et l’histoire de secouristes qui ont survécu à un accident. D’où le jeu de mot sur le titre. Ha. Ha. Ha.
Regarder cet épisode m’a ramenée à une réflexion que je me fais souvent (et encore hier soir devant Shérifs à Los Angeles… c’est pénible une insomnie qu’on ne peut pas meubler avec une bonne série), qui est que depuis quelques années, on trouve beaucoup plus rarement que dans les années 90 des séries d’action pure, et surtout, pas honteuses de n’avoir que ça à proposer. Le tort de Trauma, c’est finalement de chercher, avec sa petite mythologie misérabiliste, à se faire passer pour une série dramatique. Il aurait fallu assumer.
Pourtant, je dois admettre que je ne suis pas aussi refroidie par les personnages que d’autres de mes collègues qui ont déjà parlé de la série (je pense à freescully dont je viens de lire la critique), principalement parce que le personnage de Reuben, interprété par le très yummy Cliff Curtis, m’a semblé plus original que la plupart des salauds de télévision, plus en relief. Et que, oui bon, il est yummy, quoi. Ne nous mentons pas.
Du coup, je vous avoue que Trauma m’a surtout permis de me dire « tiens, je pense que je vais explorer la filmo de Curtis », ce qui est toujours bon à prendre, vous êtes d’accord avec moi. Faut juste que je me motive pour finir celle d’Amber Tamblyn avant mais, bon…
Cette découverte mise à part, Trauma, ce sera sans moi.
Trauma…tisée ?
Hum… Oui, sinon, quoi d’autre… Ah bah que à la rigueur, c’était une série que je mettais dans la catégorie « à voir sûrement un jour » (avec la fin de discours habituel, en VF et tutti quanti).
Si ça explose de manière spectaculaire, à la rigueur même si ça larmoie un peu à côté, hein… Faut voir !