Love and marriage, love and marriage…

28 janvier 2009 à 23:21

Pour moi, ce n’est rien d’autre que de l’inconscience. Déjà, vouloir se marier une fois, ça tient du délire pur et simple ; mais trois fois c’est juste de l’autopunition.

Aussi, je n’ai pas été très étonnée de m’apercevoir que Bill, le personnage principal de Big Love, a l’air un tantinet soucieux. D’accord, il l’a bien cherché sur ce coup… eh, personne ne l’oblige, il me semble ! Mais faut voir ce qu’il subit, quand même, le pauvre pépère : il n’a pas une, il n’a pas deux, il a trois gonzesses à supporter à temps complet. Il les a en permanence sur le râble, mais sans pouvoir coucher avec quand il veut ! C’est pas de la torture, ça ? Voilà qui porterait sur les nerfs des plus inébranlables ordures de la planète. Alors ce pauvre Bill, pensez donc…

Parce que, dans Big Love, on casse allègrement le préjugé, communément répandu, selon lequel les femmes de polygames seraient soumises : c’est elles qui font la loi. Et quand trois nanas sont dans une même pièce (ou ici, un même jardin) et se disputent le même mâle, c’est vraiment pas beau à voir. Et en plus c’est vicelard, ces bestioles : ça fait des plannings pour savoir qui couche quand avec qui, ça se tire dans les pattes, ça se fait des cachotteries, et tout ça avec de la marmaille dans tous les coins, parce que vous savez quoi, autant que le châtiment soit complet.
Oui, dans Big Love, c’est Bill le polygame, et je vois déjà des rangs de féministes enragées se lever le couteau entre les dents, mais c’est définitivement lui la victime du système. Comme antidote à la collectionnite aigüe d’un mâle, ya pas mieux que cette série. Votre mec vous trompe ? Montrez-lui le pilote, ça va le calmer vite fait.

Bon, cela étant posé, Big Love, on en fait tout un foin, gna gna gna c’est une super série, gna gna gna mais lady t’as pas encore regardé comment est-ce possible, mais j’ai pas eu de révélation. D’accord, le pitch est chouette. J’adore voir un mec se faire dévorer tout cru par trois harpies, c’est un de mes fantasmes de célibataire aigrie, mais bon, passée cette satisfaction, je sais pas, je trouve qu’on manque un peu d’inspiration. Arrivée à une dizaine de minutes du pilote, je me suis dit : « ok, on a compris le concept, mais on va quand même pas rester bloqués là-dessus pendant 10 ans, allez, on se bouge, on se bouge, on se bouge !!! », mais non. Non-non. On va bel et bien rester bloqués là-dessus et on va faire comme s’il était captivant de regarder trois gorgones maltraiter un pauvre bougre dont on n’arrive même pas à penser qu’il mérite tant de misères.

Pourtant, euh, pardon, mais la polygamie, c’est quoi en fait ? C’est les calamités d’un mariage multipliées par trois. Donc une fois qu’on a compris ça, bon, basiquement, on a tout compris : Bill a des problèmes sexuels, mais une façon différente de les vivre avec chaque épouse, puisque chacune est différente, et comme elles sont dans des tranches d’âge et issues de milieux différents, de toute évidence chacune va le pousser dans ses retranchements et l’obliger à jouer les caméléons soir après soir, et bon, le pilote dit tout ça très bien, on va pas y passer la nuit ! Comme par hasard il y en a une qui intrigue, une qui est une vraie brêle, et une troisième, vieillissante et un peu control freak. Ah bah là on peut commencer à parler de stéréotypes, pour le coup !

Fort heureusement, comme une lumière dans la nuit, il y a la communauté où vivent les parents de Bill, ainsi que ceux de sa seconde femme, pour mettre un peu de piquant dans l’affaire. On ne peut d’ailleurs pas dire que Bill ait un seul hâvre de paix sur cette planète puisque même quand il retourne là-bas, les ennuis pleuvent… mais au moins c’est un peu plus original que ses tribulations domestiques : son beau-père qui le rackette, son père qu’on cherche à empoisonner, là au moins ya du sport.

Bon, reste que je suis étonnée que les seuls problèmes de Bill soient sexuels : moi j’en serais déjà à projetter de me pendre.

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3 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    A pas vu non plus… Bon, a priori, mon radar de mon intérêt sériephilistique est aussi poussé que pour les Soprano, The Shield et Mad Men (que du lourd… Ca signifie p’têt quelque chose)… Mais par rapport à ces trois-là, je me dis quand même que ça aurait plus de chance d’avoir une once de chance (justement) de me plaire si je m’y mettais… Mais là, non, on va dire aussi qu’il y en a d’autres à regarder en priorité sur la liste… (Enfin, p’têt que je reviendrai dans deux ans pour dire que j’ai enfin commencé ! )

  2. Heather dit :

    Je ne sais pas jusqu’où tu es allée dans la découverte de ‘Big Love’ ; cependant tu soulignes bien le déséquilibre premier et les quelques hésitations initiales dans le choix de certaines storylines : les soucis ‘sexuels’ de Bill, par exemple, sont à terme écartés, pour des storylines plus consistantes.
    Pour ma part, j’ai commencé à vraiment tomber sous le charme de Big Love autour du 4 ou 5ème épisode de la saison 1. Mais vers la fin de la saison 1, la série était devenue très bonne ; et la saison 2 a accentué cette tendance.
    A croire que les scénaristes ont mis un peu de temps à bien déterminer ce qu’ils entendaient faire avec cette famille polygame, et où ils allaient avec cette série…

    En fait, je pense que Big Love est une série qui grandit et mûrit avec le temps ; les enjeux de Junniper Creek, les risques de vivre un mode de vie qui n’est pas accepté par la société extérieure, les personnalités des trois femmes qui sont explorées et qui ne révèlent plus complexes -et surtout, ensemble, elles forment une tumultueuse extra-, mais aussi celles des adolescents (ah… Sarah…) se précisent au fil des épisodes, et des saisons. On s’attache à tous les personnages sauf à Bill qui navigue entre le « insupportable » et le « tolérable ».

  3. ladyteruki dit :

    Je n’ai vu que le pilote pour le moment, mais la suite est déjà en train d’atterrir dans ma cagoule. Disons surtout que je lance quelques épisodes suivants sur tes recommandations, tu seras donc tenue responsable si je regarde toute la saison et que je n’en sors pas plus convaincue, chère Heather !

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