Quand il est sorti, je ne l’ai pas regardé. C’est en fait une bonne chose car je ne lui aurais probablement pas accordé plus d’attention que ça. Mais aujourd’hui, après avoir vu le pilote de The Secret Life of the American Teenager, j’ai trouvé dans le dorama 14 Sai no Haha un intérêt tout particulier.
L’histoire est en fait assez classique : une petite jeune fille de 14 ans, dont les parents n’imaginent pas un seul instant qu’elle puisse être sexuellement active, tombe enceinte. Mais au-delà de ce pitch, la réalisation est bien sentie et surtout on se garde bien de tomber dans un excès ou un autre. Miki se prépare-t-elle des complications dans la vie ? Assurément. Mais il n’y aura pas de mise en accusation par la série elle-même, bien que le fait ne soit pas forcément accepté avec la même vigueur par tous les personnages. Miki n’est pas une vilaine méchante, que ce soit clair.
C’est là que je suis contente de faire la comparaison avec The Secret Life gnagnagna. Alors on y va !
– Dans 14 Sai no Haha, la première fois de Miki (également relation sexuelle fatidique) est montrée avec tendresse ; dans le pilote de The Secret Life, on ne la montre même pas, sous-entendu on parle juste du fait que ça s’est passé, et pas de ce que ça représentait dans l’instant.
– Dans 14 Sai no Haha, tout un épisode tourne autour de l’avortement ; dans The Secret Life, au moins 12 centièmes de secondes y sont consacrées. Il est bon de noter que l’entourage de Miki VEUT qu’elle avorte. Ses parents l’emmènent eux-mêmes à la clinique.
– Dans 14 Sai no Haha, le corps médical est représenté par l’un de ses membres les plus impressionnants ; dans The Secret Life, il est tout juste représenté dans le pilote. Le médecin de Miki (qui l’a aussi mise au monde) est une femme, ça joue peut-être dans les nuances qu’elle est capable d’apporter.
– Dans 14 Sai no Haha, plus on parle de la grossesse de Miki, plus on parle de Miki quand elle était petite ; dans The Secret Life, on essaye de taire les deux au maximum. Notons que c’est la façon que ses parents ont de lui rappeler les circonstances de sa naissance qui vont mettre le bébé à venir au centre du discours, au lieu d’en faire un élément perturbateur.
– Dans 14 Sai no Haha, la grossesse de Miki est peut-être un évènement surprenant et, on peut le dire, terrifiant pour chacun des concernés, mais en tous cas, ce n’est pas la fin du monde. Miki est très entourée (ça va l’aider à faire un certain tri, dirons-nous).
Rappelons que si la société japonaise n’est pas imprégnée de culture chrétienne comme celle, évidemment, des États-Unis, dans l’absolu elle a tendance à préférer ses ados vierges aussi, et la réaction de l’entourage de Miki (notamment à l’école) montre bien que c’est quand même assez mal perçu. Mais la grosse différence, c’est la notion de péché. Ce que Miki a mis en danger, c’est son innocence d’enfant insouciante, et son avenir scolaire donc professionnel. Pas son âme. Le poids religieux n’empêche pas un questionnement moral, mais en tous cas il n’y a pas de réponse absolue. Sous-entendu : si Miki se comporte bien, si elle travaille dur, alors sa vie n’est pas forcément foutue et elle sera même réhabilitée aux yeux de sa société.
J’imagine que ce doit être l’un des avantages lorsqu’on vit dans une société réellement laïque.
Je reviens sur l’entourage de Miki, et notamment des grandes figures féminines qu’elle « rencontre » dans son épreuve : sa mère, son médecin, sa prof. Il y a du génie dans leurs échanges. J’ai donc choisi de traduire pour vous un passage où Miki consulte pour la première fois la gynéco qui l’a vue naître. Pour tout vous dire, quand je vois un dorama d’une telle honnêteté intellectuelle, je reste comme deux ronds de flan…
Bon, on a perdu un peu de qualité video avec les superpositions de réencodages, mais c’est pas grave ; merci aux sous-titres anglais de Massuki Fansub sans qui je ne serais qu’une âme errante.
Méditons, méditons, ces paroles pleines de sagesse :
« Si une jeune fille 14 ans a un bébé… est-ce que c’est un péché ?
– Non. Donner naissance à un enfant, quel que soit l’âge, n’est jamais un péché. Mais si une femme donne naissance à un enfant mais sans pouvoir l’éduquer, ne serait-ce pas un péché ? »
Cela dit, le message qu’envoient ces deux séries (pour ce que j’ai vu de The Secret Life, soit le pilote, et de 14 Sai no Haha, soit 5 épisodes), c’est quand même que la sexualité des adolescents, on peut faire ce qu’on veut, mais on n’arrive pas à l’empêcher, et ce quel que soit l’héritage social et/ou religieux. Parents, faites-vous une raison.
Soldat Chasteté ? Tombé au combat !
je pense que la différence entre les 2 vient plus de la forme que du fond. Parce que les éléments que tu cites sont aussi dans Slotat mais slt en cours de la saison.
Et la raison ça vient du format, il y a slt 1 saison de 11 épisodes pour 14 Sai no Haha, donc elle se doit de dire les choses beaucoup plus rapidement alors que Slotat est construite sur plusieurs saisons, rien que la saison 1 à 23 épisodes, donc le rythme ne peut être le même.
Cette question de la grossesse d’une lycéenne japonaise a aussi été largement soulevée dans le scénario de Koizora, c’est même ce qui me vient à l’esprit en premier quand je repense à ce drama, qui n’était pourtant pas censé être centré dessus.
