La résilience par la télé

31 janvier 2009 à 10:42

Essayons de résumer ce qui me rend le plus heureuse au monde. La Paix universelle et inconditionnelle ? Non. Le soleil qui se lève par un chantant matin en irradiant les vignes de ma Bourgogne natale ? Non plus. Un milkshake à la fraise avec un supplément de lait ? Ça pourrait, mais c’est pas ça… Une série à l’humour grinçant voire dérangeant ? Bingo !

Je vous en avais déjà parlé, mais voilà, je suis retombée dessus, alors on va causer un peu de Titus. En fait ce qui s’est passé, c’est que j’ai décidé que, ne voir que
trois épisodes de cette série dans toute ma vie, ça avait assez duré,
et que mon chez moi informatique présentait justement les opportunités
nécessaires à combler cette lacune.
Encore une série méconnue dans nos contrées, hélaaas… D’ailleurs, je vais faire mieux que vous en parler : ceci est un nouveau post La preuve par trois !


Rectification : ce qui me chavire le plus au monde, c’est une famille dysfonctionnelle. Comment vous dire ? Je crois que la famille Titus bat définitivement les records en la matière. En l’occurence, le père s’est marié 5 fois (et il a divorcé 5 fois, aussi), c’est un alcoolique notoire (un portrait délicieux en est d’ailleurs fait dés le second épisode que j’ai déjà mentionné, cf. tags), il est foncièrement méchant, brutal… Comment ne pas comprendre que Christopher (alias Titus) et Dave, ses fils, n’aient pas… ah, comment le dire gentillement ? Quelques séquelles, disons.


Titus a toujours quelques faits très intéressants à partager pour donner un éclairage tout personnel sur le déroulement de l’épisode ; il ne parle pas précisément de ce qui se passe, mais il donne les raisons de son comportement. Le problème, c’est que ce n’est JAMAIS positif. Il profite de cette occasion pour parler de son enfance, ou, au mieux, son adolescence, qui comme on l’a vu ont été des périodes traumatisantes à bien des égards. Et le pire, c’est qu’à l’écouter parler, on arrive à trouver son comportement logique, limite normal. Alors que ce mec est complètement dérangé !


Bon, notez que j’ai attendu la 3e capture pour parler du rouquin de la série, je suis en progrès. Oh mon Dieu, Zack Ward, ce mec est génial. Comment se fait-il qu’il ne parvienne pas à être plus en avant, voire même à obtenir son propre sitcom ? C’est incompréhensible. Bon, cela étant posé, les personnages (à la notable exception de Tommy qui a sans doute besoin de plus d’épisodes que je n’en ai vu pour le moment pour être appréciable) sont tous épouvantablement drôles, et le cast est fantastique. On ne voit pas Stacey Keach longtemps dans ce pilote, mais il y fait déjà des miracles. Quand à Cynthia Watros, elle irradie (même quand elle surjoue)…

Je vous avoue que, comme j’avais découvert la série avec le second épisode, et que je l’avais en VHS, forcément je l’ai vu un peu plus souvent et je m’y suis attachée. Je pense cela dit qu’il aurait fait un excellent pilote…
Mais le vrai pilote de Titus est juste ce qu’on attend d’un pilote de sitcom : immédiatement drôle, impertinent, intelligent, rythmé… et pourtant, tout se passe dans une seule unité de lieu et de temps, mais ça fonctionne à fond ! Les flashbacks et les plans explicatifs du personnage principal servent aussi beaucoup cette impression de foisonnement, alors qu’en fait, l’action est extrêmement limitée. Mais les gags fusent, les répliques sont brillantes… C’est un vrai feu d’artifices !
Vous comprenez mieux pourquoi cette fois, c’est la bonne, je cagoule le reste de la série ?
Je vais vous dire, en fait, ce n’est sans doute même pas ça, la raison. Peut-être parce que les meilleures comédies (et mon éternelle passion pour Rude Awakening est là pour en témoigner) sont celles qui rient de ce qui n’est pas drôle…

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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