Friends with benefits

18 août 2009 à 23:55

On aurait pu penser que, bon, vu que j’écoute sa musique, je me serais précipitée sur les débuts d’actrice d’Ai Otsuka, chanteuse japonaise que peu de monde ici ne connait, mais vous savez où vous éduquer. Et pourtant non, ça ne m’a même pas effleuré, et ce n’était pourtant pas faute de savoir pertinemment qu’elle tenait le premier rôle de la petite série Tokyo Friends.

Il faut dire que Tokyo Friends, pour la petite histoire, n’a pas fait grand’chose pour marquer les esprits : seulement 5 épisodes (même pour une série japonaise, c’est peu !), pas de diffusion télé mais une sortie directe en DVD… et surtout, un scénario sérieusement pauvre. Le problème n’est pas tant que l’idée n’ait rien de très nouveau d’ailleurs (des jeunes qui se cherchent et font leurs choix tout en vivant une franche amitié), que le fait de n’avoir rien su en dire de nouveau. La nuance est de taille.

Ai Otsuka interprète donc Rei, une petite provinciale qui en a tellement marre d’habiter le trou du cul du monde, qu’elle se tape 16 heures de transports pour rallier la capitale. C’est dire si l’envie de s’enfuir est tenace. A Tokyo, elle retrouve son amie d’enfance Akemi qui vit dans la grande ville depuis quelques années, y a fait ses études, y cherche un boulot, mais ne semble s’être jamais vraiment acclimatée. A contrario, Rei fait quasiment des étincelles : elle a trouvé un boulot dés son arrivée (oui, c’est une série de science-fiction, on peut le dire), se fait des amis quasiment dans la foulée… et quand Akemi décide de retourner dans leur trou perdu natal, elle hérite même de son petite studio. Franchement, Rei ne s’en sort pas si mal. Mais ce ne sont que les apparences, puisqu’elle n’a aucune idée de ce qu’elle veut faire ensuite. Le job dans le resto, d’accord, pour faire la transition, mais ensuite ? Qui est-elle vraiment ? Que veut-elle faire ?

En fait, le gros défaut de Tokyo Friends, c’est de passer derrière Orange Days qui posait toutes ces questions avec beaucoup plus de finesse. On ne peut pas vraiment s’ôter de l’idée que le scénario est plus un prétexte qu’autre chose quand il s’avère que Rei finit par intégrer, un peu par hasard (c’est toujours par hasard) un petit groupe de musique complètement méconnu, et qu’elle en devient la chanteuse. Oui, la chanteuse est devenue actrice pour interpréter une chanteuse, on sent le rôle de composition. Étonnant d’ailleurs que la chanson FRIENDS qu’on entend à plusieurs épuisantes reprises dans le pilote ne soit pas sortie en single (seulement en face B d’une autre chanson), les Japonais perdent vraiment la main côté marketing…

Du coup, et bien que l’accent d’Ai soit charmant, son jeu relativement solide, et les dialogues pas trop indigents, on reste largement sur sa faim. Complètement le genre de truc sur lequel il faut faire l’impasse, et à laisser aux fans. Ca reste l’exemple parfait de série un peu commerciale (illustration par l’exemple : on en a ensuite sorti un film, où Otsuka, pas prête à tuer la vache à lait, a repris son rôle) dont l’intérêt ne dépassera que rarement les frontières nationales parce que, sortie de la machine à pognon, que vaut cette série ? Pas trois cacahuètes et tout juste deux.

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2 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    Tiens, je me demande si je ne l’ai pas sur une galette cette série (mais ça ne m’a jamais finalement beaucoup inspiré, et là, tu motives pas vraiment plus… ^_^; )

    Et puis Ai Otsuka, à part Planetarium…

  2. IWM dit :

    Pas trop motivé non plus pour cette série mais quand même une petite envie de jeter une coup d’oeil, histoire de voir Ai Otsuka

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