Critictoo ayant la bonne idée de nous donner un planning très clair des séries de l’été, je me suis aperçue qu’une série allait alors entamer sa seconde saison alors que je n’avais pour ainsi dire ni vu la première, ni même, osons le dire, entendu parler de la série. Et comme j’ai le sens du sacrifice, hein, vous me connaissez, bah je me suis dévouée pour aller voir de quoi il retournait. Voici donc ma rencontre avec les Browns, ou plutôt, de son nom complet, ma rencontre avec la série Tyler Perry’s Meet the Browns. Et si votre curiosité vous titille, pas de soucis, c’est un post La preuve par trois !
Avant de commencer, je tiens juste à souligner mon admiration devant une série qui a commencé en janvier 2009, et qui va déjà entamer sa seconde saison. A ce rythme, les exploits de House of Payne (même coupable, même chaîne), créée en 2006 et comptant déjà 6 saisons, ne sont pas loin d’être battus…
Qui est Tyler Perry ? En France, personne, autant le dire. Aux Etats-Unis, c’est le Bill Cosby des temps modernes. Bon, en synthèse, disons, hein. C’est même pour ça que le titre de la série indique clairement son appartenance à l’oeuvre du bonhomme. Une fiction estampillée Tyler Perry, c’est une sorte de label rouge de la télévision afro-américaine, quoi. Et si je vous dis tout ça, c’est pas juste pour me vanter de quelques connaissances fraîchement acquises sur le sujet, mais bien pour vous prévenir : si vous faites une allergie aux sitcoms par les blacks, avec des blacks, pour les blacks, ça va être très compliqué d’aborder Meet the Browns l’esprit serein. Parce que dans la collection « caricature », ça se pose là, comme souvent avec les sitcoms du genre (si on peut parler de genre). Le personnage principal, Leroy Brown, est pas mal dans son genre, et ajoute à l’accent typique une voix de fausset à faire pâlir Farinelli.
Parlons un peu de l’histoire, à présent. Meet the Browns propose un contexte au moins un peu original, pour une fois, dans le contexte de la plupart des sitcoms, même si on pourra arguer que quand on adapte à la télévision une histoire qu’on a déjà plus ou moins portée sur les planches et sur grand écran, l’originalité reste toute relative. Bref, dans Meet the Browns, notre Leroy Brown a hérité d’une vieille bicoque, qu’il retape afin d’ouvrir avec sa fille Cora une maison de retraite. Les deux personnages ont déjà été introduits au spectateur par le biais des oeuvres sus-mentionnées, et le pilote ne permet pas immédiatement de le savoir, mais en fait père et fille ont une histoire un peu compliquée, qui explique que leur relation soit l’objet de nombreux gags. En plus de cette cohabitation, il faut donc compter sur la gestion de la maison de retraite, et donc les employés, les retraités eux-mêmes, et les difficultés (comme par exemple la concurrence d’un autre foyer, la paperasse administrative, etc…). Bref pleins de ressorts qui permettent de relativement s’en sortir côté intrigues potentielles, ça change quand même un peu.
Et là, sous vos applaudissements nourris, je demande que tout le monde se lève pour saluer l’arrivée de K Callan, oui, la K Callan de Loïs & Clark, les nouvelles aventures de Superman, plus pétillante que jamais, et surtout, bigrement relookée pour l’occasion. Assurant le quota blanc de la série (ce n’est que justice, quelque part), elle est l’un des personnages qui promettent le plus de fraîcheur et de drôlerie à la série. Si vous ne devez avoir qu’une seule raison de regarder Meet the Browns, ce sera celle-là. Son rôle d’actrice sur le retour, distinguée mais un peu raciste sur les bords, vivant complètement hors de la réalité, est vraiment génial. Alors d’accord, ce n’est qu’un rôle secondaire, mais ça suffit grandement à faire de ce pilote une série regardable là où je risquais à la base de devenir franchement maussade. En plus, côté look, ça se pose carrément là !
Bref une série honnête, sans plus mais de justesse, sauvée in extremis par quelques idées à peu près sympas mais qui n’auront que très peu de raisons de vous captiver sur le long terme si, comme moi, vous ne raffolez pas des sitcoms avec rires automatiques à intervalles réguliers, personnages trop caricaturaux pour être drôles, et dialogues exagérément grotesques. Voilà bien le genre de sitcoms dont on espère depuis une décennie qu’ils vont finir par disparaître, et en fait non, et en fait c’est pas si grave. Pour culture, c’est marrant à voir une fois, pour s’apercevoir que les codes du genre n’ont pas évolué d’un cil depuis le temps, et puis après on passe à autre chose avec la sensation du devoir accompli, et chacun vit sa vie. En l’occurrence, vous l’aurez compris, je ne vais pas guetter la seconde saison de Meet the Browns ce soir sur TBS, mais au moins, si on me pose la question, je saurai de quoi il retourne. Et du coup maintenant, vous aussi.
Et sinon, vous voulez être éduqués sur House of Payne aussi, ou…?
Ah bah voilà, suffit que K Callan soit en rousse pour que tu succombes… lol (C’est normal que je pense à Mona ou bien…).
C’est vrai, j’avais même pas fait le rapport avec la couleur de cheveux… Cela dit, NON, je n’ai pas succombé.