Je vous l’accorde, si je ne suis pas partie d’un très bon pied avec Roommates, c’est d’abord et avant tout parce que ce titre, c’était le mien. Je l’avais choisi pour une série que j’écris depuis quelques temps, et bon, c’est vrai, j’avais rien bloqué officiellement, mais tout le monde à Hollywood savait qu’il était à moi, ce nom de série. Donc voilà, c’est un affront qu’il faudra laver, Robin, et je sais que c’est toi, t’as toujours été jalouse du super titre que j’avais trouvé et qui d’ailleurs est beaucoup plus original dans le contexte de ma série que de la tienne. Bah tu vas l’avoir dans l’os parce que ton petit show, il va se faire annuler vite fait bien fait, et ya aucune loi qui interdit que je reprenne le même titre ensuite, et je le prouve : The Closer / The Closer. Aha !
Bon, c’est vrai que je vous continuerais volontiers ma petite blague sur le titre (anecdote vraie, en plus ; enfin, à part pour le menu détail qui fait qu’à part moi personne ne connaît l’existence de cette série que j’écris, mais sinon c’est entièrement vrai), mais le soucis c’est qu’à un moment, je vais devoir parler de la série.
Si ; si je le sais bien, il faudra. C’est la loi du genre. J’ai commencé le post, je vais devoir le finir… c’était un peu comme creuser ma tombe, mais bon.
C’est là que commencent les choses douloureuses, en fait. Parce que sur le papier, Roommates est une comédie… mais en vrai c’est pas drôle. Pas du tout. Sur une échelle personnelle de 1 à 10, 1 étant Eastbound and Down, et 10 étant, bouh ya du choix mais je vais dire, mettons, Une Nounou d’Enfer (au pif), Roommates se situe, et j’arrondis au point supérieur hein… environ à -30. Pour vous situer.
C’est, comment vous décrire ça, une sorte de sous-The Big Bang Theory, mais sans théorie ; et certainement sans big bang. Et les filles ne sont même pas aussi jolies que la bille de clown de Kaley Cuoco, vous voyez le truc (et vous savez ce que je pense de la bouille de cafard bouilli de Kaley Cuoco). Genre si vous bandiez devant Sister, Sister, là peut-être qu’il y a un espoir pour vous, sinon ya rien à voir (encore qu’il y aurait motif à inquiétude, du coup, pour votre cas, mais on va pas aborder la psychiatrie un dimanche, hein).
Les personnages sont évidemment très stéréotypés. La blonde, conne, mais conne, une vraie blonde ça ya pas de doute, qui ne comprend rien, rien de rien, une vraie blonde quoi, tout pareil, qui couche avec un connard juste parce qu’il a un pénis et elle un vagin, et dans tout ça ya le pauvre maigrichon genre Rusty de GREEK, qui essaye de se caser avec la blonde mais qui de toute évidence ne joue pas dans la bonne catégorie ; notons que notre geek (ça devient le nouveau quota ou quoi ?) a aussi un copain timbré, mais pas timbré aha, ce mec il faut trop l’inviter à notre prochaine fête, non, plutôt timbré pimpompin… Et puis il y a la copine de la blonde, qui sait toujours ce qu’il faut pour tout le monde et ouvre sans arrêt sa grande gueule pour le dire, mais qui vient de rater sa vie. Et il y a un autre coloc qu’on voit à peine mais on s’en fout, il a une belle gueule, enfin disons que j’ai arrêté de vomir quand je l’ai vu, quoi. Voilà, les personnages c’est ça.
Vous voulez que je je vous présente l’histoire ? Bah, pff… non je peux pas qualifier ça d’histoire, disons qu’il y a un vague pitch de départ mais… de là à dire que c’est une histoire, non, décemment je peux pas, c’est au-dessus de mes forces. Donc le petit geek (enfin, même pas un vrai geek en fait, juste un mec né sans burnes) il aime la blonde depuis le lycée, et il devrait se repaître de la joie qu’elle se rappelle qui il est après tout ce temps, mais non, il profite qu’une place s’est libérée dans la colocation pour essayer de vivre avec elle et se placer. Et on sait tous à quoi ce genre de pseudo-intrigue va aboutir : soit rien, soit n’importe quoi. Je suis pas encore sûre de ce qui est pire, à ce stade.
Et les gags. Il faut vraiment qu’on aborde les gags ? Non, vraiment ? Si vous insistez… Bon, alors… pour vous donner une idée du truc, ya un moment où ya de lourds sous-entendus sur la masturbation. Oui ça vole haut, pourquoi cette question ? Et le truc c’est qu’en plus, ce passage-là… il est leur plus drôle. Je crois. C’est difficile à dire, dans le fond, parce que c’était pénible et laborieux de bout en bout, et que toutes les scènes étaient aussi prévisibles les unes que les autres. Mais avec cet incroyable point en commun : c’était jamais drôle.
Je vous en écrirais bien un peu plus sur cette série consternante mais j’ai un gros soucis logistique, c’est que je ne peux pas en même temps taper sur mon clavier, et me tenir la tête entre les mains pour faire une ravissante imitation du Cri de Munch. Mais sachez que le cœur y est.
Gâcher mon titre pour une série pareille, nan mais j’vous jure, hein…
On se pend, on s’immole par le feu ou on ouvre la fenêtre et on se met à jouer à Mike Brant devant SISTER, SISTER, mais bander ?!!
Y’a aussi la solution de changer de chaîne, mais si on vient de casser sa télécommande c’est plus difficile…