Analyze this

6 février 2009 à 1:04

J’avais promis à un grand timide de ma connaissance de donner une seconde chance à In Treatment, dont j’avais regardé le pilote il y a quelques temps mais qui m’avait mise mal à l’aise. C’est en voulant retenter ce pilote que je suis tombée sur Huff, et je me suis souvenue que je voulais vous faire découvrir la série…


Là par où le drame arrive. Huff mène une vie parfaite, avec sa gentille femme, son beau cabinet où il reçoit ses clients, son meilleur ami avec qui il déjeune dans des endroits sympas… Evidemment, aucune série digne de ce nom ne laisserait ça durer trop longtemps. On n’est pas chez les Camden, ici, nom d’un chien ! Huff se reprochera de n’avoir pas pu empêcher les évènements, mais pour ma part, j’avoue n’avoir rien vu arriver. Effet garanti. Enfin, plus maintenant, puisque je vous l’ai dit. Et zut.
Mais de toutes façons, cet évènement fondateur de la série ne tient pas tant par son effet de surprise que par ses implications sur le mental de Huff…


Un psy dépressif, nan mais sérieux… Franchement, la télévision n’est-elle pas un monde merveilleux ? On y trouve des psy dépressifs, des enquêteurs aveugles, et même bientôt des infirmières malades ! Mais d’une certaine façon, je trouve que ça fait d’autant plus de bien que ce soit ce genre de type qui déconne un peu. Je veux dire que quand un croque-mort parle à des macchabées, on se dit que vu son métier, c’est normal qu’il ait une araignée au plafond (de toutes façons c’est soit ça, soit les émanations de formol), quand un prêtre se met à faire un brin de causette à Jésus, on se dit que de toutes façons, croire ça ou autre chose, ce type avait déjà un pied dans le surnaturel… mais quand un esprit rigoureux commence à pencher du côté où il va tomber, c’est forcément un régal. D’ailleurs dans quelle mesure Huff est-il en train de lâcher la rampe ? N’a-t-il pas lui aussi des hallucinations ? On n’en est pas sûrs, en fait.


C’est quand on pense qu’on a déjà eu l’occasion de connaître en long, en large et en travers les problèmes qui jalonnent la vie de Huff qu’on découvre qu’il y en avait encore en réserve. Cette scène finale est poignante, d’abord parce que la relation que Huff a avec son frère est touchante, mais aussi parce qu’on comprend que notre pauvre psy ne trouvera décidément d’oreille compréhensive nulle part. Il est tout seul dans cette galère. Il faudra qu’il trouve le moyen de gérer tout ça. Le soucis, c’est que de toute évidence, son monde est plutôt habitué à ce que ce soit lui qui indique aux autres comment régler leurs problèmes…

Evidemment, j’aurais voulu en mettre plus, mais ce ne serait pas un post La preuve par trois s’il y avait plus de trois captures. Je passe donc sous silence la rencontre avec le compositeur hongrois, le fils de Huff qui vient lui remonter le moral (on aura tout vu), ou encore la sublime altercation entre sa femme et sa mère (et moi je dis qu’il y a de l’Oedipe à régler). Vous voyez ? J’ai rien dit.

Voilà, considérez-vous éduqués sur cette série, si ce n’était encore fait. Ma mission ici est finie, je repars cape au vent vers ma première saison de Big Love !

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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