J’ai trouvé ça très lourd, ça me rappelle aussi le personnage de Michiru dans Last Friends, qui est pourtant un de mes drama préférés. Mais je pense que ça me suffit, cette fois je passe mon tour
Je voulais te poser une question, et il me semble qu’en ce moment tu ne lis pas tes mentions, alors je me suis dit que j’allais te la poser en commentaire, comme ça tu la verras quand tu la verras et pourra y répondre quand/si tu le sens: je parcourais tes tags, et j’ai noté que tu avais des tags pour les réalisateurs, mais (sauf si j’ai loupé quelque chose) qu’il n’y avait que des japonais… alors j’ai aussi l’impression que tu as arrêté de t’en servir, mais cela m’a rendue curieuse, je me demande pourquoi à la base tu ne faisais ça que pour les réals japonais ? Il y avait une raison ?
Bon, pis j’ai quand même pas pris un article au pif pour poser ma question, j’avais envie de lire sur 14 sai no haha. Je me souviens que je n’avais vraiment pas accroché, mais je n’arrive plus à savoir pourquoi (je me souviens que Miura Haruma jouait assez mal, mais c’est tout) et ces derniers temps, j’hésitais à me relancer dedans pour voir. Donc je suis venue te lire sur le début, et c’est plutôt encourageant ! (Haha, je me souviens aussi avoir regardé le début de The Secret Life of the American Teenager mais là non plus, je suis jamais allée au bout)
Je n’ai listé les réalisateurs que pour des PV/MV uniquement 🙂 Comme je n’ai pratiquement que des clips de Jmusic dans ma (currently dusty) rubrique dédiée à la musique, ça explique que les noms que tu vois soient japonais. A une époque les tags commençant par des crochets apparaissaient en fin de liste des tags, je trouvais ça parfait, ça n’attirait pas l’attention sur des réalisateurs dont 98% de mes lecteurs n’ont rien à br-… péter, mais une mise à jour de WordPress a changé cet ordre et nous voilà maintenant forcés de scroller la page des tags à chaque fois, et j’hésite à dé-tagger ces pages pour alléger le problème. ‘Me tâte. ‘Verra.
Haruma Miura joue TOUT LE TEMPS mal. Je l’ai jamais vu bien jouer. Mais dans 14 Sai no Haha, l’avantage principal c’est de retrouver Mirai Shida à l’époque où elle avait encore une certaine fraîcheur, avant qu’elle ne passe par une phase adolescente awkward et que son jeu ne devienne répétitif, pour ne pas dire mauvais. Ca et Seigi no Mikata, c’étaient vraiment ses deux meilleurs rôles.
Haa, je vois, makes sense ! Merci, ma curiosité est satisfaite à présent 🙂 Et après, je ne pense pas vraiment que ces tags dérangent. Comme il y a beaucoup de tags, je pense que la plupart des gens font f3 pour trouver le tag qui les intéresse ? En tout cas c’est comme ça que je m’y prends perso, et donc c’est juste que j’étais intriguée.
Pour ma part, sinon, j’ai de l’affection pour Miura Haruma, et je tends à penser qu’il a quand même fait des progrès depuis ses débuts qui étaient… hum… *repense à Koizora (le film)**grimace*. Je n’irais pas prétendre que c’est l’acteur du siècle mais à une époque il pouvait vraiment me casser une oeuvre, et maintenant, j’aime bien le regarder (mais en même temps, justement, j’aime beaucoup le *regarder*, donc j’imagine que je suis biaisée). Je l’ai bien aimé dans Boku no ita jikan par exemple, même si je conseillerais pas ce drama, parce que… meh. Je l’aime bien aussi dans Last Cinderella (même si quand il s’énerve cela me fait rire, parce que… non, il est pas crédible)… mais ce drama est un gros foutage de gueule. Arf *will stick to Eita for now*
Quant à Shida Mirai, je la connais mal, à vrai dire. Enfin, je l’ai vue dans plusieurs dramas, et je l’ai apprécié dans la plupart je pense, mais elle ne m’a finalement marquée dans pas grand-chose sinon dans Sapuri. C’est con parce que c’est assez fade comme drama, et clairement pas le meilleur truc dans lequel elle ait joué, mais justement, je pense que c’est pour ça qu’elle ressort dans ma tête, parce qu’elle est au centre de mes dynamiques favorites. Je préfèrais voir le héros interagir avec elle qu’avec l’héroïne en fait… (ce qui dans une romcom est assez balot quand même). C’est te dire: il y a Kame ET Eita dans ce drama, et je l’ai quand même trouvé fade, alors tout ce qui avait de l’intérêt (cheveux des dits Eita et Kame compris) n’en ressortaient que plus.
*va regarder des photos des cheveux d’Eita*
*losing all credibility*
*idc*
Oh et btw, pour répondre à ton tweet (merci d’avoir prévenue ♥ C’est dommage que ton site ne le fasse pas car souvent je ne sais pas du tout si tu réponds ! Je vérifie, pendant un temps,mais après j’oublie), tu n’as aucune excuses à faire voyons 🙂 ♥
Bah j’ignorais que F3 faisait la même chose que CTRL+F. Il ne sera pas dit qu’on apprend rien par ici ! (personnellement je ne passe même plus par la page des tags, je tape directement les noms de série dans la barre XD )
Je suis surprise, ça t’a pris 2 commentaires avant de mentionner Eita. Tu te ramollis avec l’âge !