Depuis plusieurs semaines, j’avais les yeux braqués sur mes doigts. Rien que mes doigts. Je sentais que ç’allait se produire.
Blanchis par l’effort, ils s’agrippaient de toutes leurs forces. Ça, c’était le bon vieux temps, quand j’avais encore de la force dans les phalanges. Je savais que ça ne durerait pas.
Et comme je savais que ça n’allait pas durer, je me suis mise à transpirer. Et donc les doigts ont commencé à glisser. Et voyant ça j’ai encore plus transpiré.
J’avais les yeux écarquillés d’horreur, et précisément, j’étais tellement terrifiée que je me suis contentée de regarder les doigts ripper sur le bois, millimètre après millimètre.
Et c’est comme ça que j’ai lâché la rampe.