Je suis exténuée mais heureuse d’avoir attendu jusqu’à la diffusion des deux premiers épisodes de Minuit, le soir sur France2.
Si vous aviez été une petite souris sur le pas de la porte, ou l’un de mes voisins aux fenêtres ouvertes sur le silence nocturne, vous auriez entendu mes acclamations successives, entrecoupées de rires et de « wow ! ». Je manquais de vocabulaire, mais il faut dire que je me suis pris une belle claque.
Je m’attendais à un ton pessimiste. En revanche, je ne m’attendais pas à des dialogues aussi fins, et surtout à une gestion aussi spectaculaire des silences. La course-poursuite et l’annonce de la revente, dans le premier épisode, c’était très fort. D’ailleurs c’est dingue à quel point la dernière scène du pilote est ressemblante avec une scène que j’avais écrite il y a des années, m’enfin c’est pas le sujet.
On n’a pas simplement un bon sujet, pas simplement une histoire originale, pas seulement un point de vue bien à part, non, il y a une âme dans cette série, une âme sombre mais une âme quand même, intelligente, subtile et avec un regard bien à elle. Efficace mais pas artificielle, intelligente mais pas bavarde, Minuit, le soir est une promesse tenue.
C’est rare qu’une série ressemble autant à ce dont ses fans nous en avaient dit.
Chapeau bas.
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Minuit, le soir de SeriesLive.