C’était une drôle d’expérience que de passer tous ces génériques sur ordinateur. Comme je suis pour le moment en train de rôder ma technique, et d’en tester les limites (plusieurs cassettes m’ont fait le sale coup de ne pas du tout être décemment encodables), je ne cherche pas à ripper un épisode complet, mais plus à jouer avec les options, comprendre les possibilités qui me sont offertes, et puis, me faire plaisir. Vu la taille de ma telephage-o-theque, il vaut mieux commencer avec légèreté de toutes façons. Je ne sais que trop bien que des heures de rip m’attendent, fastidieuses.
Donc, disais-je : encodage de videos. De génériques, pour être précise ; et ce n’est pas anodin.
J’ai commencé tout naturellement avec Une Maman Formidable, il y a quelques temps. Je savais que ce générique faisait partie de mes priorités, et je suis donc allée droit au but. J’ai alors fait ce que j’aime le plus faire au monde pour me détendre : je me suis assise, et j’ai sorti les VHS de la telephage-o-theque une par une, pour en faire des petites piles, puis des grandes piles, puis des piles qui tombent. D’abord les zéros, ensuite les cent, et croissant selon le chiffre des centaines. Un peu de musique dans l’appartement. Le bruit des bobines qui ruent dans leur boîtier noir. Les chats assis sur la petite table blanche, qui me regardent perplexes. Mon rituel.
Une fois que j’ai eu trouvé pluseus cassettes comportant un épisode d’Une Maman Formidable, je suis retournée à mon ordinateur. J’ai pris le magnétoscope su mes genoux. J’ai calé la cassette au bon endroit. J’ai lancé le rip. J’ai sauvegardé la video.
J’ai pleuré. C’était mon premier générique encodé à la main, et surtout, c’était celui-là.
J’ai laissé le goût de l’expérience s’impreigner en moi, pendant quelques jours. J’ai regardé le générique plusieurs fois. Il était à moi. Pas dans le sens où j’avais envie de le garder pour moi, ou que c’était une exclusivité ladytelephagy (bien que ce soit le cas aussi, mais du moment qu’on crédite le blog, on peut la poster partout), non, c’était le mien parce que ça me ramenait à un espoir téléphagique intime, qui étrangement, s’était réalisé après des années.
Puis, je me suis décidée à m’occuper d’autres génériques. Ou plutôt : j’ai réalisé que je n’étais pas obligée de m’arrêter à cette première satisfaction. J’ai donc repris le chemin de la telephage-o-theque, frénétique. Avec une autre technique : je saisissais les cassettes par poignées. Je lisais avidement les titres. Je cherchais des séries bien précises. Celles que je devais encoder absolument. Euphorie !
Et puis, entre deux séris sympathiques mais pas nécessairement vitales, je suis tombée sur LA série. Oh mon Dieu. C’est elle. Oh mon dieu, on y est. Enfin. C’est le moment.
Le magnétoscope est bouillant sur mes genoux. Il râle un peu. Je clique de la main droite pour lancer le processus, tandis que sans vraiment y penser, je tapote de la main gauche l’appareil qui grogne dans mon giron. Allez mon grand, encore une. Juste une. Ne va pas me découper la bande, hein. Juste encore cette fois, après je te laisse tranquille pour la soirée. Je lance la video. Puis l’encodage. Je vérifie le résultat. Oh mon Dieu, c’est bien lui. Mon générique. I gotta relearn the basics that I never learned anyway… c’est ça, c’est exactement ça. Je regarde le générique une fois. Deux fois. Trois fois. Je ris et je pleure.
Après toutes ces années à écumer internet, à surveiller les hauts lieux de cagoulage et les autres, à manifester ma déception, à espérer qu’un autre aura la bonne idée de le faire.
Finalement il m’aura suffit de 75€, d’un magnétoscope grabataire, et de quelques manipulations. C’était finalement si simple.
J’ai considéré le fichier sur mon ordinateur. Son nom. Son poids. Sa durée. J’en ai relancé la lecture. C’est bien lui. Pas de doute. Maintenant, je peux le regarder à volonté, et ça semble si simple. Je l’ai regardé à nouveau. Si je veux, je peux même le regarder en boucle. Et encore. Et encore. Ce tout petit fichier de quelques mégas à peine. Et encore. Pourquoi ça a pris tant de temps ?
Et encore.
Et encore…
Si tu parles de la série qui m’a fait découvrir ton blog (cherche dans les commentaires, pour une fois que c’est pas à nous de chercher pour un jeu ^_^), même si tu n’as pas le pilote j’aimerais beaucoup un post la preuve par 3… Je me désole moi-même de n’avoir jamais conservé ces épisodes… En particulier de la première saison…
Oh si, je me souviens ! Je n’ai effectivement pas le pilote mais j’attends de retrouver le premier épisode dont j’ai parlé, et qui sert très bien de présentation.