A la demande quasi-générale (mais sur Twitter… zavez peur d’Albanel ou quoi ?), voici un post La preuve par trois dédié à Lunch no Joou, un jour à marquer d’une pierre blanche puisque c’est la toute première fois qu’une série nippone a les honneurs de cette rubrique. A ce stade, ça relève de l’expérimental…
Mais quand il y a de la demande sur une série venant d’un pays dont les fictions sont méconnues par une majorité du public téléphagique, j’ai pas tellement envie de faire ma maligne et trainer en chemin, je me saisis de l’occasion pour apporter la bonne parole. Et si jamais à l’avenir, je parlais d’une autre série japonais qui vous intéresse, n’hésitez pas à réclamer aussi des postes La preuve par trois, ils sont aussi là pour ça. Surtout que toutes les séries nippones que je regarde ont des hardsubs en anglais, souvent ponctuées d’explications culturelles, bref c’est à la portée de beaucoup d’entre vous (hélas pas tous j’en ai conscience, mais bon).
Et n’oubliez pas que si vous voulez une présentation plus littéraire de la série, j’ai fait un post à ce sujet que vous retrouverez sans peine grâce aux tags…
Comment aurais-je pu commencer ce post autrement que par une capture d’omurice ?! Dans la cuiller et à l’envers, vous pouvez voir Natsumi, aussi. Le pilote va en effet passer le plus clair de son temps à nous familiariser avec ces deux personnages principaux. La cuisine de l’omurice est montrée de façon assez détaillée et en même temps très alléchante (et entre nous soit dit, tout ce qui se prépare dans les cuisines du Kitchen Macaroni donne envie), non sans être dénuée d’une certaine poésie, et relevant de l’amour du travail bien fait, à l’ancienne, sans pour autant nous sortir les violons. La présentation de Natsumi est, si on y pense, sur le même mode… L’un serait donc fait pour l’autre, et inversement ? En tous cas tout cela donne vraiment envie, de suivre les aventures de Natsumi comme de planter sa cuiller dans un bon omurice. OMURIIIIICE.
Ce crétin à côté de Natsumi, c’est donc son soi-disant promis. Je sais pas pour vous, mais un mec avec une tête de vainqueur pareille, je me méfierais d’instinct. Dans la famille, personne n’est dupe, cela dit, et ce qui devait être un petit mensonge sans grande importance commence à virer au lavage de linge sale en famille. Les frères sont particulièrement sceptiques vis-à-vis du fils prodigue, et Natsumi, qui devait juste rendre service en échange d’un omurice de génie (et qu’elle a su apprécier même si elle n’y a pas goûté longtemps… c’est d’ailleurs une vraie malédiction dans le pilote, elle n’a jamais le temps de finir son assiette), se retrouve au beau milieu des problèmes de la famille Nabeshima. Et touchée par la fratrie (et par le patriarche silencieux mais inspirant le respect), elle s’implique largement plus que prévu.
La leçon de Japonais du jour sera la suivante : à plusieurs reprises, vous allez être mis devant des sous-titres assez intrigants. Par exemple un personnage censé s’appeller Yujiro est appelé Yu-ni. L’explication est la suivante : oniisan, c’est le mot pour frère. Les Japonais aiment ajouter des suffixes pour indiquer leur degré d’intimité avec une personne, et « ni » est justement dérivé d’oniisan. Donc quand on appelle son frère Yujiro, on peut l’appeler « frangin Yu », soit Yu-ni. Et ainsi de suite. Dans la capture ci-dessus, vous trouverez donc « Nat-chan », chan étant la façon de montrer qu’on traite une fille (petite fille, jeune fille, jeune femme) comme une proche, c’est plutôt tendre comme suffixe (ici, évidemment, il s’agit de faire du forcing et montrer que Nat-chan est quasiment de la famille pour les frères). L’équivalent pour les garçons est le suffixe kun, employé une seule fois dans le pilote autant que je me souvienne. Considérez que vous avez gagné 1 point de QI.
Comme j’ai essayé de l’illustrer dans mon choix de captures (vous n’imaginez pas le travail que je fais autour de ces captures à chaque fois), l’épisode va progressivement passer du tout-léger au plutôt dramatique, dans le sens où au départ, on suit le caractère de Natsumi dans ses déboires professionnels et surtout dans sa quête culinaire, tandis qu’au fur et à mesure de son arrivée dans le monde des Nabeshima, les choses vont devenir moins caricaturales. Le portrait du père Nabeshima est par exemple superbe. C’est un homme a priori un peu difficile d’accès, mais on sent qu’il est très digne et qu’il aime ce qu’il fait, et qu’il aime le faire bien, par-dessus le marché. Ce bon Yujiro aussi est un personnage très sympathique, on sent le gars qui en bave et qui en a marre de vivre à la dure, mais qui en même temps a une haute opinion de son travail et l’investit beaucoup. Et pour finir, c’est la carapace de Natsumi elle-même qui va s’effriter. La fin de l’épisode est réellement touchante. Mais l’ensemble parvient à être drôle… C’est une jolie performance.
Bref, à vos couverts, vous pouvez attaquer pendant que c’est chaud (j’ai été obligée de recourir, exceptionnellement, à un autre moyen de cagoulage, je ne sais pas combien de temps ça restera là), et n’oubliez pas de dire au chef ce que vous aurez pensé de ce petit post mitonné avec amour !
Le gars avec une tête de vainqueur (Shinichi Tsutsumi) a des rôles plutôt ingrats dans les drama que je connais J’avais regardé les 2 premiers épisodes de Lunch no Joou mais je ne sais pas pourquoi, j’ai décroché. Ça vaudrait la peine de retenter le coup, surtout que l’eau a coulé sous les ponts depuis, et le casting me plaît beaucoup ! Et jusqu’à présent je n’ai pas été déçu par les drama que tu recommandes, en particulier Ichi Rittoru et Attention Please )
Est-ce que les acteurs de sentaï arrivent à se récycler dans des séries plus conventionnelles ?
Revoir Kenji Oba (celui à qui il ne faut que 5 centièmes de secondes pour se transmuter…) dans KILL BILL m’y a fait penser…
Ca ne marche malheureusement pas chez moi
Problème de slot ou je ne sais quoi.
C’est bon, j’ai réussi. Merci beaucoup lady.
Bon, allez, tu m’as convaincue, je vais tenter mon premier dorama ^^ (enfin, au moins, le pilote =D)
Eh bien, pas mal, ce premier voyage dans le dorama. Et ça m’a donné sacrément faim, cette affaire ^^
Ma lady, je ne suis pas plus inspiré que cela ^^
Je ne suis pas attiré par le genre, je pense…snif !
Mais c’est pas grave je lis quand même.
La lecture, c’est de la culture aussi !