Lettre de rupture avec l’homme que je n’ai pas connu

13 janvier 2009 à 16:27

Il y a ce film avec Alec Baldwin sur TF1… J’étais amoureuse d’Alec Baldwin quand il avait 15 ans et 15kg de moins. Je déteste ce film, vous savez… De toutes les comédies romantiques que j’ai vues, c’est le pire. Parce que, d’habitude, le mec est un bellâtre sans intérêt et la fille a de l’eau entre les oreilles, mais là, les deux personnages se stimulent intellectuellement, on les sent sur la même longueur d’ondes sur le fond et pas que la forme, ces deux personnages, on sait pourquoi ils sont ensemble, ce n’est pas simplement la faute du scénario qui espère coller les deux stars ensemble pour faire pleurer les adolescentes, non cette fois, les deux personnages sont vraiment compatibles.
Ca me rend donc doublement folle de rage.

Parce que ce n’est pas juste. Parce que moi aussi, évidemment, je suis une vieille adolescente sur le retour, et que du coup moi aussi j’ai envie d’avoir un mec avec qui je pourrais parler de tout ce que j’aime, me prendre la tête, me déchirer et me remettre. Ca fait d’autant plus chier que ce mec n’existe pas. Parce que ce mec, il n’existe que dans les films, je suis désolée.

Oui, je suis désolée.

Je suis désolée d’avoir arrêté de te chercher. Chaque fois que je l’ai fait j’en ai trouvé un autre que toi. Quand j’arrêtais de te chercher, je ne te trouvais pas pour autant. Tu ne venais pas de toi-même, non plus. Sans doute que nous ne devions jamais nous rencontrer. J’ai abandonné.
Je ne crois plus que tu existes. Tu n’as sans doute jamais été qu’une histoire que les mères racontent aux filles, que les filles racontent aux filles, et que les films racontent aux filles, comme le fait traitreusement Alec Baldwin quand il joue avec mes nerfs. J’ai arrêté de te chercher non pas en espérant que tu te pointes miraculeusement quand je m’y attendrais le moins, comme on me le répétait, mais parce que j’ai arrêté de penser que tu existais.
Je suis désolée de t’avoir pris pour un autre. Évidemment, en chacun d’entre eux, il y a toi. Un peu de toi. Mais ils ne sont jamais toi. Ce qui est plutôt normal puisque tu n’existes pas. Je n’avais aucune chance. Mais malheureusement, à cause de cette drôle d’idée que j’avais, je les ai pris pour toi, et toi pour eux. Du coup, je suis désolée pour toi autant que pour eux.
Je suis désolée de leur avoir fait peser le poids de mon espoir que tu existes. C’était trop grand pour eux. Ce le serait pour n’importe qui. Ils n’ont pas plus démérité que n’importe quel autre homme, ils ont fait de leur mieux, leur mieux était trop peu comparé au tien, alors forcément…

Je suis désolée d’avoir aimé tes yeux sans couleur, tes mains sans chaleur et ton corps sans mensurations. Je suis autant désolée pour toi que pour moi, d’ailleurs.

Je suis désolée d’avoir cru en toi avant de me rendre compte que ces choses-là n’arrivent pas, et plus désolée encore de ne plus réussir à y croire.
Ca fait vraiment chier de vouloir quelque chose en quoi on ne croit plus.

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1 commentaire

  1. Cédric dit :

    Bon, j’ai dit dans mon dernier commentaire que c’était « peut-être mon dernier commentaire », eh bien le « peut-être » avait bien sa place.

    En fait, je veux te partager un truc.

    De 2006 à 2010, j’ai tenu un autre blog intitulé « Rien que mon monde », et en 2008-9 j’en avais ouvert un autre où j’ ai écrit tous les mots d’amour destinés à « celle qui n’existe peut-être pas » comme je l’appelais. (ces blogs ne sont plus sur internet mais j’ai sauvegardé ce que j’avais écrit )

    Et j’ai envie de te partager le dernier billet que j’avais écrit à « celle qui n’existe peut-être pas » et auquel j’ai pensé après avoir lu ce que je viens de lire de toi (d’ailleurs c’est amusant, on a écrit ça presque au même moment ! toi le 13 janv 2009 et moi le 22 fev 2009 ) :

    « 22.02.2009

    Fin ?

    Tu n’as jamais existé.

    J’ai tout imaginé. Aujourd’hui j’ai tout fait chuter.

     

    Tu n’adhères plus à ma présence.

    Redevenue ce que tu as toujours été : inexistence.

     

    Aucun désespoir aucune déception.

    Ici je laisse écrit toutes ces belles illusions.

     

     

    Je suis amusé de m’être ainsi amusé à imaginer l’irréalité.

     

    Je suis seul et pas à compléter. »

    Voilà ça c’était peut-être vraiment mon dernier commentaire !

    J’oublierai pas que t’existes.

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